mercredi 5 novembre 2025

Balade au Plateau de Bellevue à Manosque le lundi 3 Novembre 2025

 Nous sommes des botanistes amateurs. 

Si vous remarquez des erreurs, toujours possibles, dans la détermination de nos plantes, merci de nous le signaler en commentaire

Françoise et Guy nous ont fait découvrir le plateau de Bellevue, à Manosque. Le chemin en position de crête offre de magnifiques points de vue sur la vallée de la Durance, les Préalpes de Digne les Bains la montagne de Lure, Le Luberon, la montagne Sainte Victoire.

Nous étions 19 à nous  retrouver sur le parking du parc des sports de la Rochette. Après nous être regroupés dans quelques voitures, nous avons pris la direction du col de la Mort d’Imbert, puis des sentiers menant au plateau de Bellevue.




Arrivés à destination, nous avons admiré le beau paysage, reconnaissant le village de Reillanne, le centre astronomique de Saint-Michel-l'Observatoire... Mais nous n'étions pas au bout de nos surprises : au détour d’une brèche, nous avons découvert les sommets enneigés... 

Le parcours est adapté aux personnes à mobilité réduite (parking adapté, faible pente, revêtement bitume, parcours ombragé. un rebord sur la droite permettant aux personnes non-voyantes de se guider .. 



Françoise nous prévient que le sentier ne se prête guère à l’étude des plantes, mais Marie-Thérèse la rassure — et nous rassure aussi : nous observerons les arbustes et les arbres. Déjà, nos regards se posent sur les cèdres, les chênes verts… il y aura de quoi faire!

La première plante que nous apercevons est le cade.. Vous souvenez-vous du moyen mnémotechnique que nous avions utilisons? "cade" phonétiquement se dit K2... : et le cade a 2 traits au revers, contrairement au genévrier commun.


Le genévrier cade (Juniperus oxycedrus)

Le genévrier cade est un arbuste dioïque, c’est-à-dire que les pieds mâles et les pieds femelles sont distincts.
Son feuillage présente une teinte légèrement bleutée, surtout visible sur les jeunes aiguilles.

Les fleurs mâles se présentent sous la forme de petits cônes. Sous chaque écaille de ces cônes se trouve une étamine qui libère le pollen. Marie-Thérèse nous en fait la démonstration : en secouant une branche, le pollen se détache et se disperse dans l’air.


Sur la superbe photo ci-dessous, nous distinguons non seulement le criquet posé sur la plante, mais aussi le détail des aiguilles  disposées par groupes de 3. On dit qu'elle sont verticillées.



Nous avons de la chance, nous observons plus loin le cade femelle. 
Les fleurs femelles sont de petits cônes charnus, qui se transforment en GALBULES, d'abord verts, puis brun-marron à maturité.


Le genévrier commun : Juniperus communis
Ses cônes femelles sont charnus, bleutés. Nous utilisons ces GALBULES pour assaisonner les plats, notamment la choucroute. 


Beaucoup d'arbres autour de nous sont persistants, "sempervirens" (sui portent des feuilles toute l'année, tels le cèdre de l'Atlas, le chêne vert, le pin d'Alep ... 

Le cèdre de l'Atlas - Cedrus atlantica
Ses aiguilles très courtes, elles sont en petit bouquet sur un rameau court. Il n'y a que deux conifères qui sont ainsi, c'est le cèdre de l'Atlas et le mélèze.


Nous avons examiné trois types de pins différents sur notre parcours. Je les regroupe ici pour mieux les comparer. Pour  les distinguer les uns des autres, il est utile de les regrouper et d’observer leurs caractéristiques.
La première étape consiste à vérifier si l’arbre est bien un pin. Les aiguilles regroupées dans un petit fourreau en sont un indice fiable. Ici, les aiguilles sont réunies par deux, ce qui confirme qu’il s’agit bien d’un pin.
Pour identifier l'espèce avec plus de précision, il faut également observer le port de l'arbre, les aiguilles, les cônes, l'écorce, le milieu..

Le pin d'Alep : Pinus hapelensis
Commençons par observer son port. Hélène a fait une remarque que je retiens : "on peut voir le ciel à travers ses branches", ce qui se confirme ici. C’est le pin le plus courant de notre région. Ses aiguilles, d’un vert tendre, sont douces au toucher.




Le pin sylvestre - Pinus sylvestris
Le pin sylvestre se distingue par ses aiguilles piquantes, courtes, de couleur vert foncé, regroupées par deux également. Son port est élancé et régulier, et son écorce est souvent rougeâtre, se fissurant en écailles sur la partie supérieure. Ses cônes sont petits et pointus, souvent collants de résine.



Le pin noir - Pinus nigra

Ce pin se reconnaît par ses aiguilles longues et fines, généralement regroupées par deux comme le pin d’Alep, mais d’un vert plus sombre et brillant. Son port est droit et majestueux, souvent utilisé dans les plantations ornementales. L’écorce est foncée et profondément fissurée, et ses cônes sont plus gros et robustes que ceux du pin sylvestre.
Le pin Laricio de Corse et le pin d'Autriche sont deux espèces de pin noir, difficiles ici à repérer. 



Le paysage est vraiment magnifique, une véritable palette de couleurs automnales! 


Nous passons devant plusieurs sculptures originales, dont les "cornes"




Lors du pique-nique, Patricia, notre nouvelle trésorière, collecte les 5 € de participation pour la sortie, nécessaires au financement des activités et des divers frais. Nous profitons de l’occasion pour rappeler que les personnes qui organisent la balade sont exemptées de cette contribution.



Les cormiers - Sorbus domestica - ont revêtu leurs plus belles couleurs! 


Les alisiers blancs - Sorbus aria - n'ont rien à leur envier!


Si vous avez un doute, retournez la feuille ovale, le revers est recouvert d'un duvet blanc. 


La balade très accessible et facile, Françoise l'a repérée dans le guide : 25 balades pour petits et grands, LUBERON, Pays d'aigues-marines, Forcalquier, Manosque, Pays d'Apt, monts de Vaucluse, Luberon ouest (auteurs Claude Lopez et Tony Guarente). Elle est intitulée "le pigeonnier de Bellevue". Nous trouvons en effet les ruines et ce pigeonnier, témoins d'une d'une période mouvementée.

LES RUINES DE MONTAIGU

En 966, les Sarrasins pillèrent et détruisirent la ville de Manosque.

Les habitants se réfugièrent dans cinq villages fortifiés des collines avoisinantes, parmi lesquels le château du mont d'Or, Toutes-Aures et Montaigu. Ce dernier, le plus éloigné de Manosque, fut habité jusqu'au XVI siècle.





Catherine et moi sommes intriguées par la ponte d’une araignée à toile dans un buisson : on dirait un parchemin. Marie-Thérèse pense qu’il n’y a plus rien dedans, mais en l’ouvrant, elle découvre de minuscules araignées prêtes à sortir. Nous remettons délicatement cette ponte à l’endroit où nous l’avons trouvée.


L’armillaire couleur de miel - Armillaria mellea est un champignon lignivore et parasite redoutable qui s’attaque à de nombreux arbres,. Ceux que nous voyons sont certainement responsables de la mort du chêne. 


Erable sycomore - Acer pseudoplatanus


Coris de Montpellier - Coris monspeliensis - Famille des Primulacées


Hélène nous a communiqué un lien intéressant sur la mort d'Imbert : Bonne lecture!
Encore une belle balade ... 
Merci à Guy pour ses photos















































































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