lundi 14 mars 2022

La ronce, un grand remède potentiel…

 Nous sommes des botanistes amateurs. 

Si vous remarquez des erreurs, toujours possibles, dans la détermination de nos plantes, merci de nous le signaler en commentaire



Avec le printemps, la nature s'éveille, c'est le renouveau, le moment du débourrage pour les arbres et arbustes

C'est donc le moment de profiter des bienfaits des bourgeons, constitués des tissus embryonnaires de la plante (méristèmes), qui contiennent les informations de toutes les parties de la plante, et regroupent ainsi les propriétés de la plante entière.

Un bourgeon très utile, que l'on peut facilement récolter en ce moment, est le bourgeon de ronce, indiqué :

  • En cas d'insuffisance respiratoire: broncho-pneumopathie obstructive, emphysème, voire mucoviscidose: il augmente l'oxygénation tissulaire et participe au désengorgement du système respiratoire. 
  • Pour les pathologies dégénératives des os et des articulations: arthrose, ostéoporose car il régénère les cartilages et tissus osseux abîmés. C’est le remède des grands délabrements des tissus osseux. Enfin, il soutient le système digestif, à utiliser en cas de selles liquides.

Vous pouvez vous procurer un macérat glycériné de bourgeons de ronce, en magasin bio ou en pharmacie, vous pouvez m’en commander car j’en préparer actuellement ou vous pouvez le réaliser vous-même de la façon suivante : faire macérer des bourgeons tout juste éclos ou de jeunes pousses dans un mélange d'eau, d'alcool et de glycérine végétale bio. Ces trois solvants permettent d'extraire chacun des molécules différentes.

Pour obtenir facilement le mélange de solvant, il suffit de mélanger 2/3 d'alcool à 50° (qui contient déjà 50% d'eau) et 1/3 de glycérine végétale bio (pas celle que l'on trouve en pharmacie, issue de la pétrochimie!) . Pour les préparations pharmaceutiques, les dosages sont très précis et tiennent compte du taux d'humidité des bourgeons, mais dans le contexte domestique, cette méthode sera suffisante: on couvre largement les bourgeons par le mélange de solvant (cela correspond à peu près à 400 ml de solvant pour 100 g de bourgeons). Il faut placer les bourgeons dans le mélange de solvant le plus rapidement après la récolte pour conserver la vitalité des bourgeons.

Ensuite, on laisse macérer pendant 3 semaines à l'obscurité en mélangeant régulièrement le flacon, puis on filtre.

Soit on utilise cette préparation concentrée (phyto-embryothérapie) à raison de 3 à 5 gouttes 1 à 3 fois par jour (toujours commencer par le dosage minimal).

La durée du traitement est au moins de 2 mois, avec un arrêt d'une semaine toutes les trois semaines. Cette cure est à renouveler en fonction des symptômes.

Les préparations se conservent jusqu'à 5 ans (bien étiqueter le flacon en mettant la date de récolte).

On peut aussi récolter au printemps, en début de floraison, des feuilles en quantité pour les faire sécher et les utiliser sous forme de décoction de feuilles, à boire ou en gargarismes/bains de bouche, selon les besoins. La préparation est simple : 1 bonne poignée de feuilles dans 1 litre d’eau froide ; porter à ébullition, laisser bouillir 2 mn, retirer du feu, puis attendre 10 mn avant de filtrer. Voici les indications de la décoction de feuilles de ronce, fortement astringentes (tanins) :

  • Angine, gingivites, pharyngites
  • Excès de sucre par son action hypoglycémiante 
  • Tonique du retour veineux
  • Enfin, la feuille de ronce a des propriétés hémostatiques

Quant aux mûres, riches en vitamines, minéraux et surtout en anthocyanes protecteurs du système cardiovasculaire, elles sont recommandées en cas d’infection urinaire, d’aphtes et de prévention des maladies cardio-vasculaires.

En général, les jardinier-es détestent la ronce et tentent de la faire disparaître, mais elle est très coriace et elle colonise rapidement de grands terrains. Pourtant la ronce est une vraie source de biodiversité, et une fois que l'on a réussi à la contenir c'est un grand atout pour la nature et source de bienfait pour nous !

Au jardin, le roncier crée une haie mellifère et "défensive", vraie cachette et garde-manger pour de nombreux petits animaux. Elle nourrit de ses délicieuses mûres le renard ou le blaireau, ses feuilles et jeunes pousses régalent les lièvres bruns, les chevreuils. L'inoffensive couleuvre, espèce protégée et auxiliaire précieuse des jardins bio, s'y cache également.

Enfin, les tiges peuvent être utilisées en vannerie.

Alors, en sachant tout cela, on pourra regarder d'un autre œil, notre amie la ronce ! 

1 commentaire:

  1. Martin Claude Marie6 avril 2022 à 05:07

    Merci Geneviève pour tes précieux conseils et pour la belle journée d'atelier savon. Je te remercie aussi pour les conseils de l'huile de ricin. Je me suis fais des cataplasmes d'huile de ricin sur mon épaule douloureuse et sur la main suite à une fracture. J'en ai senti dès le lendemain le bénéfice. Quel soulagement. Un grand bonheur. Un grand merci

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