Si vous remarquez des erreurs, toujours possibles, dans la détermination de nos plantes, merci de nous le signaler en commentaire
Hélène nous a proposé une petite balade dans les ocres à la rencontre des plantes spécifiques de ce terrain sableux et acide. Marie-Thérèse l'avait accompagnée pour la reconnaissance du parcours. L’après-midi, une visite de l’écomusée de l’ocre, ÔKHRA, à Roussillon, qui a pour mission de transmettre et de promouvoir des savoir faire en lien avec le travail de l’ocre et de la couleur.
C'est un arbuste qui peut atteindre quatre mètres (mais plus souvent un arbrisseau), à feuillage persistant.
Les feuilles, toutes en aiguilles piquantes, sont verticillées par trois. Elles sont un peu glauques et donnent à l'arbuste une teinte grisâtre. Elles présentent deux raies blanches sur la face supérieure (une seule raie chez Juniperus communis).
C'est un arbuste dioïque dont la floraison intervient en avril-mai. Naguère, on extrayait du bois, par distillation, l'huile de cade, utilisée en pharmacie et cosmétologie : la marque Cadum tirait son nom de cette référence. Le bois servait à faire des crayons grâce à deux qualités qui ne sont, hélas, plus recherchées aujourd'hui : il sent bon et il a bon goût.
Noter les deux raies blanches (les deux "traces de ski", joliment appelées par Claude) à la face supérieure des feuilles. Elles correspondent aux stomates (Petits orifices de la tige ou des feuilles qui permet à la plante de respirer et de faire des échanges avec l'atmosphère)
Maurice Reilly
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C’est un arbuste à feuillage persistant, au port variable, parfois élevé, en pinceau (port fastigié), d’autres fois étalé, en boule, ou aux branches pendantes. Il est indifférent à la nature su sol et cohabite avec le genévrier oxycèdre. Chez ces deux espèces, les feuilles aciculées sont verticillées par trois. Chez Juniperus communis, la feuille porte à sa face supérieure, une large raie blanche alors qu'il y en a deux chez Juniperus oxycedrus. La floraison a lieu en avril-mai. Il y a dioecie. Les pieds mâles portent de petits cônes globuleux jaunâtres qui sont des fleurs mâles dont les étamines libèrent un abondant pollen.
Sur les pieds femelles, les jeunes cônes à 3 écailles fertiles seulement dont chacune porte un seul ovule, passent presque inaperçus. Ils commencent à se remarquer lorsque les écailles devenant charnues se soudent en un organe globuleux verdâtre, de la taille d’un pois . Leur maturation se fait en deux ans. À la fin de leur seconde année ils sont devenus bleu-noirâtre et la soudure des écailles à leur sommet se voit bien. Ils ressemblent à des baies (on dit souvent " baies de genièvre "). On les désigne sous le nom de galbules pour les distinguer des baies authentiques qui n’existent que chez les Angiospermes. Ces galbules consommées et dispersées par les animaux ne contiennent que deux ou trois graines.
L’écorce grisâtre s’exfolie naturellement en lanières longitudinales. Le bois est dur et homogène jaunâtre à brunâtre, d’odeur agréable. Il prend un beau poli et a servi à l’ébénisterie fine et la marqueterie. Les galbules ont une valeur condimentaire. Chacun connaît leur rôle dans la préparation de la choucroute. On en tire aussi des liqueurs et des eaux de vie, tel le gin.
Maurice Reilly
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C'est un sous-arbrisseau, très rameux, au feuillage persistant d'un vert grisâtre, très commun dans les garrigues sèches. Il fleurit en juin-juillet.
Les feuilles sont sessiles, étroites et allongées, blanches-cotonneuses en dessous,
à bord du limbe enroulé.
Les capitules, longuement cylindriques, sont solitaires ou disposés par paires à l'extrémité des rameaux. Les bractées de l'involucre, rougeâtres ou bordées de
pourpre, sont appliquées et de tailles très inégales. Les fleurs, toutes tubulées, sont purpurines.
Le fruit est un akène surmonté d'une aigrette faite d'une seule rangée de poils
lisses, soudés par leur base, en faisceaux séparés
Maurice Reilly
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Un massif classé depuis 2002
Sur 25 km, les ocres du Pays d'Apt ont été exploitées de manière industrielle aux XIX* et XXe siècles. Elles sont devenues une destination touristique de renommée internationale, valorisée par le Parc naturel régional du Luberon.
Un village ocrier
Le patrimoine de Roussillon est composé de paysages ocriers (sentier des ocres), d'un ancien site de production (usine Mathieu) et de façades ocrées (village).
Une friche industrielle reconvertie
Depuis 1994, l'usine d'ocre Mathieu est transformée en une coopérative culturelle. À terme, quatre parcours doivent permettre aux visiteurs de cheminer de l'ocre à la couleur autour de quatre expériences : fabriquer, utiliser, ressentir et partager les matériaux de la couleur.
Le parcours rouge : produire la couleur
La visite puise son contenu dans la recherche ethnographique menée par Francine Simonin en 1995 et 1996.
Les clichés de Jean-Charles Guyot, publiés en 1942 dans le journal L'Illustration, montrent l'usine telle qu'elle fonctionnait en 1942. Ils sont associés aux photographies de Catherine Gardone prises lors des lavages et cuissons expérimentales réalisés par ôkhra en 1996, 1997 et 1999.
Usage de l'ocre à travers le temps
De nouveaux usages
L'ocre est utilisée depuis la Préhistoire dans les peintures rupestres, corporelles, puis dans les peintures artistiques et décoratives.
Pendant un siècle, c'est surtout pour ses pouvoirs épaississants et colorants, qu'elle est entrée dans la composition de produits manufacturés : caoutchouc naturel, linoléum, papier et carton, cosmétique...
L'apogée d'une l'industrie
En 1929, l'industrie vauclusienne produit 40 000 tonnes d'ocre, emploie 1000 hommes et compte une cinquantaine de carrières et une vingtaine d'usines.
Mais cette industrie a subi trois crises en 10 ans: une crise politique en 1919 avec la fermeture des frontières des pays de l'est, une crise technique en 1925 avec la fabrication de l'oxyde de fer synthétique, une crise économique en 1929 avec le crash boursier.
Aujourd'hui
Malgré ce déclin, la filière de l'ocre en Pays d'Apt perdure. Elle compte une usine, 2 producteurs, 6 sites de visites et emploie 50 personnes : 20% en production, 80% dans les métiers de la culture et du tourisme.
Nous passons par les divers procédés permettant d'obtenir l'ocre, jusqu'à son expédition.
Préparer la séparation
Après avoir été mélangés dans le malaxeur, l'eau, le sable et l'ocre sont stoppés brutalement dans le batardeau, créant ainsi un remous. (photo 1)
Eliminer le sable
Les sables, plus lourds, se déposent au fond tandis que l'ocre, plus fine donc plus légère, reste en suspension dans l'eau. (voir photo ci-dessous)
Récupérer l'ocre et l'eau
L'ocre, dans l'eau, est évacuée par les trous supérieurs de la dalle. Le reposoir (petit bassin maçonné) améliore la qualité du lavage en permettant aux sables plus fins de se déposer.
Les docteurs, ils nous disaient à l'époque: « oh mais l'ocre, ça fait pas du mal, c'est inoffensif» |.../. Parce que les docteurs, ils venaient pas voir cette poussière qu'il y avait». Élie Icard, contremaître de l'usine en 1942
Une rencontre
En 2000, Helga Brenner (photo 2), artiste allemande, rencontre Elie Icard (photo I). De son témoignage, elle retient l'omniprésence de la poussière, qui enveloppe l'ouvrier et pénètre dans ses poumons.
Une œuvre
Au mur, les « bleus de travail» ont été frottés à sec avec des ocres. Les mouchoirs trempés dans une cire d'abeille colorée symbolisent l'état silicosé des poumons des ocriers.
Une démarche
Le conservatoire est un lieu de rencontres intergénérationnelles et interculturelles, au service de la recherche et de la création.
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