mercredi 18 décembre 2024

"La garrigue" à Mérindol le lundi 2 décembre 2024

 Nous sommes des botanistes amateurs. 

Si vous remarquez des erreurs, toujours possibles, dans la détermination de nos plantes, merci de nous le signaler en commentaire

On retrouve plusieurs types de garrigues sur ce plateau dont la garrigue à Chêne kermès (Quercus coccifera), “garric” en provençal qui lui a donné son nom ainsi qu’a Catherine .
C’est un arbuste à feuilles coriaces persistantes à bords épineux, vert clair, glabres et brillantes sur les deux faces contrairement à celles du chêne vert qui sont blanches en dessous. (voir le montage photos ci-dessus)
Sa croissance est lente, très touffu, il ne dépasse pas 50cm à 1 mètre. ses fruits sont  sub sessiles un des glands les plus gros pour le plus petit de nos chênes, la cupule est hérissée d’écailles aigües, raides, presque piquantes.
Son bois est très estimé pour le chauffage et le tannage, 

Au siècle dernier, un insecte parasite du kermes, la cochenille était récolté à la main avec les ongles laissés longs pour cet usage et vendu très cher aux teinturiers qui en obtenaient des carmins à partir d’extraits aqueux ou alcooliques de cochenille, qui est constituée de carapaces séchées de l’insecte femelle Dactylopius coccus Costa. Le principe colorant est l’acide carbonique… »

Nous avions observé les galles lors de notre sortie à Sausset-les-Pins, nous n'en avons pas vu ce jour..


Le site de la Garrigue à Mérindol est classé depuis quelques années comme ENS, Espace Naturel Sensible, car il contient des milieux naturels diversifiés ainsi que de nombreuses espèces végétales et animales intéressantes et dont l’enjeu de protection à l’échelle régionale et/ou nationale est important.

Le sentier part du parking, près de l'aire ombragée aménagée avec tables et bancs pour le pique-nique ... Nous suivons Monique G., notre guide de la journée. Nos photographes Françoise A. et Guy A. ne sont pas de la sortie, Marie-Thérèse non plus, les photos seront moins belles, les explications moins nombreuses, sans nom latin, vous aurez néanmoins une idée de notre belle sortie.. 

Quelques rares champignons, dont le bolet ci-dessous...


Regardez les fruits et graines de la jolie scille d'automne



Ache nodiflore 




Cardère



En passant le pont, nous remarquons une marisque 


Nous nous dirigeons vers l'observatoire des oiseaux, mais la période n''est pas propice, seuls quelques cormorans sèchent leurs plumes au soleil, ailes écartées :  
son plumage est mal protégé par les sécrétions de sa glande uropygienne, il met donc du temps pour se sécher...


Les chênes pubescents  dominent les phragmites 


Nous poursuivons le chemin. Certaines plantes,  coupées par un entretien régulier, nous font nous questionner. 
Est-ce que cette plante est bien un nerprun? 


Le test d'expostion au soleil semble le confirmer, nous apercevons le liseré  cartilagineux sur certaines feuilles.


Il en est de même pour ce robinier faux-acacia, aux énormes épines... 


Un érodium bec-de-grue à feuilles de ciguë se pare de quelques feuilles à la couleur rouille automnale


Le chardon-Marie a envahi les talus.


Un houblon s'est égaré au milieu des autres plantes


Quelques figuiers sur les rives



Ajonc de Provence déjà fleuri!!! nous voyons aussi un peu pus tard des pervenches, ce n'est pourtant pas le printemps!!!


De nombreux cynorrhodons le long de la Durance













Une clé mystérieuse le long du sentier .. 


Où trouver un siège? Claude et Monique transportent cette grosse branche, elle ne fera pas l'affaire, et nous ne voulons pas déranger le bébé gecko..



Un intrus... 


Vol de grues


Près d'une bâtisse en ruine, nous avions déjà remarqué ces feuilles, qui sont celles de la calcaire.


Mais à quoi ressemble cette fleur une fois fleurie? 
Elle appartient à la famille des Apiacées (ombellifères)
Photo prise sur internet, nous n'avons vu que les feuilles 


Merci à Claire R.  pour les photos






















mercredi 11 décembre 2024

Initiation Botanique et atelier "encres flottantes" le lundi 9 décembre 2024

 Nous sommes des botanistes amateurs. 

Si vous remarquez des erreurs, toujours possibles, dans la détermination de nos plantes, merci de nous le signaler en commentaire


Dominique C. et Claude nous ont proposé un atelier "suminagashi"


Détail ci-dessous, et pour la première fois notre atelier filmé par Jean Paul! Voici le lien vers le documentaire! 


https://www.youtube.com/watch?v=hDp1fKFctw4


L'origine des encres flottantes

Les moines bouddhistes créent cette technique, sous le nom de suminagashi**, au XIIème siècle, pour agrémenter leurs livres de calligraphie. 

(**"sumi" désigne l'encre, qui est de la suie de pin brûlé (charbon de bois) et "nagashi" signifie flotter) 


Cette technique, qui est l'ancêtre de la marbure, nous est parvenue par la route de la soie, reprise en couleur par les Turcs  sous le nom d'ebru. 

On retrouve donc souvent ces motifs en couverture ou à l’extérieur d’un livre ancien.


C'est un art délicat mais néanmoins assez instable et aléatoire, ce qui fait son charme.



Le saviez-vous ? Cet art était notamment utilisé sur les documents officiels pour qu’ils ne soient pas falsifiables. L’Ebru est classé au patrimoine immatériel de l'UNESCO depuis 2014.


En lien avec la nature, cette technique fait penser à l'écorce des arbres, à certaines pierres... 


Cette technique est propice à la méditation au Japon.. Inutile de vous dire que les brins d'herbe ont plus papoté que médité... 


Mais quelle est cette technique?

Nous créons des ondes sur l'eau, provoquant une encyclie (nom donné aux cercles qui se forment à la surface de l'eau lorsqu'on y laisse tomber un corps)



Traditionnellement, l'encre se présente sous forme de bâton qu'il faut diluer dans un peu d'eau, sur une pierre à encre,  appelé Suzuri.

MATÉRIEL UTILISÉ AU JAPON :
Encre de Chine, papier de riz, 2 pinceaux, 2 petits ramequins pour y mettre de l'eau et de l'eau savonneuse, 1 bac à eau.

Nous avons devant nous une bassine d'eau, du  papier, deux encriers, l'un avec de l'encre, l'autre avec de l'eau savonneuse, un pinceau et une pique (ou un deuxième pinceau)

Il convient de tenir le pinceau droit... Nous trempons très délicatement le pinceau dans l'encre, et allons effleurer la surface de l'eau.


Un cercle se forme.. Vite, nous piquons dans ce cercle avec la pique trempée au préalable dans l'eau savonneuse... et nous répétons ces gestes jusqu'à obtenir un graphisme marbré qui nous convienne... Nous pouvons souffler sur l'eau pour obtenir un effet différent. 



Sitôt le motif obtenu, nous posons le papier souhaité au-dessus de la surface de l'eau afin de "fixer" le motif. Si le papier est du papier de riz, nous le retirons aussitôt, et le faisons sécher.. Si c'est un  autre support papier, nous le laissons une minute en contact avec la marbrure.

à noter : 
- la couleur est plus présente sur un papier de riz
- Nec plus ultra : une presse était mise à notre disposition pour sécher nos papiers...  On ne se refuse rien!!!


Chaque motif créé par les brins d'herbe s'adresse à notre imagination... 


Nous faisons plusieurs marbrures, qui sont récupérées pour être séchées, il s'agit ensuite de retrouver nos productions, et cela devient compliqué si nous. n'avons pas écrit nos initiales... Michèle a ainsi égaré ses encres flottantes...


Claude avait aussi prévu un encadrement vertical kakémono..  bambous de chez elle coupés, en long, en travers, pour que nous puissions suspendre une de nos marbrures... ... 




Essai d'ajout de couleur par Hélène, le résultat est probant!! 
Elle a utilisé une peinture aquarelle 'turquoise de cobalt clair" 


Nous avons un peu mis "le bazar" chez Suzanne, sali les bassines et encriers, mais les petites mains se sont activées pour remettre de l'ordre ... Merci à Suzanne!


Un grand merci à Dominique C et Claude pour cette demi-journée encore réussie, avec un investissement toujours désintéressé.... pour notre plus grand plaisir!


Merci à Jean Paul pour les photos extraites de son film.


Un groupe a donc participé à cet atelier le matin, pendant que l'autre se plongeait dans l'étude des lamiacées  ... concentration, écoute .... Un grand merci à Marie-Thérèse pour activer nos neurones.... 


LES LAMIACÉES