Épine – Vinette
Berberis vulgaris
BERBÉRIDACÉES
Berberis
désignait en arabe le fruit de l’épine vinette. Curiosité
botanique, simple précieux, hôte détesté d’un redoutable
parasite des céréales, l’épine-vinette commune ou Vinetier
(saveur ou couleur des fruits ?) allie charme et malice.
C’est
un arbrisseau de moins de trois mètres, très épineux ; les
épines, lisses et acérées, sont divisées ordinairement en 3
branches (de 1 à 7) plus le milieu est sec, plus il y a d’épines.
Ce sont des feuilles modifiées : cultivée en atmosphère
sèche, l’épine vinette porte des épines à 3 branches ; en
atmosphère très humide, elle développe à leur place des feuilles
dont le limbe se rapproche d’autant plus de la normale que la
teneur en eau est plus forte.
Les
feuilles, caduques, alternes ou disposées en bouquets alternes à
l’aisselle des épines, obovales ou oblongues, plus ou moins
rétrécies en pétiole à la base, bordées de dents très fines et
raides, subépineuses, nervures latérales en réseau saillant.
Fleurs
jaunes, petites, en grappes pendantes de 3 à 6 cm, dépassant les
feuilles, 6 sépales colorés, caducs, 6 pétales séparés concaves,
portant chacun 2 nectaires à la base, 6 étamines, ovaire libre
surmonté d’un stigmate. Les fleurs présentent un phénomène très
curieux : à peine frôlé de la pointe d’un brin de paille,
le filet de l’étamine se contracte brusquement et vient appliquer
l’anthère (sac à pollen) sur le bord du stigmate. La moindre
visite d’un insecte assure donc la pollinisation.
Les
fruits, charnus, baies oblongues contenant 2 graines brunes riches en
huile, allongées, rouge vif à maturité.
Floraison
en mai /juin ; fruits de septembre à octobre.
Elle
préfère les sols calcaires, aime les pentes sèches buissonneuses
bien exposées, jusqu’à 1900m, rare dans les sols siliceux.
Commune en France, elle n’existe pas en Corse ou elle est remplacée
par l’épine vinette de l’Etna (Berberis
aetnensis
) On la rencontre en Europe de la Scandinavie au centre de
l’Espagne, à l’Italie, la Grèce et le Caucase .
La
plante, est l’hôte occasionnel d’un champignon inférieur,
responsable de la rouille du blé, le Puccinia
graminis
dont les 3 phases se passent successivement sur le blé, sur le sol
et sur l’épine –vinette. La présence du parasite sur la face
inférieure des feuilles se manifeste, en mai/juin par des tâches
pustuleuses d’un jaune orangé, amas de mycélium que le vent
véhicule sur les graminées dont le blé. Les paysans, bien avant
les révélations du microscope, avaient pressenti la responsabilité
de l’épine-vinette dans la rouille du blé, infection si ravageuse
que, dans maintes contrées, on a pratiquement exterminé
l’épine-vinette, faisant payer à un innocent les méfaits du
criminel insaisissable.
USAGES
Propriétés
médicinales
La
médecine par les plantes utilise principalement l’écorce interne
de la racine ou les tiges de l’épine vinette. L’automne est la
meilleure saison pour la récolter, on les fait sécher dans un lieu
bien aéré. La décoction de 10-40gr d’écorce interne par litre
d’eau (3 tasses par jour loin des repas ; gout amer) a des
propriétés gastro toniques, cholagogues, légèrement purgatives,
fébrifuges et diurétiques ; on lui suppose de plus
aujourd’hui, des effets bactéricides. C’est à deux alcaloïdes,
la berbérine et l’oxyacanthine qu’elle doit ses propriétés.
Les
baies, à maturité, seront déposés en couche mince dans un lieu
sec où elles perdront leur eau ; elles conservent leur couleur
et leurs propriétés mais il faut les tenir à l’abri de l’air
dans des bocaux ou des boites bien fermées.
Les
baies ont des vertus médicinales non négligeables. Très acides
avant leur maturité, les fruits mûrs en infusion (30-60gr de baies
fraîches ou sèches par litre d’eau) à sucrer au miel ou la
limonade préparée avec leur suc frais allongé d’eau sont des
boissons rafraîchissantes et diurétiques utiles dans les maladies
fébriles et surtout dans la dysenterie. Elles sont d’usage courant
en Europe centrale.
Les
feuilles, cueillies à l’époque de la floraison, se sèchent sans
peine, leur goût rappelle celui de l’oseille, elles ont des
propriétés voisines de celles des baies. Utiles pour la diarrhée,
leur décoction est surtout indiquée en usage externe, en
gargarismes dans les angines, les inflammations buccales. Ces
feuilles contiennent de l’acide oxalique, elles sont à
déconseiller à ceux qui souffrent de troubles rénaux.
Alimentaires
Les
baies de corail aigrelet du Vinetier, qu’il faut aller cueillir à
leur parfaite maturité, en octobre ou mieux après les premières
gelées, font d’exquises gelées et confitures. La récolte,
fut-elle sanglante est moins pénible que l’épépinage conseillé
par les rares ouvrages culinaires qui parlent de l’épine-vinette.
On évitera cette tâche fastidieuse en faisant crever les fruits
entiers dans de l’eau à niveau puis en les passant au moulin à
légumes grille fine. On cuit le jus obtenu avec son poids de sucre.
On peut y ajouter des pommes pour lui donner de la consistance et
l’adoucir. Peu épaissi, le suc fait un sirop que l’on peut
garder en bouteille, c’est une boisson délicieuse et très
désaltérante. Les grappes entières, confites au sucre, sont une
confiserie délicate et de belle apparence.
Avant
maturité, les baies acides, mises au vinaigre blanc avec estragon,
petits oignons, etc., donnent un condiment utilisable comme des
câpres.
On
prépare un excellent hydromel en faisant fermenter le mélange
suivant : 30l d’eau, 1 livre de baies contuses, miel en
quantité suffisante.
Plus
oubliée de nos jours à l’office qu’ à l’officine,
l’épine-vinette était cultivée en quelques régions pour ses
fruits. Les pieds âgés donnent parfois des fruits sans pépins
(parthénocarpie). On en récoltait jadis des quantités à
Chanceaux, près de Dijon, on en faisait une spécialité : des
pastilles à l’épine-vinette.
Les
baies acidulées sont riches en vitamine C et en fer, elles sont
très utilisées en cuisine en Iran et en Afghanistan ou elle sont
cultivées en montagne.
Bois
D’un
beau jaune dans la jeunesse, tardivement verdâtre ou brunâtre, le
bois du Vinetier, assez lourd, dur, homogène, pourrait servir en
marqueterie aux ouvrages tournés, s’il atteignait des dimensions
suffisantes. Mais il n’a pas été souvent employé, tout au plus
a-t-il été mêlé à ces « bourrées d’épines » que
l’on brûlait dans le four à pain. Les tiges séchées servent aux
paysans à boucher les trous des haies.
Usage
tinctorial
L’écorce
et surtout la racine de l’épine-vinette contiennent de la
berbérine, base tinctoriale jadis recherchée, qui communique, sans
apprêt, un beau jaune pur et brillant à la laine, la soie, le
coton, le cuir, le bois. Le suc des baies, avec addition d’alun,
donne un très beau rouge.
Toxicité
Tout
est toxique dans la plante interdite aux femmes enceintes, sauf la
baie lorsqu’elle est mûre
Texte
d’après Pierre Lieutaghi : Le Livre des Arbres, Arbustes et
Arbrisseaux
COMMENT UTILISER L'EPINE-VINETTE SÉCHÉE EN CUISINE??
La
vinette possède une saveur
acidulée aigre-douce très agréable. Son
usage s'étale du sucré au salé. Elles s'utilisent généralement
entière.
Dans
le sucré, on
confectionne de la confiture, de la gelée et des
sirops d'épine-vinette
depuis la nuit des temps !
Sinon,
vous pouvez intégrer
les berberis dans vos desserts :
cakes, muffins, cookies, sablés (particulièrement à la noisette),
crumble ou encore vos glaces. N'hésitez pas à l'associer à
d'autres fruits séchés, elle se mariera parfaitement en apportant
sa subtile acidité.
L'épine-vinette fait
merveille dans l'accompagnement du chocolat !
Dans
la cuisine salée, étonnement on peut s'en servir un peu partout.
Son usage en tant que condiment est très répandu en Iran où on va
l'utiliser dans de nombreux plats traditionnels, que ce soit des
plats à base de riz, de poisson, de volaille ou d'oeufs.
Une
bonne manière de s'y prendre est de réhydrater baies :
faites revenir 2 ou 3 min les baies séchées dans un peu de beurre à
feu doux pour ensuite les ajouter au plat.
Ajoutez
quelques baies de berberis dans
vos légumes,
elles accommoderont parfaitement les aubergines, les courges, les
courgettes et plats de carottes.
Vous
pouvez assaisonner toutes vos viandes blanches avec,
mais aussi les viandes rouges. Servez-vous en pour parfumer vos
boulettes !
Elles
peuvent facilement entrer dans la composition de vos farces.
Côté
poisson, elles font
un carton dans la cuisson en papillote. On
peut confire les baies séchées dans du vinaigre, elles peuvent
alors faire office de câpres.
Elles
se marient très bien au safran.
L'épine-vinette
est la base de plats typiques, en Ouzbékistan dans le Plov, le
zereshk polo en Iran.
On
prépare une infusion digestive très efficace en mélangeant une ou
deux baies d'épine-vinette, une pincée de graines
d'anis vert et
une ou deux étoiles
de badiane.
Recettes sur l'onglet de la page "Recettes"
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Résultat du triage le soir après la cueillette
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Résultat du triage le soir après la cueillette
Photo de Jeannine |
Le sirop obtenu avec l'eau de cuisson des baies
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La rue de Maljasset
Photo de Jeannine |
La chapelle Saint Antoine classée monument historique et le cimetière |
Photo de Jeannine |
Photo de Jeannine |
Photo de Jeannine |
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Le samedi, départ au petit matin vers la carrière de marbre dans le flamboiement des mélèzes
Photo d'Hélène |
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Soirée en chansons, Gérard à la guitare
Photo d'Hélène |
Le lendemain de la cueillette, passage à la moulinette, cuisson et dégustation
Photo d'Hélène |
Photo d'Hélène |
Photo d'Hélène |
Photo d'Hélène |
Photo d'Hélène |
Photo d'Hélène |
Photo d'Hélène |
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Chanson écrite par Jeannine, à chanter sur l'air des "sabots d'Hélène"
À Hélène
Lorsqu'en fin de semaine
Le mail est adressé
Aux brins d'herbe, qu'elle aubaine !
Nous allons retrouver Hélène.
Céreste ou Cadenet, Lourmarin, Maljasset ?
Grâce aux propos érudits d'Hélène
Nous serons tous (toutes) calé(e)s,
Pour débusquer spartier ou silène
Rosacées, fabacées.
Mais souvent Hélène
Doit ré expliquer
Pour nous aussi, vilaines
Courent les années, les dizaines !
60, 70, vaut mieux ne plus compter
Et le lundi, écouter Hélène
Année après année,
Afin d'élargir notre domaine
Avant d'être fané(e)s.
Les bobos d'Hélène
C'est pas compliqué
Genoux, hanches ou migraine
Elle oublie et ell' se promène.
Mais la pauvre Hélène, sur les petits sentiers,
Parfois nous voyons qu'elle peine
Et sans jamais râler,
Elle nous conseille et nous emmène
Com' si de rien n'était !
Dans les mains d'Hélène
Sous ses doigts de fée
Carex, osier, troène
Se transforment et deviennent,
Des chapeaux, des paniers,
habilement. tressés.
Sous les chapeaux de la belle Hélène
Dans ses jolis paniers,
On a trouvé l'amie que l'on aime
Alors on l'a gardée.
*************************
Lorsqu'en fin de semaine
Le mail est adressé
Aux brins d'herbe, qu'elle aubaine !
Nous allons retrouver Hélène.
Céreste ou Cadenet, Lourmarin, Maljasset ?
Grâce aux propos érudits d'Hélène
Nous serons tous (toutes) calé(e)s,
Pour débusquer spartier ou silène
Rosacées, fabacées.
Mais souvent Hélène
Doit ré expliquer
Pour nous aussi, vilaines
Courent les années, les dizaines !
60, 70, vaut mieux ne plus compter
Et le lundi, écouter Hélène
Année après année,
Afin d'élargir notre domaine
Avant d'être fané(e)s.
Les bobos d'Hélène
C'est pas compliqué
Genoux, hanches ou migraine
Elle oublie et ell' se promène.
Mais la pauvre Hélène, sur les petits sentiers,
Parfois nous voyons qu'elle peine
Et sans jamais râler,
Elle nous conseille et nous emmène
Com' si de rien n'était !
Dans les mains d'Hélène
Sous ses doigts de fée
Carex, osier, troène
Se transforment et deviennent,
Des chapeaux, des paniers,
habilement. tressés.
Sous les chapeaux de la belle Hélène
Dans ses jolis paniers,
On a trouvé l'amie que l'on aime
Alors on l'a gardée.
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Le hameau de Maljasset qui se situe à 12,5km de Saint Paul sur Ubaye
Pour voir la photo du gîte, cliquez sur ce lien :
http://maljassetgite.fr/
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