mardi 3 mars 2015

Sortie du lundi 2 mars 2015 à Puyvert


Première sortie des Brins d'herbe, nous étions une douzaine à Puyvert sur les contreforts ensoleillés du Luberon Sud à la recherche des premiers brins d'herbe qui montrent leur nez ! Nous avons entendu les cris, des oiseaux regroupés en plusieurs vols avant de les observer  .. Nous avons pensé à des grues...



De belles fleurs d'Ajonc de Provence - Ulex parviflorus, aux épines bien piquantes et à la senteur de noix de coco... 



Merci à Catherine pour les superbes photos des fleurs de fragon

 
Fragon fleur femelle

Fragon fleur, femelle fécondée

Fragon fleur mâle



A la recherche des premières salades, coustelines, laitues Saint Joseph..... 





Arrucat, Mourre de porc - Crepis vesicaria  : Coupée elle se recroqueville en « main de voleur » Très appréciée par les provençaux, son amertume est réputée pour « dépurer le sang » à la sortie de l’hiver.
Fleurs ligulées jaunes
Comme à l'accoutumée, le pique-nique a été agrémenté de "gourmandises" apportées par les unes et les autres..


Chers Brins d'herbe,
Vous trouverez ci-dessous quelques conseils que j'ai à vous donner pour vous éviter tout accident. Cueillez avec parcimonie et précautions et régalez-vous!
Hélène



Photo d'Hélène

Conseils aux cueilleurs de salades sauvages

Dangers et précautions

LES RISQUES PARASITAIRES


Les salades, comme beaucoup d'autres végétaux placés près du sol, peuvent servir de support à des intermédiaires ou à des formes infestantes de parasites. Sans faire un catalogue complet
des risques encourus par les consommateurs de salades sauvages, nous citerons ici quelques maladies qui sont plutôt des dangers potentiels que des risques réels ; toute dramatisation serait donc excessive.
La toxoplasmose
Cette maladie passe, la plupart du temps, inaperçue chez ceux qui la contractent. 80% des adultes de plus de 40 ans ont un jour été en contact avec le toxoplasme qui est la forme intermédiaire
d'une coccidie (protozoaire parasite) dont I'hôte définitif est le chat.
Le risque majeur par rapport à cette maladie concerne les femmes enceintes, pendant les trois premiers mois  de la grossesse,surtout (malformations foetales, avortements). Depuis plusieursannées des dépistages sérologiques, pour déterminer une contamination antérieure, sont effectués systématiquement lors de
l'examen prénuptial et de la première visite prénatale. La contamination est due essentiellement à la consommation de viandes mal cuites (en particulier le mouton) et, en ce qui nousconcerne, à celle de végétaux insuffisamment nettoyés ayant pu être en contact avec des excréments de chat .

L'hydatidose multiloculaire ou alvéolaire

Souvent appelée echinococcose multiloculaire, cette maladie est due à la larve d'un Ténia : Echinococcus multilocularis dont I'hôte définitif est le Renard, parfois le Chien. L'hôte intermédiaire normal dans le cycle de ce parasite est un petit rongeur sauvage (Campagnol). En consommant crus des végétaux ou des fruits
(fraises, myrtilles, framboises) souillés par les excréments d'un renard parasité, l'homme s'intercale dans le cycle parasitaire à la place de ces petits animaux.
La larve peut alors se développer lentement à l'intérieur du foie et le seul recours possible après diagnostic est I'ablation des parties atteintes. Quelques centaines
de cas de cette maladie au diagnostic difficile ont été rapportés jusqu'à présent en France. La destruction systématique des renards dans I'Est de la France dans le cadre de la lutte contre la rage, a favorisé la venue chez nous de populations de renards d'Europe centrale, porteurs de la maladie. Les départements
touchés par ce parasite sont essentiellement ceux de l'Est de la France, du Jura, du Nord des Alpes et ceux du Nord du Massif Central, où il faudrait donc s'abstenir de consommer crus des
végétaux ou des fruits cueillis près du sol.

L'hydatidose kystique

Là encore, c'est la larve d'un Ténia : Echinococcus echinococcus (ou granulosus) qui est responsable de cette maladie dont l'hôte définitif est le Chien. C'est par l'intermédiaire d'aliments souillés par cet animal parasité que I'homme (qui remplace le Mouton dans le cycle) peut être contaminé. Comme dans la maladie précédente, c'est le foie qui en général est atteint : il s'y développe un kyste hydatique qui peut devenir très gros au bout de plusieurs années nécessitant l'ablation de toute la partie touchée. Cette maladie,
contrairement à la précédente est en régression dans notre pays, à part quelques exceptions locales. Elle reste très répandue en Afrique du Nord où des pratiques traditionnelles tendent à maintenir le cycle, par la distribution aux chiens des kystes développés chez le mouton.

La distomatose

La Grande Douve du foie : Fasciola hepatica, provoque cette maladie qui peut se contracter par l'ingestion de larves enkystées sur des plantes aquatiques (Cresson) ou sur des plantes terrestres ayant été inondées à une époque donnée. Absent du Languedoc et de la Basse Provence, ce parasite est fréquent dans toutes les
zones d'élevage (Ouest de la France, Centre et Sud/Est). Il faut éviter de consommer crus des végétaux vivant dans l'eau dans ces régions-là.

Les nématodoses tissulaires

L'ingestion accidentelle d'oeufs embryonnés d'Ascaris sp. détermine le passage par le coeur et les poumons de larves qui, finalement, parviennent dans I'intestin où elles deviennent adultes. De même l'ingestion d'oeufs de Toxocara canis, parasite intestinal du Chien, se traduit chez I'homme par l'eclosion de larves qui,
erratiques (Larva migrans), envahissent de nombreux organes. Pour mémoire, nous citerons enfin, l'amibiase et la lambliase (ou Giardose), provoquées par des protozoaires, dont les kystes sont transmis par des salades.

LES POLLUTIONS

Les automobiles La fixation par les plantes du plomb contenu dans les gaz d'échappement, ne présente un danger qu'aux environs immédiats des routes très fréquentées, risque facile à éviter.

Les traitements agricoles

Il est peu probable qu'on coure un danger mortel en consommant des salades souillées par des insecticides ou des herbicides, même les plus dangereux. Dans une vigne traitée (dans les normes prescrites) à I'arséniate de soude (un des produits les plus dangereux), la dose létale (DL 50 : DL 50 correspond à une mortalité de 50% des cobayes testés) correspond à une surface aspergée de 5 m2. Il faudrait donc consommer 5 m2 de salades non lavées pour accéder à cette dose. Cependant, dans I'ignorance des quantités fixées et accumulées par les plantes, ainsi que des effets sur l'organisme des doses inférieures à la dose létale, nous
vous invitons a la plus grande prudence. Abstenez-vous de cueillir dans les vergers (toujours abondamment
traités), ou dans les vignes si vous ne connaissez pas les traitements qu'ils ont subis ; les traces d'herbicides et
d'insecticides passent très souvent inaperçues.

LES PLANTES TOXIQUES

· Pour éviter les confusions les plus dangereuses, il faut éliminer certaines Apiacées (Ombellifères). En effet, dans ce groupe, à côté du Fenouil (utilisé comme fourniture) et de l'Ache, existent des
plantes aussi dangereuses que les Cigües et les Oenanthes. Parmi les familles auxquelles appartiennent les salades , trois d'entre elles méritent notre attention :

- Les Brassicacées, où il n'existe qu'une plante toxique, la Giroflée Cheiranthus cheiri L., laquelle heureusement, n'a pas l'aspect d'une salade.

- Les Astéracées, chez lesquelles on rencontre un genre (le Senéçon) soupçonné de propriétés cancérigènes, et une espère : Lactuca virosa laitue vireuse, contenant des substances narcotiques.

 -  Les Polygonacées, avec les Rumex (pl. 35 et 36) dont l'abus peut être néfaste aux personnes souffrant de problèmes rénaux.

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