mercredi 11 octobre 2017

Mini séjour du samedi 14 et du dimanche 15 octobre 2017 à Maljasset

Nous sommes des botanistes amateurs. Si vous remarquez des erreurs, toujours possibles, dans la détermination de nos plantes,  merci de nous le signaler en commentaire



Liens vers les mini-séjours "épine-vinette" précédents : 

http://assobrindherbenature.blogspot.fr/2016/10/mini-sejour-epinette-vinettes-les.html

http://assobrindherbenature.blogspot.fr/2015/10/tous-dans-les-epines-vinettes.html

Et les recettes :
http://assobrindherbenature.blogspot.fr/p/recettes.html

Une fois n'est pas commune,  une recette de saison de la part de Michèle :
Beignet de tomates vertes pour 4 personnes 
6 à 8 tomates moyennes, 100 g farine maïs, 1 oeuf, 150 ml bière ou lait, 1 cs huile olive sel, poivre
Battre les oeufs, ajouter la farine puis la bière. Compléter avec de l’eau si nécessaire.
Reposer 30 mn.
On peut ajouter des épices (paprika, origan, thym, piment, ail, ou 4 épices...

Laver et sécher les tomates, les couper en rondelles d’environ 0,5 cm. • Plonger chaque tranche dans la pâte.
Frire à grande friture environ 7 mn de chaque côté.
Servir très chaud. 


Week-end de cueillette / triage sous un soleil radieux et un ciel sans nuages...

Superbes paysages dans la vallée de l'Ubaye, à la fin de la route... 
Pas de réseau pour portables, pas d'internet, pas de télévision, pas de radio...

Pas de marmottes, elles hibernent depuis le 14 octobre 2017

Mais des épines-vinettes à foison...






Épine – Vinette  

Berberis vulgaris

Famille des berbéridacées 



Berberis désignait en arabe le fruit de l’épine vinette. Curiosité botanique, simple précieux, hôte détesté d’un redoutable parasite des céréales, l’épine-vinette commune ou Vinetier (saveur ou couleur des fruits ?) allie charme et malice.

C’est un arbrisseau de moins de trois mètres, très épineux ; les épines, lisses et acérées, sont divisées ordinairement en 3 branches (de 1 à 7). Plus le milieu est sec, plus il y a d’épines. Ce sont des feuilles modifiées : cultivée en atmosphère sèche, l’épine vinette porte des épines à 3 branches ; en atmosphère très humide, elle développe à leur place des feuilles dont le limbe se rapproche d’autant plus de la normale que la teneur en eau est plus forte.

Les feuilles, caduques, alternes ou disposées en bouquets alternes à l’aisselle des épines, obovales ou oblongues, plus ou moins rétrécies en pétiole à la base, bordées de dents très fines et raides, subépineuses, nervures latérales en réseau saillant.

Fleurs jaunes, petites, en grappes pendantes de 3 à 6 cm, dépassant les feuilles, 6 sépales colorés, caducs, 6 pétales séparés concaves, portant chacun 2 nectaires à la base, 6 étamines, ovaire libre surmonté d’un stigmate. Les fleurs présentent un phénomène très curieux : à peine frôlé de la pointe d’un brin de paille, le filet de l’étamine se contracte brusquement et vient appliquer l’anthère (sac à pollen) sur le bord du stigmate. La moindre visite d’un insecte assure donc la pollinisation.

Les fruits, charnus, baies oblongues contenant 2 graines brunes riches en huile, allongées, rouge vif à maturité.

Floraison en mai /juin ; fruits de septembre à octobre.

Elle préfère les sols calcaires, aime les pentes sèches buissonneuses bien exposées, jusqu’à 1900m, rare dans les sols siliceux. Commune en France, elle n’existe pas en Corse ou elle est remplacée par l’épine vinette de l’Etna (Berberis aetnensis ) On la rencontre en Europe de la Scandinavie au centre de l’Espagne, à l’Italie, la Grèce et le Caucase .

La plante, est l’hôte occasionnel d’un champignon inférieur, responsable de la rouille du blé, le Puccinia graminis dont les 3 phases se passent successivement sur le blé, sur le sol et sur l’épine –vinette. La présence du parasite sur la face inférieure des feuilles se manifeste, en mai/juin par des tâches pustuleuses d’un jaune orangé, amas de mycélium que le vent véhicule sur les graminées dont le blé. Les paysans, bien avant les révélations du microscope, avaient pressenti la responsabilité de l’épine-vinette dans la rouille du blé, infection si ravageuse que, dans maintes contrées, on a pratiquement exterminé l’épine-vinette, faisant payer à un innocent les méfaits du criminel insaisissable. 


USAGES

Propriétés médicinales

La médecine par les plantes utilise principalement l’écorce interne de la racine ou les tiges de l’épine vinette. L’automne est la meilleure saison pour la récolter, on les fait sécher dans un lieu bien aéré. La décoction de 10-40gr d’écorce interne par litre d’eau (3 tasses par jour loin des repas ; gout amer) a des propriétés gastro toniques, cholagogues, légèrement purgatives, fébrifuges et diurétiques ; on lui suppose de plus aujourd’hui, des effets bactéricides. C’est à deux alcaloïdes, la berbérine et l’oxyacanthine qu’elle doit ses propriétés.



Les baies, à maturité, seront déposés en couche mince dans un lieu sec où elles perdront leur eau ; elles conservent leur couleur et leurs propriétés mais il faut les tenir à l’abri de l’air dans des bocaux ou des boites bien fermées.

Les baies ont des vertus médicinales non négligeables. Très acides avant leur maturité, les fruits mûrs en infusion (30-60gr de baies fraîches ou sèches par litre d’eau) à sucrer au miel ou la limonade préparée avec leur suc frais allongé d’eau sont des boissons rafraîchissantes et diurétiques utiles dans les maladies fébriles et surtout dans la dysenterie. Elles sont d’usage courant en Europe centrale.



Les feuilles, cueillies à l’époque de la floraison, se sèchent sans peine, leur goût rappelle celui de l’oseille, elles ont des propriétés voisines de celles des baies. Utiles pour la diarrhée, leur décoction est surtout indiquée en usage externe, en gargarismes dans les angines, les inflammations buccales. Ces feuilles contiennent de l’acide oxalique, elles sont à déconseiller à ceux qui souffrent de troubles rénaux.





Alimentaires

Les baies de corail aigrelet du Vinetier, qu’il faut aller cueillir à leur parfaite maturité, en octobre ou mieux après les premières gelées, font d’exquises gelées et confitures. La récolte, fut-elle sanglante est moins pénible que l’épépinage conseillé par les rares ouvrages culinaires qui parlent de l’épine-vinette. On évitera cette tâche fastidieuse en faisant crever les fruits entiers dans de l’eau à niveau puis en les passant au moulin à légumes grille fine. On cuit le jus obtenu avec son poids de sucre. On peut y ajouter des pommes pour lui donner de la consistance et l’adoucir. Peu épaissi, le suc fait un sirop que l’on peut garder en bouteille, c’est une boisson délicieuse et très désaltérante. Les grappes entières, confites au sucre, sont une confiserie délicate et de belle apparence.

Avant maturité, les baies acides, mises au vinaigre blanc avec estragon, petits oignons, etc., donnent un condiment utilisable comme des câpres.

On prépare un excellent hydromel en faisant fermenter le mélange suivant : 30l d’eau, 1 livre de baies contuses, miel en quantité suffisante.

Plus oubliée de nos jours à l’office qu’ à l’officine, l’épine-vinette était cultivée en quelques régions pour ses fruits. Les pieds âgés donnent parfois des fruits sans pépins (parthénocarpie). On en récoltait jadis des quantités à Chanceaux, près de Dijon, on en faisait une spécialité : des pastilles à l’épine-vinette.

Les baies acidulées sont riches en vitamine C et en fer, elles sont très utilisées en cuisine en Iran et en Afghanistan ou elle sont cultivées en montagne. 

Les baies sont minuscules. Afin de donner une idée de leur taille, voir ci-dessous leur photo à côté d'une gousse d'ail de taille normale...






Bois

D’un beau jaune dans la jeunesse, tardivement verdâtre ou brunâtre, le bois du Vinetier, assez lourd, dur, homogène, pourrait servir en marqueterie aux ouvrages tournés, s’il atteignait des dimensions suffisantes. Mais il n’a pas été souvent employé, tout au plus a-t-il été mêlé à ces « bourrées d’épines » que l’on brûlait dans le four à pain. Les tiges séchées servent aux paysans à boucher les trous des haies.



Usage tinctorial

L’écorce et surtout la racine de l’épine-vinette contiennent de la berbérine, base tinctoriale jadis recherchée, qui communique, sans apprêt, un beau jaune pur et brillant à la laine, la soie, le coton, le cuir, le bois. Le suc des baies, avec addition d’alun, donne un très beau rouge. 



Toxicité

Tout est toxique dans la plante interdite aux femmes enceintes, sauf la baie lorsqu’elle est mûre 



Texte d’après Pierre Lieutaghi : Le Livre des Arbres, Arbustes et Arbrisseaux

Photos : Jeannine Henry

Départ de Maljasset






Rendez-vous au gite "les zélés" à la Combe-Brémont


















Repas du soir à "la Cure"
Excellent de l'entrée au dessert, avec du colin sauce au vin





Claude nous a proposé la réalisation de champignons (comestibles bien sûr!)






















Carline



Carrière de marbre vert de Maurin




Pause thé


Les baies triées ne replissent que la moitié de mon panier.... Claude appelle cette confiture "la confiture des paresseux" car on obtient de bons résultats. Expérience faite, c'est exact!






Balade sous les mélèzes






Saule marsault
Salix caprea







Le lundi matin, lors d'une petite randonnée, nous avons pu assister à la transhumance de 1300 moutons!



















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