samedi 6 octobre 2018

Balade du lundi 7 octobre 2018 à “La Varanque” ANNULÉE //// Remplacé par Carrex et Cormes à Grambois



La météo annonce pluie toute la journée, le chemin est marneux, avec la pluie de cette nuit il doit être impraticable. La balade est donc annulée.


Un atelier de révision ou d’initiation à la vannerie spiralée avec du Carex sera organisé à Grambois.






Sorbus domestica
Le sorbier domestique ou « Cormier »


Comment le reconnaitre ?
Les bourgeons glabres (sans poils) visqueux et très luisants, verdâtres ou brun rougeâtre.
Les feuilles sont composées, imparipennées à 9-19 folioles ovales souvent dentées seulement dans leur moitié terminale, mates en dessus, vert jaune en dessous, à dents très saillantes ; rachis jaunâtre ou verdâtre.
Les fleurs de 8 à 10 mm sont en corymbes peu fournies.
Les fruits sont en forme de petite poire ou de petite pomme verts ou jaunes lavés 
Le tronc de l’arbre est très vite fissurée, l’arbre peut atteindre 15 à 20 mètres


Où le trouver ?

Dans les bois des sols secs de tout le midi particulièrement dans la forêt pubescente où il croît à l’état spontané, souvent simple arbuste.
Il a été planté dans toute la France et on le retrouve souvent naturalisé dans les forêts claires de l’est, du centre et de l’ouest.
Son ère s’étend sur tout le sud de l’Europe, l’Asie mineure et l’Afrique du Nord.
Plus connu sous le nom de Cormier (de Corma nom gaulois de son fruit)
Le sorbier domestique était jadis un fruitier commun dans les régions pauvres où les cormes servaient surtout à préparer une boisson fermentée analogue au poiré, le vin de cormes. Actuellement il est en régression à l’état sauvage, Son bois de grande valeur lui vaudrait d’être planté, mais il croît trop lentement pour prendre une place dans les forêts pressées actuelles.


Comment l’utiliser ?
Le joli fruit est assez engageant et appelle le coup de dent. Mais ces fruits ensorcelés dissimulent une chair rivalisant d’astringence avec l’alun (astringence due à la présence de tanins). Croquer dans une sorbe verte est une prouesse impossible, par ironie on disait jadis que celui qui mangeait sept sorbes sans faire la grimace pourrait changer de sexe.
Seul le blettissement enlève cette âpreté, après un séjour sur des claies, les sorbes prennent une saveur agréable, acidulée-sucrée, un peu vineuse, lorsque la corme est blette, sa pulpe est très onctueuse. On peut la gober après avoir ouvert le fruit d’un coup de dent à l’une des extrémités. On jette la peau, qui, bien que comestible, est de texture plus grossière. Les pépins contenus dans la pulpe gobée, de petite taille, ne sont pas gênants On peut en faire une compote plus ou moins sucrée, qui peut être la base de tartes ou gâteaux ou mélangée avec de la compote de pomme, ou  faire une pâte voisine de celle que l’ont prépare avec les coings Le vin de cormes fut  l’une des premières boissons alcooliques de nos pays, les cormes étaient laissées à fermenter, écrasées dans de l’eau. Ce breuvage était quelquefois préféré au cidre, mais souvent réservé aux domestiques, cette boisson était bien plus enivrante que le poiré

La pulpe du fruit mûr s’emploie depuis l’antiquité comme anti diarrhéique
La moderne gemmothérapie voit dans les bourgeons de sorbier le grand régulateur de la circulation veineuse, tonifie  les parois veineuses, la plante est indiquée dans les troubles circulatoires de la ménopause, jambes lourdes, phlébites, varices .

Le bois: le bois du cormier est l’un des plus remarquable de nos pays pour la dureté et l’homogénéité. Très compact, lourd, il prend un poli de marbre, il résiste au frottement, à l’usure. Le cormier eut une grande importance au temps ou les machines artisanales et industrielles comportaient de nombreuses pièces de bois. Actuellement il est toujours recherché par les sculpteurs et les ébénistes et particulièrement précieux aux graveurs qui ne trouvent pas de meilleur matériaux pour le travail sur « bois debout »
Le cormier est une essence plutôt rare sur le marché des bois, où sa côte est la même que le merisier












vendredi 21 septembre 2018

Balade au lac d'Esparron le lundi 24 septembre 2018


Nous sommes des botanistes amateurs. 
Si vous remarquez des erreurs, toujours possibles, dans la détermination de nos plantes,  merci de nous le signaler en commentaire


Rentrée des classes pour Brin d'herbe
avec les redoublants avides de réactiver leurs connaissances, 
une nouvelle rapidement intégrée au groupe,
mais aussi avec les retardataires sans mots d'excuse,
un jeu qui aurait pu finir mal... 
et toujours un plaisir mutuel 
de se retrouver et de partager les gourmandises des uns et des autres 
pour le pique-nique!

L'automne était déjà là... sur le calendrier
mais c'est par une véritable journée estivale que nous avons découvert ce lieu magnifique.

Nous étions nombreux à suivre le sentier qui longe le lac, nous étions en file indienne; des arrêts permettaient de nous regrouper et de faire part des découvertes.











Canal du Verdon à la plage Saint Julien


Commandé par Napoléon III, ce canal d’irrigation construit fin 19ème pour amener l’eau du Verdon à Aix en Provence a été abandonné dans les années 70 au profit du canal de Provence.

Construit par des bagnards condamnés aux travaux forcés de 1866 à 1876 ; Il part de Quinson jusqu’à Aix à la fontaine de la Rotonde construite à cet effet.
Le canal tantôt souterrain tantôt soutenu par des murs contre des rochers à pic, n’est accessible qu’au moyen d’un sentier creusé dans le rocher.

Il a servi à l’irrigation des cultures d’Aix, Venelles, Rognes, Saint Cannat, Lambesc.

Repris après la guerre par le département 13, quelques travaux de rénovation mais l’ouvrage se dégrade, la demande en eau est plus grande ; il est remplacé par le plus grand canal de Provence

Actuellement, un sentier suit ce qui reste de l’ancien canal, à partir de Quinson le sentier est réhabilité et sécurisé sur 3,3 km, murets, belvédères, escalier, passerelles. Ici dans les basses gorges du Verdon le sentier du garde canal se trouve en partie englouti par le lac d’Esparon nous sommes dans la petite partie qui est praticable.

Entre Saint Cannat et Rognes le canal est toujours en eau, on peut circuler sur le chemin de garde.







Peu de fleurs, mais nous ne sommes pas revenus bredouilles.... 

ARMOISE ANNUELLE
Artemisia annua


PIMPINELLA SAXIFRAGE
Pimpinella saxifraga


SCABIEUSE COLOMBAIRE
Scabiosa colombaria


CYTISE À FEUILLES SESSILES
Cytisophyllum sessilifolium

Feuilles trifoliées, alternes


CORONILLE
Hippocrepis emerus


MOLINIE BLEUE
Molina coerulea



EUPHORBE ÉPINEUSE
Euphorbia spinosa




Des pins sylvestres... au tronc saumoné, presque rouge...
Les brins d'herbe ne se trompent plus depuis l'acquisition du moyen mnémotechnique, un peu simpliste, nous en convenons, mais ça marche !
Le rouge évoque Noël, qui précède la Saint Sylvestre.... 

et des pins d'Alep, qui se reconnaissent de loin à leur couleur claire,
de près à leurs aiguilles très fines... 



Quelques champignons : 

Hexagonia nitida


ALISIER BLANC
Sorbus aria

Ses fruits, les alises, sont comestibles.


ROBINIER FAUX ACACIA
Robinia pseudoacacia



Le bois est très recherché. La feuille est composée, imparipennée, avec une foliole terminale.
Un bourgeon axillaire est situé à la base de la feuille.
Les deux épines à la base de la feuille sont des stipules.


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Papillon le Satyre 
Lasiommata megera




Nous avons pique-niqué devant un superbe pistachier térébinthe... 


Encore un moyen mnémotechnique :
Nous voyons une foliole terminale, lettre T, il s'agit donc d'un pistachier térébinthe
Autres moyens de le différencier du pistachier lentisque : le pétiole n'est pas aplati, et il perd ses feuilles en hiver.

PISTACHIER TÉRÉBINTHE
 Pistacia terebinthus









Certains ont décidé de grimper pour avoir une superbe vue sur le village d'Esparron... D'autres se sont prélassés au bord de l'eau, ou à jouer à faire des ricochets... la pierre lancée par Jean Paul a eu un effet boomerang, atterrissant sur l'orteil de Bernadette!





Pauvre Bernadette, grimaçant de douleur et faisant rire les brins d'herbe tout à la fois..
Des talents de comédienne??? 







jeudi 19 juillet 2018

Cueillette du carrex le jeudi 19 juillet 2018

 La Laiche des marais ou Carex acutiformis.







































Lors du pique-nique, nous avons eu l'occasion de déguster les figues fleurs, l'occasion pour nous d'actualiser un article qu'Hélène avait écrit :

EDITO



LE FIGUIER ( FICUS CARICA)


Les deux types de figuiers : 
Dans la nature, on peut rencontrer deux sortes de figuiers, ils sont de la même espèce, mais ont des formes différentes. Sur les uns, on peut observer des petites figues tout l'hiver sur les rameaux nus, au printemps elles cohabitent avec de nouvelles figues nées en avril en même temps que les feuilles. Ce sont des figuiers mâles ou caprifiguiers « figuiers de bouc » à figues immangeables. Sur les autres, il n'y a pas de figues en hiver, elles apparaissent à la fin du printemps pour être mûres à la fin de l'été. Ce sont des figuiers femelles ou figuiers domestiques à figues comestibles. Certains de ces figuiers femelles produisent des fruits début juillet, c'est ce qu'on appelle les figues fleurs, elles sont plus douces et sans graines, on ne peut pas en faire de confiture. Ce sont des aberrations de la nature, car elles ne servent à rien pour la reproduction de l'espèce. Dans la nature ces figuiers sont très rares, on les trouve à l'entrée des gorges, contre les falaises exposées au sud. Les oiseaux qui mangent les figues d'automne sur ces figuiers ressèment ces figuiers tarés. 20% des figuiers sauvages ont des figues fleurs. 

Mais où sont les fleurs du figuier, celles qu'on ne voit jamais ? 

Si on ouvre une figue pas encore mûre, on voit que l'intérieur est tapissé de velours. A la loupe, ce velours est constitué de 1000 petites fleurs rudimentaires avec un calice et un pistil, ce sont les fleurs femelles. Dans le bas de la figue, près de l'ouverture, sont regroupées quelques fleurs portant des étamines, ce sont les fleurs mâles. Les fleurs mâles ne fleurissent pas en même temps que les fleurs femelles, inceste interdit ! 

Quel est le préposé capable de forcer l'entrée de la figue, et d'importer le pollen d'un figuier mâle à un figuier femelle ? 


La pollinisation, entre les deux types de figuiers, se fait par l'intermédiaire d'un insecte noir de la famille des guêpes qui mesure 2 mm de long :
le blastophage.
Le figuier ne peut être pollinisé que par cet insecte, lequel ne peut se reproduire en dehors des figues. Il y a symbiose entre l'arbre et l'insecte. La larve du blastophage passe l'hiver dans les fleurs femelles du figuier mâle. Au printemps, elle pond dans les nouvelles fleurs du figuier mâle. Cette nouvelle génération, en se chargeant de pollen sur les étamines des fleurs mâles du figuier mâle ira polliniser les fleurs du figuier femelle qui donneront des fruits comestibles. 

Pourquoi le blastophage pond dans les fleurs du figuier mâle et pas dans celles du figuier femelle ?


Les fleurs du figuier mâle ont un style de la même longueur que l'ovipositeur du blastophage femelle, l'insecte pond juste à coté de l'ovule qui va nourrir la larve. Les fleurs du figuier femelle ont un style beaucoup plus long, de cette manière, le figuier réussit à se faire féconder par l'insecte sans que l'ovule soit mangé par la larve du blastophage.
A l'automne,les fruits du figuier femelle fécondés, produisent des graines dans les figues qui sont mangeables par les hommes et surtout par les oiseaux attirés par la couleur rouge de la figue qui s'ouvre. Ils vont bientôt semer. Le figuier mâle va refaire des figues en août et les insectes vont pondre dans ces nouvelles figues, y passer l'hiver, et le cycle recommence !