Atelier "cônes de conifères" le lundi 8 décembre 2025

Nous sommes des botanistes amateurs. 

Si vous remarquez des erreurs, toujours possibles, dans la détermination de nos plantes, merci de nous le signaler en commentaire

Il semblait que la teinture à l’indigo ne pourrait pas se faire ce lundi, problèmes de température et de transport ! Mais la température était finalement très agréable, nous avons pu manger sur la terrasse!!!! La teinture attendra l'année prochaine. 

A la demande de quelques Brins d’herbe, Hélène a proposé avec Marie-Thérèse une révision des cônes de conifères, et leur utilisation en décoration de Noël ou autre ...

Matériel nécessaire : cônes de pins, d’épicéa, de cyprès , des éléments de déco, perles, rubans, feutrine de couleur et des ciseaux, colle et pistolet à colle et plus ...

Que de cônes !

Marie-Thérèse en avait rempli la corbeille dans un joli méli-mélo. Notre mission était de les observer attentivement, puis de les ranger sur la table en faisant un tas pour chaque espèce. Pour cela, nous avons comparé leur taille, leur forme et leurs écailles afin de repérer les ressemblances et les différences.
Un exercice très intéressant : nous avons vite réfléchi ensemble, par deux ou trois, et confronté nos idées.
Restait ensuite à les identifier… et là, ce fut un peu plus difficile ! Les explications orales puis l'identification ont été les bienvenues... 

Le  pin parasol, également appelé pin pignon, produit ... des pignons, qui sont les graines très grosses renfermant une petite amande comestible. Chaque écaille du cône porte deux graines, comme tous les autres cônes .... . Les cônes sont particulièrement lourds. Ce pin est généralement planté pour l’ornement ou pour la production de pignons. L"écusson est bombé avec une pointe émoussée.

Le pin maritime, dont le cône est de couleur brun-roux, et les écailles ont un écusson  dont la pointe pointe légèrement piquante ,  Chaque écaille du cône porte deux graines ailées, comme toutes les autres graines qui suivront, facilitant leur dispersion par le vent. C'est le plus gros cône de tous nos pins ... 

Le pin sylvestre forme des cônes les plus petits et de taille variable. Les écailles portent, sur leur face externe, ul'écusson n petit renflement en forme de triangle, visible à l’extrémité de chaque écaille.

Le pin noir : il y a plusieurs espèces de pins noirs, le plus connu est le pin noir d'Autriche - Pinus nigra  austriaca, largemetn utiolisé en reboisement  chez nous. Le pin noir que nous connaissons en Corse est Pinus nigra laricio. 

Ce cône a la particularité d'être moyen, mais quand on regarde la base du cône, elle est plate et sa couleur est particulière, les écussons sont un peu arrondis. 

Ce pin se prête très bien à la réalisation de couronnes .. ou autres objets ...

Le pin d'Alep : le cône a des écailles lisses, avec un écusson plat, parfois à peine saillant. Les cônes sont pendants, attachés par un court pédoncule. Ils peuvent rester très longtemps attachés sur l’arbre, même après ouverture. C'est le pin méditerranéen par excellence. C'est très variable entre le cône fermé et ouvert.

Le pin à crochets : ses cônes présentent une dissymétrie remarquable et chaque écaille se termine par un écusson prolongé d'un crochet, ce qui lui donne son nom. C'est une espèce subalpine, très résistante au froid et aux conditions difficiles. Elle joue parfois un rôle colonisateur, capable de s'installer sur des terrains  où d'autres arbres ne survivent pas. Au Mont Ventoux, c'est l'ultime espèce arborée que l'on rencontre avant le sommet.

Le sapin pectiné possède des cônes dressés sur les branches. Chaque écaille est insérée à l’aisselle d’une bractée bien visible de l'extérieur. Sous chaque écaille, comme toutes les autres espèces précédentes,  se trouvent deux graines ailées, dotées d’une grande aile triangulaire qui facilite leur dispersion par le vent. À maturité, le cône ne tombe pas entier : il se désarticule directement sur l’arbre, laissant apparaître l’axe central, le rachis, que l'on pourrait surnommer la “bougie”, encore dressé au sommet de la branche.

Le mélèze d'Europe - les cônes sont sur des petits rameaux courts. Ils sont ovales, de petite taille, et restent souvent sur l’arbre plusieurs années après leur maturation.

Chez l’épicéa commun, les cônes longs, pendants. Leurs écailles, plates et très fines. Lorsque le cône a terminé sa maturation, il se détache d’un seul coup et tombe entier au sol. Sous chaque écaille se trouvent deux petites graines munies d’une aile, ce qui leur permet d’être transportées par le vent.

Le cèdre de l'Atlas - les cônes sont dressés sur les branches et  se désarticulent à maturité. On ne trouve au sol que les écailles,  celles-ci ayant un côté velouté face ventrale et de l'autre côté deux graines ailées. 

Le cyprès de Provence

Le cône  est ligneux, à maturité, les écailles du cône s’ouvrent pour libérer les graines. On parle d'écaille "peltée". 

Nous avons ensuite commencé la réalisation d’objets à partir des cônes, disposés sur la grande table. La journée étant très ensoleillée, nous avons profité de l’occasion pour pique-niquer à l’extérieur, ce qui nous a permis de laisser l’atelier en suspens et de profiter du beau temps.

Et voici quelques réalisations de nos artistes en herbe .. ou confirmés! 

Encore une belle journée faite de partage de connaissances, d'entr'aide ... 

Merci à Hélène,

Merci à Marie-Thérèse pour distiller petit à petit, en répétant inlassablement, tout ce que nous devons savoir pour reconnaître les conifères... 

Merci à Béatrix pour les cérinthes et à Marie-Thérèse pour les graines de baguenaudier. 

Nous étions une bonne douzaine, bienvenue à Bernard, nouvel adhérent.

Aurore, Béatrix, Bernard, Claude, Françoise de B., Hélène, Isabelle, Jeannine, Josie, Marie-Thérèse, Nadine M., Patricia, Suzanne, Sylvie, Thérèse. 

Nadine R. et Sylvain sont passés nous voir en début d'après-midi. 

Initiation botanique le lundi 24 Novembre 2025

Les bienfaits du pollen pour une cure d'automne

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 Les bienfaits du pollen pour une cure d'automne

Le pollen est la fine poudre portée par les étamines des fleurs, servant de semence mâle pour la fécondation, livrée à la complicité du vent et des insectes. Les abeilles butineuses en particulier, après avoir ensalivé cette poudre, la transportent sur leurs pattes arrière.

Frais le pollen est mou, fondant et fleure bon les bois de châtaigniers ou les fleurs des champs. Des récoltes précises permettent de concentrer des pollens de couleurs spécifiques (saule, coquelicots, ronces, pissenlit, trèfle…).

Le pollen contient à des degrés divers des protéines, des acides aminés, des phytohormones, des enzymes, de nombreuses vitamines, des oligo-éléments, mais aussi des bios flavonoïdes antioxydants (lycopène, caroténoïdes, lutéine, zéaxanthine…). Certaines substances réduisent l’absorption du cholestérol, des sucres, mais aussi des acides gras saturés et insaturés.

Le pollen est un produit d’exception, une authentique réponse biologique et nutritionnelle au stress et au phénomène de vieillissement. C’est un revitalisant polyvalent, un régulateur métabolique et oxygénant cellulaire par ses nombreux acides aminés, ses oligo-éléments, ses vitamines, sans oublier sa charge vitale étonnante « le prâna des fleurs ».

Il réduit la fatigue, le stress, les problèmes circulatoires (phlébite, varices, hémorragies) et stimule les défenses immunitaires. Il est idéal pour les asthéniques, surmenés, les convalescents, les anorexiques, les dépressifs, les immunodéprimés. Il a également des propriétés antiseptiques et anti-inflammatoires agissant sur les rhumatismes et l’arthrose. C’est enfin un draineur des métaux lourds plomb, mercure, argent…)

Il est largement préférable d’utiliser des pollens frais (présentés congelés par les apiculteurs, en mielleries ou magasins bio) ; en effet, ceux-ci ont conservé toutes leurs propriétés nutritionnelles et des lactoferments spécifiques, présents dans le jabot de l’abeille, et dont dépend l’activité antibactérienne du pollen. Cette teneur en bactéries lactiques est fortement réduite, voire inexistante dans le pollen séché (100 fois moins). Les pollens frais ont donc l’avantage d’agir sur le système digestif, en stimulant les fonctions gastriques, en régulant le transit et en assainissant la flore intestinale.

Son action sur le prostatisme en prévention et complément de soins dans l’adénome de la prostate est bien connue ; dans ce cas, une excellente synergie végétale associe pollen frais + saw palmetto + graines de courges + ortie brûlante.

Le pollen frais est enfin l’une des toutes premières sources de sélénium, oligo-élément immunostimulant dont le rôle est fondamental dans les processus de lutte contre les radicaux libres, le cancer et le vieillissement. Une seule cuillère à soupe couvre 3 à 6 fois les besoins journaliers recommandés.

Voici les bienfaits de quelques pollens spécifiques :

Le pollen de CISTE

De couleur orange, son goût est acidulé à sucré. Son parfum est variable. Il est généralement très apprécié des enfants.

Richesse : fibres, ferments lactiques, caroténoïdes, vitamine E (tocophérol).

Champ d'action : hygiène intestinale, transit, système immunitaire, capital vision.

Le pollen de CHÂTAIGNIER

Il est de couleur jaune poussin, avec des pelotes gris vert de ronce. Son goût est doux et sucré. Son parfum est proche du jasmin.

Richesse : polyphénols, fibres insolubles, ferments lactiques, caroténoïdes.

Champ d'action : antioxydant, stress, fatigue morale, hypotension, transit intestinal, troubles liés à la ménopause.

Le pollen de SAULE

De couleur jaune au goût sucré, il est rare et est considéré comme la “perle” des pollens...

Richesse : vitamines du groupe B, vitamines C et E, fibres insolubles, caroténoïdes, phosphore, zinc.

Champ d'action : antioxydant, fertilité, troubles liés à la prostate, vision.

Le pollen de BRUYÈRE

De couleur mauve et blanc, il est très savoureux.

Richesse : rutine, vitamines E, fibres insolubles.

Champ d'action : transit intestinal, circulation sanguine, mémoire.

Le pollen de PAVOT

Son goût est un peu âpre. Il est recommandé en complément d'un régime végétarien...

Richesse : thiamine, vitamine C, acide folique, polyphénols et Oméga 3.

Champ d'action : protection du système nerveux, cardio-vasculaire et cérébral, mémoire, stress, baisse du mauvais cholestérol

Une cure de pollen frais dure 6 semaines à raison d’une cuillère à soupe au cours du petit déjeuner. A faire 2 fois/an à l’automne et au printemps, et à marier avec de la vitamine C naturelle. Il peut aussi se prendre avec du yaourt, de la compote, du lait d’amandes, du jus de carotte…

Attention : le pollen frais congelé se conserve, avant ouverture, à l’étage le plus froid du réfrigérateur. A 20°C, après décongélation, il se conservera une vingtaine de jours. Dans une assiette au réfrigérateur 6 semaines. Au freezer, 5 à 6 mois. A -18°C au moins un an.

Geneviève P.

Balade à Roussillon et visite de l’écomusée de l’ocre : ÔKHRA le lundi 1er décembre 2025

Nous sommes des botanistes amateurs. 

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Hélène nous a proposé une petite balade dans les ocres à la rencontre des plantes spécifiques de ce terrain sableux et acide. Marie-Thérèse l'avait accompagnée pour la reconnaissance du parcours.  L’après-midi, une visite de l’écomusée de l’ocre, ÔKHRA, à Roussillon, qui a pour mission de transmettre et de promouvoir des savoir faire en lien avec le travail de l’ocre et de la couleur.

Nous étions 10  sur le parking de l’écomusée de l’Ocre, il faisait froid, mais le soleil était présent, une belle journée s'annonçait : Catherine, Claude, Françoise de B., Hélène, Isabelle,  Marie-Thérèse, Michèle, Nadine M., Nadine R., Patricia.

Notre parcours commence au chemin de Gary.

Marie-Thérèse profite d'un endroit ensoleillé pour nous montrer les plantes que nous verrons tout au long de notre parcours : 

Pin maritime - Pinus pinaster - Famille des pinacées

Ceux qui nous entourent ne poussent que sur les sols siliceux, les aiguilles sont très longues, les cônes sont très gros aussi. L'écorce se desquame. 

La bruyère à balais - Erica scoparia - Famille des Ericacées

C'est un arbrisseau pouvant dépasser le mètre de hauteur, ses rameaux sont graciles, fins, sa floraison printanière.  Les feuilles sont en aiguilles, elles sont par 3. 

Nous passerons un peu plus tard dans un chemin bordé de bruyères à balai.

Callune commune - Calluna vulgaris - Famille des Ericacées

Nous la verrons un peu plus loin, mais il est intéressant de pouvoir la comparer avec la bruyère à balais, les deux plantes se côtoyant le long de notre parcours.

Cette callune a les feuilles en écaille, on dit que ses feuilles sont cupressoïdes. Elles sont disposées face à face et opposées, en alternance. Elle a fleuri en fin d'été, début d'automne. Le calice a séché, il est rosé, persistant,  et on voit dépasser le stigmate. 

Le ciste à feuilles de sauge - Cistus salviifolius - Famille des Cistacées

Parmi les cistes qui peuplent les garrigues de Provence, celui-ci se reconnaît à ses fleurs blanches, mais surtout à ses feuilles larges et granuleuses rappelant celles de la sauge. Cette plante préfère les sols siliceux.

Le ciste à feuilles de laurier - Cistus laurifolius - Famille des Cistacées

Nous reconnaissons régulièrement les deux genévriers présents sur le site ...

Le genévrier cade Juniperus oxycedrus L. - Famille des Cupressacées

C'est un arbuste qui peut atteindre quatre mètres (mais plus souvent un arbrisseau), à feuillage persistant.

Les feuilles, toutes en aiguilles piquantes, sont verticillées par trois. Elles sont un peu glauques et donnent à l'arbuste une teinte grisâtre. Elles présentent deux raies blanches sur la face supérieure (une seule raie chez Juniperus communis).

C'est un arbuste dioïque dont la floraison intervient en avril-mai. Naguère, on extrayait du bois, par distillation, l'huile de cade, utilisée en pharmacie et cosmétologie : la marque Cadum tirait son nom de cette référence. Le bois servait à faire des crayons grâce à deux qualités qui ne sont, hélas, plus recherchées aujourd'hui : il sent bon et il a bon goût.

Noter les deux raies blanches (les deux "traces de ski", joliment appelées par Claude) à la face supérieure des feuilles. Elles correspondent aux stomates (Petits orifices de la tige ou des feuilles qui permet à la plante de respirer et de faire des échanges avec l'atmosphère)

Maurice Reilly

1ARBRES-ARBRISSEAUX-2018-GARRIGUE1

Le genévrier cade mâle : 

Sur les pieds mâles, les fleurs sont de petits cônes jaunes qui libèrent un abondant pollen. Lorsque Catherine donne un coup sec sur le genévrier cade mâle avec son bâton, un nuage de pollen s’envole aussitôt : ce sont les cônes polliniques qui libèrent ce nuage.. 

Le genévrier cade femelle

Sur les pieds femelles, les galbules (= cônes femelles, inflorescences), mûrissent en deux ans. Elles ont la taille d'un pois chiche et sont d'un vert- pruineux la première année, et brun-rouge la seconde.

Catherine, à force de chercher, a trouvé la fleur du cade femelle.

Le genévrier commun - Juniperus communis L. - Famille des Cupressacées

C’est un arbuste à feuillage persistant, au port variable, parfois élevé, en pinceau (port fastigié), d’autres fois étalé, en boule, ou aux branches pendantes. Il est indifférent à la nature su sol et cohabite avec le genévrier oxycèdre. Chez ces deux espèces, les feuilles aciculées sont verticillées par trois. Chez Juniperus communis, la feuille porte à sa face supérieure, une large raie blanche alors qu'il y en a deux chez Juniperus oxycedrus. La floraison a lieu en avril-mai. Il y a dioecie.  Les pieds mâles portent de petits cônes globuleux jaunâtres qui sont des fleurs mâles dont les étamines libèrent un abondant pollen.

Sur les pieds femelles, les jeunes cônes à 3 écailles fertiles seulement dont chacune porte un seul ovule, passent presque inaperçus. Ils commencent à se remarquer lorsque les écailles devenant charnues se soudent en un organe globuleux verdâtre, de la taille d’un pois . Leur maturation se fait en deux ans. À la fin de leur seconde année ils sont devenus bleu-noirâtre et la soudure des écailles à leur sommet se voit bien. Ils ressemblent à des baies (on dit souvent " baies de genièvre "). On les désigne sous le nom de galbules pour les distinguer des baies authentiques qui n’existent que chez les Angiospermes. Ces galbules consommées et dispersées par les animaux ne contiennent que deux ou trois graines.

L’écorce grisâtre s’exfolie naturellement en lanières longitudinales. Le bois est dur et homogène jaunâtre à brunâtre, d’odeur agréable. Il prend un beau poli et a servi à l’ébénisterie fine et la marqueterie. Les galbules ont une valeur condimentaire. Chacun connaît leur rôle dans la préparation de la choucroute. On en tire aussi des liqueurs et des eaux de vie, tel le gin.

Maurice Reilly

1ARBRES-ARBRISSEAUX-2018-GARRIGUE1

Sur le sentier, nous sommes intrigués par des pierres, il s'agit de quartz, opalescent. Catherine nettoie la sienne dans une minuscule flaque d'eau!

Stéhéline douteuse -  Staehelina dubia - Famille des Astéracées

C'est un sous-arbrisseau, très rameux, au feuillage persistant d'un vert grisâtre, très commun dans les garrigues sèches. Il fleurit en juin-juillet.

Les feuilles sont sessiles, étroites et allongées, blanches-cotonneuses en dessous,

à bord du limbe enroulé.

Les capitules, longuement cylindriques, sont solitaires ou disposés par paires à l'extrémité des rameaux. Les bractées de l'involucre, rougeâtres ou bordées de

pourpre, sont appliquées et de tailles très inégales. Les fleurs, toutes tubulées, sont purpurines.

Le fruit est un akène surmonté d'une aigrette faite d'une seule rangée de poils

lisses, soudés par leur base, en faisceaux séparés

Maurice Reilly

1ARBRES-ARBRISSEAUX-2018-GARRIGUE1

Après l'étang, la végétation change, nous voyons des châtaigniers, des pins sylvestres, des chênes pubescents, des chênes verts et des chênes kermes. Le parcours suit une boucle, nous retrouvons progressivement les couleurs rouges et jaunes de l'ocre. 

Chêne kermès - Quercus coccifera - Famille des fagacées

Cuirasse ferrugineuse

Les couleurs, ravivées par la pluie, sont d’une beauté saisissante : l’ocre surtout, toujours plus splendide après l’averse.

Nous pique-niquons au soleil, sur les rochers

En avançant sur les rochers, il faut choisir soigneusement son chemin afin de ne pas glisser.

Des lactaires délicieux trouvés par Marie-Thérèse, ils auront atterri dans la poêle de Claude!

Mousse

Merci à Hélène et Marie-Thérèse!

À 14h30, nous étions prêts pour la visite de l'usine. Voici un tout petit aperçu de ce que notre promenade guidée entre les installations nous a appris. Pour en savoir plus, le musée propose des visites guidées sur rendez-vous.

De l'ocre à la couleur :

Un massif classé depuis 2002

Sur 25 km, les ocres du Pays d'Apt ont été exploitées de manière industrielle aux XIX* et XXe siècles. Elles sont devenues une destination touristique de renommée internationale, valorisée par le Parc naturel régional du Luberon.

Un village ocrier

Le patrimoine de Roussillon est composé de paysages ocriers (sentier des ocres), d'un ancien site de production (usine Mathieu) et de façades ocrées (village).

Une friche industrielle reconvertie

Depuis 1994, l'usine d'ocre Mathieu est transformée en une coopérative culturelle. À terme, quatre parcours doivent permettre aux visiteurs de cheminer de l'ocre à la couleur autour de quatre expériences : fabriquer, utiliser, ressentir et partager les matériaux de la couleur.

Le parcours rouge : produire la couleur

La visite puise son contenu dans la recherche ethnographique menée par Francine Simonin en 1995 et 1996.

Les clichés de Jean-Charles Guyot, publiés en 1942 dans le journal L'Illustration, montrent l'usine telle qu'elle fonctionnait en 1942. Ils sont associés aux photographies de Catherine Gardone prises lors des lavages et cuissons expérimentales réalisés par ôkhra en 1996, 1997 et 1999.

Usage de l'ocre à travers le temps 

De nouveaux usages

L'ocre est utilisée depuis la Préhistoire dans les peintures rupestres, corporelles, puis dans les peintures artistiques et décoratives.

Pendant un siècle, c'est surtout pour ses pouvoirs épaississants et colorants, qu'elle est entrée dans la composition de produits manufacturés : caoutchouc naturel, linoléum, papier et carton, cosmétique...

L'apogée d'une l'industrie

En 1929, l'industrie vauclusienne produit 40 000 tonnes d'ocre, emploie 1000 hommes et compte une cinquantaine de carrières et une vingtaine d'usines.

Mais cette industrie a subi trois crises en 10 ans: une crise politique en 1919 avec la fermeture des frontières des pays de l'est, une crise technique en 1925 avec la fabrication de l'oxyde de fer synthétique, une crise économique en 1929 avec le crash boursier.

Aujourd'hui

Malgré ce déclin, la filière de l'ocre en Pays d'Apt perdure. Elle compte une usine, 2 producteurs, 6 sites de visites et  emploie 50 personnes : 20% en production, 80% dans les métiers de la culture et du tourisme.

Nous passons par les divers procédés permettant d'obtenir l'ocre, jusqu'à son expédition. 

Le lavage

Préparer la séparation

Après avoir été mélangés dans le malaxeur, l'eau, le sable et l'ocre sont stoppés brutalement dans le batardeau, créant ainsi un remous. (photo 1)

Eliminer le sable

Les sables, plus lourds, se déposent au fond tandis que l'ocre, plus fine donc plus légère, reste en suspension dans l'eau. (voir photo ci-dessous)

Récupérer l'ocre et l'eau

L'ocre, dans l'eau, est évacuée par les trous supérieurs de la dalle. Le reposoir (petit bassin maçonné) améliore la qualité du lavage en permettant aux sables plus fins de se déposer.

Les ouvriers respiraient la poussière ... 

Les docteurs, ils nous disaient à l'époque: « oh mais l'ocre, ça fait pas du mal, c'est inoffensif» |.../. Parce que les docteurs, ils venaient pas voir cette poussière qu'il y avait». Élie Icard, contremaître de l'usine en 1942

Une rencontre

En 2000, Helga Brenner (photo 2), artiste allemande, rencontre Elie Icard (photo I). De son témoignage, elle retient l'omniprésence de la poussière, qui enveloppe l'ouvrier et pénètre dans ses poumons.

Une œuvre

Au mur, les « bleus de travail» ont été frottés à sec avec des ocres. Les mouchoirs trempés dans une cire d'abeille colorée symbolisent l'état silicosé des poumons des ocriers.

Une démarche

Le conservatoire est un lieu de rencontres intergénérationnelles et interculturelles, au service de la recherche et de la création.

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