dimanche 14 mars 2021

Les dangers de la carence en vitamine D

 Les dangers de la carence en vitamine D


On sait que la vitamine D favorise l’absorption du calcium et du phosphore – qui jouent un rôle important dans le maintien de la santé des os. Mais les recherches démontrent que la vitamine D :

  • Régule plus de 200 gènes et affecte CHAQUE cellule du corps.
  • Contribue au bon fonctionnement de pratiquement tous les tissus et organes, dont le cerveau, le cœur, les muscles, les glandes endocrines et le système immunitaire

Au mois de février, les populations de l'hémisphère nord atteindront leur taux le plus bas de vitamine D de l'année, parce que beaucoup de gens ne se sont plus sérieusement exposées au soleil depuis maintenant 5 mois 


En principe, la vitamine D est fabriquée naturellement par notre corps, sous l'effet des rayons UVB du soleil. Mais encore faudrait-il, pour en avoir assez, que l’on s’expose tous les jours, y compris le torse, pendant au moins 30 minutes, et ce à la mi-journée.

Pour tous ceux d'entre nous qui vivons dans des régions froides ou pluvieuses ou qui travaillons dans des bureaux, c'est un défi difficile à relever d'octobre à mars. La prise de compléments est donc utile, et elle pourrait même être systématique chez les personnes de plus de 70 ans, dont la peau absorbe 4 fois moins les UVB que les autres, et qui ne synthétisent presque plus de vitamine D.


Plus de 8 Français sur 10 manquent de vitamine D, c'est-à-dire qu'ils ont moins de 30 ng de vitamine D par millilitre de sang. 50 % des Français sont même à moins de 20 ng/mL. En particulier, les personnes de plus de 70 ans synthétisent 4 fois moins de vitamine D qu'une personne jeune, à exposition comparable, à cause du vieillissement de la peau. Une personne âgée sortant peu sera presque automatiquement carencée. De même, les enfants sont très souvent en déficit de vitamine D, parce que trop peu exposés au soleil. Tout ceci est préoccupant car les déficits en vitamine D sont liés à une grande variété de problèmes de santé ; 


Cette vitamine est particulièrement essentielle à :

  • La prévention des infections notamment hivernales et de Covid 19 ; en effet, la carence en vitamine D affaiblit l’immunité et favorise rhume, grippe et infections des voies respiratoires supérieures. La vitamine D stimule la synthèse de la cathélicidine, notre « antibiotique » naturel. La cathélicidine a pour priorité de défendre les sites d’entrée – dont les voies respiratoires – contre les agents infectieux (bactéries, virus, champignons). Chez les patients Covid admis en soins intensifs , les taux de cathélicidine sont plus bas que chez des personnes en bonne santé.
  • L’amélioration de la fonction pulmonaire ; on note un intérêt particulier dans le cas des BPCO (bronchites pulmonaires chroniques obstructives)
  • La prévention de certains cancers (sein, ovaire, prostate, côlon) et des lymphomes non hodgkiniens. A noter que la vitamine D3 est, expérimentalement, un inhibiteur puissant des tumeurs. Elle peut « ordonner » à des cellules cancéreuses de se comporter à nouveau comme des cellules saines. Elle favorise leur suicide cellulaire et freine leur prolifération.
  • La prévention de la dépression saisonnière : la vitamine D est essentielle au fonctionnement du cerveau ; la vitesse à laquelle les neurotransmetteurs, ces molécules qui véhiculent les messages de nos émotions, sont fabriqués, dépend d’un enzyme qui utilise de la vitamine D.
  • La fatigue chronique
  • La prévention du diabète de type 2 en améliorant la sensibilité à l’insuline dans les cellules, de la sclérose en plaques et de la maladie de Parkinson…
  • La protection contre la formation de plaques d’athérome et les affections cardio-vasculaires…elle régule la tension artérielle, améliorer les fonctions cardiaques chez les personnes souffrant d’insuffisance cardiaque.
  • La prévention du rachitisme chez l’enfant, de l’ostéomalacie chez la personne âgée et de l’ostéoporose post-ménopausique.
  • L’amélioration de la douleur musculo-squelettique chronique (douleurs chroniques du bas du dos) ainsi que les symptômes de fatigue associés à la fibromyalgie.
  • L'amélioration des gingivites avec un effet anti-inflammatoire bien significatif  ...

Quelle quantité prendre et sous quelle forme ? 


Tous ces risques pourraient être facilement réduits en prenant un peu de vitamine D, sous forme de complément alimentaire ; en effet, on en trouve très peu naturellement dans notre nourriture, en dehors des poissons de mer gras, notamment morue et son huile, coquillages et crustacés. Il convient de vérifier le dosage avec son thérapeute en fonction de son bilan sanguin et de son état de santé, mais on peut déjà retenir que :

  • Chez l’enfant en période de croissance, y compris l’adolescence, les besoins s’évaluent entre 600 à 1 500 UI par jour.
  • Pour une personne adulte en bonne santé, une dose quotidienne de 1000 à 1500 UI d'un complément de vitamine D par jour est conseillée. Cette supplémentation devient indispensable  après 60 ans, et plus encore après 70 ans.
  • Depuis 2007 pour la femme enceinte et allaitante la société Canadienne recommande un apport oral 2000 UI par jour.

A noter qu’il n’y a pas de risque d'intoxication  : selon le spécialiste mondial de la vitamine D, le Professeur Holick, « il faudrait probablement prendre entre 30 000 et 50 0000 UI par jour pendant une très longue période pour risquer d'être intoxiqué.


On peut commander des spécialités dosées à 400 UI, 1000 UI ou 2000 UI. Voici quelques marques possibles : Royal Ultra D3 La Royale, D.Plantes, Energetica Natura, Naturamedicatrix, Therascience ...


La vitamine D prescrite par les médecins?

Beaucoup de médecins aujourd'hui sont conscients du problème et pensent spontanément à prescrire des ampoules de vitamine D à leurs patients. Généralement, il s'agit cependant d'ampoules de doses massives de 100 000, 200 000 Unités Internationales (UI) à prendre en une à deux fois.

Il n'est pas certain que ce soit idéal. Ces ampoules sont en fait plutôt conçues comme doses thérapeutiques, c'est à dire à prendre en cas d'urgence, pour faire cesser des symptômes évidents de carence. Mais cela revient à prendre un mois de soleil en pleine figure en l'espace de quelques minutes. Non seulement ce n'est pas physiologique, car nous fabriquons un peu de vitamine-D3 chaque fois que nous nous exposons régulièrement au soleil, d'autre part l'organisme peine à utiliser et stocker cette arrivée massive de vitamine D.


On conseille parfois d'associer la vitamine D3 à de la vitamine K2 pour assurer la capacité du corps à utiliser efficacement le calcium. 

En effet, la vitamine D3 contribue à l’absorption du calcium et du phosphore. Mais c’est la vitamine K2 qui régule la destination de ce calcium dans le corps. Ainsi, prendre du calcium et de la vitamine D pour des os en santé est inutile si on a une carence en vitamine K2. 

Faisant partie des vitamines moins connues, difficile à obtenir par l’alimentation, la vitamine K2 est un puissant antioxydant qui réalise plusieurs fonctions dans le corps. Sa fonction la plus importante est la prévention de l’accumulation du calcium sauvage non métabolisé dans des endroits problématiques, tels que sur les articulations ou dans les artères. Rappelons que la calcification dans les artères augmente le risque de maladies cardiovasculaires, comme les crises cardiaques, l’insuffisance cardiaque et les AVC.

samedi 13 mars 2021

Les bienfaits de la cure de sève de bouleau

 Les bienfaits de la cure de Sève de Bouleau

Au début du printemps (fin mars/début avril dans le 05), on peut récolter la sève de bouleau  qui monte en abondance dans l'arbre. La sève est le liquide qui nourrit les bourgeons et les jeunes pousses du bouleau  et monte, comme dans tous les arbres, sous l’effet d’une différence de potentiel électrique entre ciel et terre. C’est à cette époque qu'elle est  la plus riche, car les bourgeons ont, bien évidemment, besoin, pour leur croissance, d’une abondance de minéraux, d’oligo-éléments et de vitamines.


La montée de sève dépend des conditions météo, des changements de lune; selon certains récoltants, le moment idéal, c'est quand on a une alternance de nuits froides et noires et de jours cléments et très lumineux. Il faut également que l'arbre soit suffisamment gros (le tronc doit mesurer au minimum 25 à 35 cm de diamètre) et que ce soit un betula pubescens. On peut alors obtenir facilement 1 à 2 litres de sève par jour, voire davantage pour un arbre de grande taille.


Le mode de récolte est le suivant : l’extraction s’opère en faisant un petit orifice d’environ 5 cm de profondeur dans le tronc de l’arbre et en y plaçant un petit tuyau souple pour conduire la sève dans un pot ad hoc. On utilise une mèche du diamètre du tuyau que l’introduit ensuite dans l'arbre, en général 8 mn.  On perce à  une hauteur d’environ 50 cm de sol.

La sève coule ensuite doucement dans le récipient, sans que le flux principal soit empêché de monter dans les branches et donc sans nuire à la santé de l’arbre, qui en conserve suffisamment pour lui-même. Une fois la récolte terminée, on rebouche bien le tronc d’arbre avec une cheville en bois. Ceci permet à la sève restante de profiter entièrement à l'arbre sans déperdition inutile, de protéger l’arbre des infections et de l’aider à refaire son écorce.


L'idéal serait de prélever chaque jour uniquement la quantité de sève que l’on consomme et de la boire fraîche, immédiatement. À défaut,  il convient d’entreposer le récipient emplie de sève immédiatement au réfrigérateur, où elle se conserve au maximum 3 semaines.


Certains magasins bio en proposent aussi sur commande pendant cette période.


Depuis des siècles, les peuples de l’Europe du Nord boivent en cure au printemps le «jus de bouleau». Ils l’utilisaient pour renforcer la croissance des enfants et des adolescents, pour rendre à leurs parents l’énergie amoindrie par les hivers rigoureux, pour donner aux vieillards plus de force, pour atténuer ou supprimer leurs douleurs rhumatismales ou articulaires…



Selon la naturopathie, l’alimentation de l’hiver est souvent trop riche, calorique, encrassante, dénaturée; rappelez vous que les aliments les plus riches sont aussi les plus chargés en polluants chimiques car ces derniers sont stockés dans les graisses corporelles des animaux. L’alimentation est également plus sucrée, plus pauvre en vitamines et antioxydants. La sédentarité, l’absence de sudation mais aussi la pollution et le stress provoquent également une surcharge des émonctoires ou « portes de sortie » de l’organisme : foie et intestin, rein, poumon et peau. S’ensuit un « encrassement » et un « ralentissement métabolique », avec de la fatigue comme premier symptôme ressenti à la sortie de l’hiver… mais aussi troubles cutanées, puis allergies, douleurs articulaires, tension artérielle, indigestions, calculs rénaux


Aussi, convient-il, au début du printemps, de débarrasser l’organisme de tout ce qui l’encombre et d’aider nos filtres épurateurs à se purifier. La sève de bouleau que l’on récolte justement au début du printemps, est extraordinairement précieuse pour réaliser ce grand nettoyage. A partir de la trentaine une telle cure est bénéfique, chaque année au printemps, pour retrouver équilibre et vitalité.  


Les propriétés drainantes et diurétiques de cette «eau de bouleau» ont été confirmées depuis lors par la science et les indications se sont multipliées, notamment pour l’élimination des déchets organiques comme l’acide urique et le cholestérol. La puissance de drainage de la sève est également reconnue pour  améliorer très sensiblement les problèmes cutanés, souvent liés à la saturation par les toxines des systèmes excréteurs (acné, psoriasis, eczéma, dartres, dermites du cuir chevelu …). 


La sève de bouleau a également montré son efficacité dans les troubles de la vessie, de la vésicule biliaire ou dans les affections rhumatismales (articulations encrassées par des dépôts de toxines).


La sève de bouleau est donc particulièrement recommandée aux personnes affectées par :

  • des calculs urinaires (lithiases rénales),
  • de l’eczéma sec
  • des douleurs articulaires d’arthrite ou d’arthrose


En cas de régime amaigrissant elle stimule l'élimination des toxines autrement ralentie par la diminution du bol alimentaire.


La sève de bouleau n’est pas seulement bonne pour se nettoyer des toxines et comme diurétique, elle est également riche en oligo-éléments et en minéraux. A ce titre, elle est particulièrement appréciée dans la lutte contre l’ostéoporose grâce à la présence de silicium organique bio-disponible, de calcium et de phosphore; c’est un excellent reminéralisant. Elle contient en particulier :

  • Magnésium et lithium, bons pour réguler l’humeur, combattre la morosité et les petites dépressions,
  • Silicium, bon pour les articulations et contre l’ostéoporose,
  • Potassium, bon pour l’équilibre du rythme cardiaque et la circulation sanguine,
  • Calcium et phosphore qui renforcent dents et os
  • Vitamine C et sélénium,  des antioxydants bons pour contenir stress oxydatif causés par les radicaux libres.


Les études menées par l’Université de Riga, en Lettonie, ont prouvé que la sève de bouleau dispose de fortes propriétés antioxydantes et retarde les effets du vieillissement. Enfin, les flavonoïdes qu’elle contient comme la quercétine sont aujourd’hui d’une efficacité reconnue pour renforcer les vaisseaux sanguins, diminuer la tension artérielle et combattre la rétention d’eau.


Comment pratiquer la Cure de Sève de Bouleau?


Le liquide recueilli sort de l’arbre avec une couleur souvent très claire, presque comme de l'eau (d'où l'appellation "eau de bouleau"). La présence de tanins en plus ou moins grande quantité peut, toutefois, lui donner une très légère coloration tirant sur le jaune très pâle. La sève étant «vivante», elle peut, sans pour autant perdre ses qualités, commencer à fermenter au fil des jours, sa couleur se mue  alors en blanc un peu laiteux, mais, même après cela, elle reste encore buvable pendant un bon moment. La sève de bouleau se conserve très bien au réfrigérateur  durant trois semaines. 


Comme beaucoup d'autres cures de nettoyage, la cure de sève de Bouleau doit s’étendre sur 21 jours - donc trois semaines - à raison d’un verre entier par jour, à prendre, de préférence, le matin à jeun. Une quantité minimale de trois litres par personne est donc requise, 5 litres dans l’idéal (à raison de 150 à 250 millilitres/jour) pour les personnes fatiguées, souffrant de rhumatismes ou souhaitant tout simplement détoxifier efficacement leur organisme.


Quelle différence entre jus de bouleau et sève de bouleau ?

La sève de bouleau est obtenue en drainant les arbres directement par l’écorce. Le jus de bouleau est obtenu à partir des feuilles de bouleau. On le trouve très facilement dans les magasins diététiques. Le jus de bouleau est conservé sous forme de concentré à diluer dans de l’eau. Il est environ 4 à 5 fois moins cher que la sève. Mais attention, la sève  est bien plus riche purifiante et bien plus riche en oligoéléments et en minéraux que le jus. 


mercredi 13 janvier 2021

Soulager naturellement le foie et la vésicule biliaire

 Mes amies, courage, affection, espoir et santé pour 2021. Et gardons le sourire






Soulager naturellement le foie et la vésicule biliaire


Aider le corps à se débarrasser des toxines accumulées et stimuler les fonctions de chacun de nos organes s’avère indispensable à qui veut retrouver une santé durable. Et après les repas copieux de fin d’année, il est particulièrement important de mettre l’organisme au repos.


On peut adopter une courte diète de quelques jours au bouillon de légumes ou à la soupe de sauge et d’ail (aïgo boulido en Provence) suivi d’un régime alimentaire non encrassant pendant quelques semaines. Par exemple :


Au lever, un grand verre d’eau tiède, qui peut être accompagné d’un jus de citron


Un petit déjeuner composé simplement d’une infusion ou d’un succédané de café, de pain de petit épeautre (ou de grand épeautre non hybridé) ou de pain des fleurs (au sarrasin, à la châtaigne, au quinoa) légèrement beurré ou avec un peu de purée d’amandes non sucrée.


Au déjeuner :

  • un jus de légumes frais (que l'on peut couper avec de l'eau) ou une assiette de crudités, marinées au préalable dans huile d’olive/citron/ail/oignon. A midi on conseille plutôt de consommer des crudités racines (céleri, carottes...)
  • Des légumes cuits à l’étouffée accompagnés de céréales type quinoa/riz/millet/sarrasin/petit épeautre ou châtaigne/patates douces et d’un peu de légumineuses ; ou éventuellement 1 œuf ou un peu de fromage de chèvre ou de brebis. Évitez la viande et le poisson durant quelques jours. Pas de fruits en fin de repas.

Vers 17h, un fruit de saison bien mûr, car c’est dans l’après-midi que les possibilités oxydantes des acides de fruits sont à leur optimum.


Au dîner :

  • un jus de légumes (que l’on peut couper avec de l’eau) ou une assiette de crudités (plutôt des crudités feuilles à ce repas : laitue, endives...)
  • Un potage de légumes épais ou des légumes cuits à l’étouffée
  • Un peu de céréales ou féculent (cf liste du déjeuner) ou un œuf ou un peu de tofu
  • Une crème légère pour le dessert si vraiment on souhaite terminer sur une note sucrée (crème maison réalisée avec un lait végétal, amande, avoine, noisette, riz...)

A chaque repas principal on pourra utilement ajouter 1 cuillère à soupe de levure alimentaire et 1 cuillère à café de blé germé ou de graines germées.


On peut terminer les repas par des infusions de fenouil, camomille, romarin, benoîte, aspérule odorante, thym, lavande, fleurs de souci, anis vert, ortie, artichaut… Et par une « sieste bouillotte » : avec une température de plus de 40°C, donc supérieure à la température du corps, le foie est un organe très chaud, ce qui facilite son travail métabolique et épurateur. Si par contre on abaisse sa température, on diminue proportionnellement son activité.Aussi pour soulager le foie et relancer la machine hépatique, on remplit une bouillotte avec de l’eau très chaude et on l’applique après chaque repas principal sur la zone hépatique, pendant 30 mn environ.


mardi 15 décembre 2020

Le houx, secret des druides

 Le houx, secret des druides  

De son petit nom Ilex aquifolium, le houx est un arbuste qu’on rencontre là où les terres sont riches et acides. Il préfère l’ombre des sous-bois et peut vivre plusieurs centaines d’années.

Les feuilles du houx sont luisantes et piquantes. En vieillissant, les vieux houx perdent un peu ce caractère épineux...il n’est pas rare de voir des feuilles à piquants cohabitant avec d’autres rondes ou plus fines ressemblant à du laurier.

Il y a des pieds de houx femelles (qui porteront les baies) et des pieds mâles. Les fleurs blanches qui apparaissent au printemps émettent un parfum subtil et suave, très apprécié des abeilles qui les pollinisent.

Les fruits sont des baies rouges, des drupes, qui restent sur l’arbre en hiver...les merles, les grives et les jaseurs boréals en raffolent.


Comme le gui, il fut très utilisé jadis par les druides et dans les campagnes. On faisait des rituels de protection pour les animaux et les hommes en suspendant des bouquets de guérison...

Les sorciers et les druides portaient leur « baguette de houx » pour lancer des intentions, des vœux d’abondance, de guérison et ...des sortilèges!



Pour les celtes, germains, scandinaves, le Roi-Chêne et le Roi-Houx se partagent l’année. L’un va dominer pendant que les fleurs et le feuillage gagnent en puissance, et l’autre, va s’imposer lorsque tout est en dormance, souterrain.

Le règne du roi Houx s'impose, du solstice d'été à celui de l'hiver. Il va régner sur les forêts à l’automne et en hiver. Il est piquant, à l’image du froid, mais aussi telle une protection contre toute attaque éventuelle.

Il symbolise la période de dormance, et avec cela la notion que toute mort est nécessaire avant le renouveau.

Cela correspond à une période propice au repos, à la prise de recul et au rechargement en énergie. On lui accorde un côté lunaire.

Les forces du Roi-Houx et du Roi-Chêne seront mises en présence lors des solstices. L’un va céder sa place à l’autre lorsque ses forces s ‘épuisent, afin de prendre plutôt le « relais » sur le règne de la forêt.

Ils semblent être opposés, mais ne sont qu’en fait une complémentarité, qui va avec le cycle de la vie et des saisons. Cette notion de « dualité » peut également nous renvoyer à nous même.

Au solstice d'hiver, les couronnes de houx commémorent la défaite du Roi Houx. Car face au Roi Chêne incarnant la lumière, le Roi Houx ne pouvait que s'incliner, reconnaissant le triomphe de la lumière sur l'obscurité, de la vie de la mort.

La forme circulaire de la couronne de houx est le symbole du cycle des saisons, un symbole de recommencement et de renaissance.



En ce qui concerne ses propriétés médicinales, je parlerais plutôt des feuilles car les baies sont rapidement toxiques. Les feuilles contiennent, entre autres, des alcaloïdes à faible dose, de la caféine, de la théobromine ...On les utilise en tisanes pour les fièvres et notamment celles engendrées par le paludisme( fébrifuge comme le quinquina)

Le houx est également bénéfique pour les infections et inflammations des bronches, pour la toux et les poumons irrités... d'actualité 

La décoction de houx soulage très efficacement les rhumatismes et la goutte!

Tiédie, l'infusion fait office de collyre et nettoie les conjonctivites.

Enfin, le houx a une action ressemblant à celle du maté ( Ilex paraguariensis) cette boisson bue dans les pays sud-américains, en plus doux et moins excitant; son infusion améliorerait donc l’humeur, le bien-être tout en étant un stimulant doux...


 Vous pouvez ainsi vous préparer un sirop de houx pour l'hiver   en voici  la recette  : 10 feuilles de houx fraîches, 800ml d’eau et 550g de sucre blond bio de canne.

Faire cuire à petits bouillons pendant 30 mn. Sortir les feuilles avec une écumoire et mettre le sirop chaud en bouteilles.

Retourner quelques instants les bouteilles pour assurer la conservation.


  On peut aussi réaliser des infusions de feuilles de houx, plutôt réservées à l'adulte. Voici un protocole tiré d’anciens rituels druidiques   :

On laisse infuser 30 à 35 g de feuilles séchées découpées au ciseau, dans de l’eau froide de bonne qualité pendant deux bonnes heures.

Puis on la chauffe autour des 70 degrés pendant huit minutes (décoction)

On coupe le feu et on laisse encore infuser une dizaine de minutes pour que la tisane soit prête.

Certains utilisent les feuilles fraîches découpées et d’autres torréfient les feuilles puis les pulvérisent ( comme le maté) avant de verser de l’eau bouillante.

2-3 tasses par jour en restant à l’écoute de votre corps.



  Enfin, il est possible de faire un vin de feuilles de houx: 50 g de feuilles fraîches dans un litre de bon vin blanc Bio en macération 15 jours avec un doigt d’alcool artisanal (40-50 degrés) et 20 g de sucre blond bio. Un verre à liqueur avant les repas .



 Il me reste à vous souhaiter de trés joyeuses fêtes de fin d'années  

Et en espérant vous retrouver dans des sorties en 2021, bien amicalement 😘

Geneviève

vendredi 4 décembre 2020

Les biscuits de la joie



 Pour bien terminer cette année un peu difficile ... voici une recette médiévale d’Hildegarde de Bingen, vieille de 900 ans et particulièrement d’actualité...


Pour celles et ceux qui ne la connaissent pas bien, Hildegarde de Bingen (1098-1179) était une religieuse bénédictine et mystique allemande, poétesse et musicienne. Elle est aujourd’hui considérée comme une des premières naturopathes modernes. Des siècles plus tard, son enseignement reste particulièrement d’actualité et notamment sa thérapie alimentaire à base de fruits, de légumes et de céréales complètes, notamment d’épeautre.

Hildegarde de Bingen reçut des révélations divines sur les maladies et leurs traitements qu’elle consigna dans plusieurs ouvrages, notamment

  • Physica, traité scientifique, en 9 livres traitant des plantes, des éléments, des arbres, des pierres, des poissons, des oiseaux, des quadrupèdes, des reptiles et des métaux
  • et Causae et Curae, son traité de médecine sur l'origine des maladies et la manière de les soigner.

Les biscuits de la joie ou biscuits pour les nerfs, sont notamment composés de farine d’épeautre, la « reine des céréales » qui, selon le point de vue d'Hildegarde « confère la gaieté du cœur et la grâce d’une belle humeur" et d’un mélange de 3 épices, dites « épices de la joie », qui« adoucit l’amertume du corps et de l’esprit, ouvre le cœur, aiguise les sens émoussés, rend l’âme joyeuse, purifie les sens, diminue les humeurs nocives, apporte un bon suc au sang et fortifie ».

  • La cannelle est « par nature très chaude, très énergique et contient une certaine humidité, mais sa chaleur est si forte qu’elle fait disparaître l’humidité,» dit sainte Hildegarde.  «Celui qui en mange diminue en lui les mauvaises humeurs et les remplace par de bonnes
  • Le giroflier (clous de girofle) est « extrêmement chaud et il a en lui une certaine humidité qui lui donne de la douceur, semblable à l’humide douceur du miel ».
  • « La noix de muscade possède une grande chaleur et un heureux équilibre dans ses propriétés.Elle exerce une action psychotrope et stimule les nerfs. "Celui qui mange de la noix de muscade ouvre son cœur, purifie ses sens et en retire de bonnes dispositions

Voici donc la recette :

  • 500 g de farine de grand épeautre non hybridé ou de petit-épeautre
  • 20 g de poudre de cannelle
  • 20 g de poudre de muscade
  • 5 g de poudre de clou de girofle
  • 3 g de sel,
  • 180 g de beurre,
  • 140 g de sucre rapadura,
  • 70 g de miel ,
  • 2 oeufs

Faire fondre à feu doux le beurre, le miel et le sucre

Mélanger la farine, le sel et les épices. Incorporer les œufs un par un.

Incorporer progressivement le mélange de farine au mélange de beurre fondu puis malaxer doucement la pâte et laisser reposer 1h au frigo

Saupoudrer le plan de travail de farine et y étaler la pâte au rouleur sur une épaisseur de 5 mm

Découper les biscuits à l'emporte-pièce et les déposer sur une plaque couverte de papier sulfurisé

Les cuire une dizaine de minutes à 180 degrés jusqu'à ce qu'ils soient dorés


La ration journalière des adultes est de 4 à 5 biscuits; 3 à 4 pour les enfants et notamment pour ceux qui ont du mal à se concentrer à l’école.

mercredi 11 novembre 2020

CONFINEMENT VERSION 2

En espérant que ce confinement sera le 2ème et le dernier... 

Des découvertes autour de chez nous, dans le rayon d'1km autorisé, recettes, poèmes...

Le fusain d'Europe
  •                                                            Euonymus europaeus






Explications de Marie Thérèse
Le fruit du fusain d'Europe est une capsule à 4 parties qui s'ouvre en montrant 4 superbes graines orangées, mais en réalité les graines sont incluses dans un tégument charnu orangé équivalent à une petite arille... 
(Quelle plaie, ces botanistes qui ne savent pas parler simplement ...) 
Vous connaissez bien ce mot barbare, vu, entendu et même mangé par une certaine Monique sur le sentier des Graves à Saint Etienne les Orgues!!!
La graine du fusain est très toxique.
Ce sont bien ces fruits qui ont valu plusieurs surnoms au fusain d'Europe : Bonnet de prêtre, Bonnet carré, Bonnet de cardinal... Il est assez différent du fusain à larges feuilles que nous pouvons trouver par exemple au bord de l'Aiguebrun. 


Petit rappel de Nadine M : lien vers l'article sur Saint Etienne les Orgues


Toutes les parties de l'If sont toxiques SAUF la partie charnue rouge (arille) qui correspond au tégument de la graine  (cette dernière est toxique) 







L'automne est sur mon chemin
Chemin du confinement
Que nous réserve demain?
Nul ne le sait vraiment.
Immunité, vaccin?
Ou bien tout autrement..
L'automne est sur mon chemin
Qu'en sera-t-il du printemps?


Quelques curiosités de la nature
Un dragon? Un lézard? Un troll?




Photos de jardins des brins d'herbe




jeudi 5 novembre 2020

L'argousier



Les magnifiques baies d'un rouge orangé qui s'épanouissent sur cet arbuste sauvage, fréquent dans les nos montagnes, sont de véritables bombes énergétiques et les amies incomparables de notre peau.


C'est parce que l'argousier grandit dans des lieux stériles aux sols particulièrement pauvres, parce qu'il est passé maître dans l'art de la survie, qu'il est devenu hautement énergétique. Les personnes qui s'en nourrissent, qui le choisissent comme complément alimentaire ou comme remède, celles qui se servent de son huile pour soigner leur peau et leurs muqueuses acquièrent sa force de résistance hors du commun, sa longévité, ses facultés de régénération.


Cette plante est la meilleure source de vitamine C naturelle. Dans les Alpes où les conditions géologiques, la nature de l'eau, de l'air et de la lumière se conjuguent, les baies ont une concentration en vitamine C pouvant aller de 600 mg à 1500 mg/100g dans certaines espèces, soit 30 fois celle contenue dans l'orange, 10 fois celle contenue dans le citron, 5 fois celle contenue dans le kiwi, 3 fois celle contenue dans le cassis. Seules les baies de cynorrhodons peuvent lui faire concurrence, selon l'endroit où on les récolte.


De multiples expériences ont permis de constater qu'une carence en vitamine C pouvait être largement contrebalancée par la prise d'argousier; cette plante rétablit rapidement l'équilibre dans l'organisme, beaucoup plus vite que par le biais de prise de citrons, d'acide ascorbique pur ou de préparations vitaminiques synthétisées lors d'un processus industriel.


Les qualités reconnues toniques de la vitamine C sont de plus associés à celles du béta-carotène, des vitamines E, B1 et B2 autres puissants antioxydants qui potentialisent son effet. Elles contiennent également plus de 18 acides aminés et plus de 25 éléments différents (phytostérols, flavonoïdes, phosphore, fer, manganèse, calcium, potassium....). Ce cocktail santé est également riche d'acides gras essentiels dans le noyau. Peu de plantes regroupent à la fois autant de vitamines, minéraux, antioxydants et acides gras essentiels.

 

La présence de vitamine C en forte concentration et de provitamine A fortifie et harmonise la vitalité corporelle. Le jus d'argousier est recommandé aux convalescents et aux asthéniques. Il augmente le tonus et les capacités intellectuelles et sert à compenser le dépassement des forces si fréquent dans l'agitation de la vie moderne. Il stimule l'appétit et se révèle précieux dans les cas d'inappétence.


La cure d'argousier est tout particulièrement recommandée  pendant les mois "sombres", dont le mois de novembre, qui nous privent de notre ration de vitamines. Tonique, antiseptique, c'est notamment un facteur de lutte contre les rhumes, la grippe, la fatigue...qui surviennent en ces périodes de l'année.

 

Déroulement de la cure (1 mois) :

  • Le matin à jeun : 1 à 2 cuillères à soupe de pur jus d'argousier dilué dans un demi verre d'eau minérale. Prendre le petit déjeuner 20 minutes après.
  • 1/2h avant le déjeuner : 1 à 2 cuillères à soupe de pur jus d'argousier dilué dans 1/2 verre d'eau minérale

Cette cure est préventive contre les désagréments de l'hiver : ne pas hésiter à la reprendre en cas de fatigue soudaine ou en période d'épidémie grippale.

 

Le jus d'argousier que l'on trouve en magasin diététiques provient de plantes sauvages dont les qualités ne sont en rien altérées par des substances impropres à la consommation, ce qui permet une concentration d'autant plus dense de leurs effets.


Cette baie orangée qui pousse sur un arbuste épineux a trouvé dans le Champsaur un terrain exceptionnel, puisque les teneurs en vitamines (C mais aussi A,E,B) y sont très élevées, probablement grâce aux effets conjugués de l'altitude et du fort ensoleillement. Ainsi, dans les Hautes-Alpes, on peut en acheter directement au producteur Ets Gayral à Pont du Fossé  ou leur en commander si on habite plus loin. Voici leur site  : http://www.argousier-bouleau.com/