jeudi 30 octobre 2025

Botanique et Kokédamas le Lundi 27 Octobre 2025, en marge des 80 ans

 Nous sommes des botanistes amateurs. 

Si vous remarquez des erreurs, toujours possibles, dans la détermination de nos plantes, merci de nous le signaler en commentaire

Vous pouvez consulter l'article sur les 80 ans d'Hélène et Marie-Thérèse en suivant ce lien : 


Le matin à 10h00 nous nous sommes retrouvés chez Hélène. Pendant que Claude, Patricia, Sylvain, Claire et Marie-France restaient sur place pour préparer les buffets et s'occuper  la décoration, nous avons pris la route pour la balade, en passant par le pont de la Baou, un pont romain .. du XVIIIème siècle.


Qu'est-ce qu'une baou?

Une « baou », c'est une roche, un rocher bien visible. Ce terme a donné de nombreux toponymes (les Baux...). ....

La baou qui nous domine est bien visible, pourtant ce pont est rarement désigné sous ce nom, mais sous celui de Pont Romain...


Une histoire originale

Il apparait ainsi (toujours aujourd'hui), sous cette appellation, mais les documents conservés aux archives de Digne nous expliquent ceci : 

En décembre 1739, à la suite de la décision de le construire, le compte rendu de la visite effectuée sur Georges Vallon, qui, avec d'autres membres de cette famille d'ingénieurs, est le constructeur de la plupart des ouvrages d'art de cette époque.

Le 4 janvier 1740, un contrat est passé avec Pierre et Joseph Terras, maitres maçons à Reillanne, dans un "acte de prix fait" 

Le 26 août de la même année, une visite des consuls en charge des travaux vient constater l'avancemen du chantier ... les fondations sont réalisées.

Mais le 6 septembre, on s'aperçoit que ce qu'on prenait pour un rocher solide cache un creux que l'on sonde... Il faudra combler ce creux,  puis élargir le pont, un autre devis sera fait par le sieur Barrielle mais sans doute toujours sous la direction du "vieux Vallon" On y rajoutera de longs murs pour soutenir le chemin à l'arrivée du pont... sans doute ceux qui lui donnent une allure de dos d'âne.

Et, moins d'un siècle plus tard, on le croira romain!


Juste après le pont, nous observons


Ambrosia psilostachya. Ambroise à épis lisses - plante traçante, vivace. 



Nous laissons le chemin et traversons  le champ 


Malva sylvestris - Mauve des bois



Saponaria officinalis - Saponaire officinale


La galle de l'églantier : La Galle de l'églantier ou Bédégar a un aspect chevelu d'où  son nom de "barbe de St Pierre." L'agent cécidiogène est un Hyménoptère de la famille des Cynipidae : le Diplolepis eglanteriae. Une section au travers de la galle montre une succession de loges, chacune occupée par une larve unique, et dont s’échapperont les imago après métamorphose


Cercis siliquastrum - Arbre de Judée En cette saison, ses fleurs printanières roses ont laissé place à des gousses caractéristiques de la famille des Fabacées.


Fusain d'Europe - Euonymus europaeus



Le fusain d'Europe -  Euonymus europaeus - est le roi de la balade, nous le revoyons à plusieurs endroits.  
Ce fruit caractéristique en forme de bonnet de prêtre, en fait de barrette de curé, est une capsule à 4 loges et les graines sont recouvertes d’un tégument orangé qui est un arillode. 



Dipsacus fullonum - Cabarets des oiseaux






Un peu plus loin, un véritable tableau végétal nous retient : un enchevêtrement de fruits et de couleurs — prunelles d’un bleu profond, cynorhodons rougeoyants, fusains d’Europe roses et orangés. L’automne peint ici sa palette la plus vive.


Un érable plane - Acer platanoides - attire notre regard. Il se reconnait à ses grandes feuilles palmées à 5 lobes. Le fruit est une disamare (deux samares réunies, formant un angle presque plat). Cet érable a des taches dues à un champignon. 



Nous passons par le tunnel ferroviaire de Céreste  abandonné depuis bien longtemps. 220 m de long, en courbe. La torche du portable s'avère utile!



Cotinus coggygria, - Fustet  (Arbre à perruque)


Aristolochia clematitis - Aristoloche clématite


Robinia pseudoacacia - robinier faux-acacia - , ce qu’on prend souvent pour des épines sont en réalité des stipules transformées. Ces épines sont très acérées. 



Asplenium trichomanes - Capillaire des murailles




Asplenium capillus-veneris - Capillaire de Montpellier (cheveux de Vénus)




Clematis vitalba - Clématite vigne-blanche




Un sanglier, en plein milieu du chemin… Habitués à marcher le regard baissé, attentifs à chaque pas, certains d’entre nous ont failli heurter la laie sans même la voir ! Au-dessus de nous, une falaise très haute, la route qui la surplombe. Il est fort probable que la bête ait été affolée et ait traversé la route avant de tomber dans le vide. C'est du moins ce que nous avons supposé!


Conocephalum conicum s.l. Leica - Hépatique à thalle 



Alliaria petiolataAllaire - est une plante facile à identifier grâce à cette odeur caractéristique d’ail qui se dégage dès qu’on froisse ses feuilles ou sa tige.


En marchant sur le chemin jonché de feuilles diverses, nous reconnaissons facilement la feuille de l'érable champêtre (acer campestre) mais hésitons devant  la feuille du frêne à feuilles étroites (Fraxinus angustifolia)





Nous longeons l'Encrême qui suit le parcours suivant :
Encrême → Calavon → Durance → Rhône → Méditerranée


Le nid d'amour




Nous arrivons dans le village. Il est déjà midi et avons hâte de retrouver les autres Brins d'herbe, mais nous étions bien tentés de pénétrer dans le village pour suivre le parcours Henri Char



Cymbalaria muralis - Cymbalaire des murs (Ruine-de-Rome)



La fête anniversaire s'est prolongée par un atelier kokédama. 



"Le Kokédama, sphère magique de la décoration florale".

La technique du kokedama (littéralement: «boule», dama ; «de mousse», koke) consiste à faire pousser une plante ou une petite composition végétale dans un substrat arrondi et verdoyant que l'on dépose ensuite sur une coupelle de grès, une ardoise ou un vieux bout de bois.

L’art du kokedama en quelques lignes

Le kokedama est un art récent aussi bien au Japon qu’en Europe. Il est la synthèse, ou plutôt un point de jonction, entre de nombreux arts ou arts de vivre. Si l’on considère les arts traditionnels japonais il est à mi-chemin entre le bonsaï et l’ikebana. A l’opposé il peut tout aussi bien basculer dans un style très « pop », kawaï en japonais.

Le kokedama c’est également le plaisir de cultiver des plantes avec une approche plus naturelle, plus bio, car sans pot en plastique. C’est une reconnexion avec la nature pour tous ceux qui vivent en ville. Le temps d’un instant on remets les mains dans la terre et dans les plantes, même si on vie dans un appartement, et on peut décorer son intérieur et y apporter une touche de verdure et de couleur.

On a donc trois grands courants qui s’y rejoignent : les arts traditionnels avec leurs codes et leur esthétique, la culture kawaï, et une approche écologique et proche des plantes et de la nature.

Pour toutes ces raisons on peut trouver une très grande variété dans les kokedamas, tout le monde n’ayant pas la même sensibilité ou les mêmes envies. C’est un véritable espace de liberté pour tous ceux qui veulent s’exprimer à l’aide des végétaux, qui veulent créer quelques chose de nouveau. Les possibilités sont presque infinies.

Le kokedama n’est donc pas qu’une simple boule de substrat avec de la mousse tout autour et une plante plantée dedans. C’est un très beau moyen de sublimer des petites plantes, d’explorer l’esthétique de cet art floral ou de libérer son potentiel créatif.

http://art-du-kokedama.fr/liens/



Merci aux photographes, Annie, Béatrix, Geneviève P., Guy, Marie-Thérèse, Sylvie


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