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jeudi 19 octobre 2023

Séjour à Névache du 14 au 16 octobre 2023

  Nous sommes des botanistes amateurs. Si vous remarquez des erreurs, toujours possibles, dans la détermination de nos plantes, 

merci de nous le signaler en commentaire

Nous n'étions plus allés à l'épine-vinette depuis 2019,
c'était donc une joie de retrouver les fameux buissons pour :
Camille G. Claire O.  Elise Z. Francine B. Isabelle C. Jackie B. Jeannine H. Marie-Do R.  Marie-Thérèse A. Michèle L. Nadine M. Nadine R. Nicole C. Renée G. Suzie J. 

sans oublier Geneviève, que nous remercions chaleureusement pour nous avoir guidées ces deux journées.


Mémo sur l'épine-vinette écrit par Geneviève :

L'épine vinette, c'est une petite baie rouge qui pousse sur le vinettier, un arbuste épineux. Berberis est le nom arabe de la baie. Les baies d'épine-vinette ne sont comestibles qu'arrivées à maturité.

Cela fait déjà bien longtemps que les peuples de l'Himalaya emploient les propriétés thérapeutiques de la berberis dans des décoctions purifiantes. On trouve des traces écrites d'utilisation thérapeutique venant à la fois d'Italie et de Grèce. Dans l’Égypte ancienne, on utilisait déjà les bienfaits pour la santé des baies en association avec le fenouil pour faire baisser la fièvre.

Son usage thérapeutique principal est contre la fièvre. C'est aussi un excellent diurétique idéal pour les troubles rénaux tels les calculs urinaires. Stimulant gastrique, elle est excellente pour la digestion.
C'est une baie aux propriétés toniques qui a un effet sur les fatigues passagères. Elle a un effet sur les engorgements du foie. C'est aussi un hypotensif, bénéfique pour les gens atteints d'hypertension.

Il est déconseillé d'en consommer pendant la grossesse et l'allaitement, de même si vous suivez un traitement diurétique ou hypotensif. La baie est une excellente source de vitamines et de pectine.

Si vous souhaitez utiliser l'épine-vinette pour ses vertus thérapeutiques, vous pouvez préparer une décoction de 30 g de baies dans un litre d'eau. Boire jusqu'à 3 tasses par jour de l'infusion obtenue mais n'excédez pas 4 semaines de prise de cette tisane.

En cuisine la vinette possède une saveur acidulée aigre-douce très agréable. Son usage s'étale du sucré au salé. 
Dans le sucré, on confectionne de la confiture, de la gelée et des sirops d'épine-vinette depuis la nuit des temps !
Sinon, vous pouvez intégrer les berberis dans vos desserts : cakes, muffins, cookies, sablés (particulièrement aux noisettes bio, au noix de cajou et noix de pécan), crumble ou encore vos glaces. N'hésitez pas à l'associer à d'autres fruits séchés, elle se mariera parfaitement en apportant sa subtile acidité. L'épine-vinette fait merveille dans l'accompagnement du chocolat !

Dans la cuisine salée, étonnement on peut s'en servir un peu partout. Son usage en tant que condiment est très répandu en Iran, avec le mélange d'épices Advieh, où on va l'utiliser dans de nombreux plats traditionnels, que ce soit des plats à base de riz, de poisson, de volaille ou d'oeufs.
Une bonne manière de s'y prendre est de réhydrater baies : faites revenir 2 ou 3 min les baies séchées dans un peu de beurre à feu doux pour ensuite les ajouter au plat.

Ajoutez quelques baies de berberis dans vos légumes, elles accommoderont parfaitement les aubergines, les courges, les courgettes et plats de carottes.

Vous pouvez assaisonner toutes vos viandes blanches avec, mais aussi les viandes rouges. Servez-vous en pour parfumer vos boulettes ! Elles peuvent facilement entrer dans la composition de vos farces.

Côté poisson, elles font un carton dans la cuisson en papillote. On peut confire les baies séchées dans du vinaigre, elles peuvent alors faire office de câpres.

L'épine-vinette est la base de plats typiques, en Ouzbékistan dans le Plov, le zereshk polo en Iran.


Nous avions rendez-vous à midi à PLAMPINET, sur le parking situé à droite après le deuxième pont. Tout le monde était là sauf Elise, Jacky et Nadine qui avaient décidé, bien malgré elles, de faire le tour du lac de Serre-Ponçon, découvrant de superbes vues, mais constatant aussi la baisse inquiétante du niveau de l'eau du lac.


L'aire de pique-nique, en face du parking, de l'autre côté de la Clarée, nous a permis de nous restaurer (sous quelques gouttes de pluie) 
avant d'aller prendre un café chez Geneviève.


Il fait bon dans cette maison appartenant à un descendant de la famille Vallier, célèbres fondeurs de cloches du Briançonnais. Si vous lisez l'article en entier, vous saurez quelle surprise Geneviève et Nadine R. nous ont faite.


Il est temps d'aller vers le site de Roubion pour la cueillette des épine-vinettes... 
Les buissons sont éparpillés, faciles d'accès, mais le patou nous dissuade de nous approcher des moutons, donc de certains buissons. Vous pouvez constater sur les photos qu'il ne fait pas bien chaud! 




La récolte a été  bonne, mais peu de paniers, ce sont les sacs en tissu qui ont eu la priorité.. 
Nous avons été étonnées de voir la taille des cynorrhodons.



Nous nous sommes rendus ensuite au gite de la découverte, notre hébergement pour deux nuits. Les repas du soir nous ont séduits par leur originalité.

Dimanche matin, le départ est prévu à 10 heures. Chacun occupe son temps, nous sommes plusieurs à emprunter le joli sentier qui traverse les marais pour nous rendre à Névache ville haute.


Petit passage à la boulangerie, visite de l'église Saint Marcellin, 


Porte en bois sculpté (1498)


Fonts baptismaux (1617)



Etrange nom de rue :


Dans le cimetière, des edelweiss issus d'une jardinerie ont été plantés devant une tombe, 



Mais il est temps de partir, tout au bout de la vallée de la Clarée.
Il est tôt mais il ne reste que quelques places sur le parking.

Le vent glacial ne nous décourage pas... 



Nous sommes à la limite de la Savoie. 
Les marmottes sont rentrées depuis une semaine. 


Ci-dessus la main de Crépin qui a été amputée de son index lors d'un éboulement.


Les mélèzes qui commencent à peine à changer de couleur,

Puis nous atteignons les pins cembro - pinus cembra
Les écureuils s'en délectent! mais ils nous ont laissé quelques pignons que nous pouvons goûter... 
Ce pin est aussi appelé "Pin des Alpes", il pousse entre 1400 et 2500 mètres d'alitured (nous étions à 2000 mètres)
Il a des aiguilles groupées par 5 
(la plupart des pins portent des aiguilles groupées par 2)
Comme ses graines sont assez lourdes, leur dissémination pose problème. Mais cet arbre a trouvé des alliés pour effectuer cette tâche : les casse-noix mouchetés. Avec leur long bec, ils détachent les cônes de l’arbre et les emportent. Ils frappent sur les cônes avec une sorte d'enclume naturelle pour libérer les graines et les manger ou les stocker. 
Une fois les graines stockées dans son bec, le casse-noix moucheté cache son butin dans le sol à plusieurs kilomètres à la ronde.
Mais comme l’oiseau oublie environ 20% des graines qu’il cache, celles-ci peuvent germer et cela permet à de nouveaux pins cembo de pousser.

Photo de Marie-Thérèse






Geneviève nous propose de goûter la résine qui perle sur le tronc, 
désinfectant de la bouche


Très beau paysage, quelques saules par ci, par là



Quelques rares fleurs, parmi lesquelles cette petite gentiane au bleu profond.. 


Pique-nique près des voitures


Geneviève nous propose ensuite d'aller voir la cascade. L'accès est facile, juste quelques passages dans les rochers.



Nous ne nous attendions pas voir une aussi belle cascade!






Caillou sur le chemin, de retour de la cascade


Épilobe -  Epilobium et Carline -  Carlina

Le groupe se sépare, certaines vont visiter le village, d'autres souhaitent continuer la cueillette....

Nadine R., apprenant que Jean, descendant des fondeurs Vallier, était de retour à Plampinet, eut l'idée de demander à Geneviève s'il pouvait venir nous parler des cloches le soir.
A 18 heures tapantes, Jean était là, avec Geneviève... Il nous a offert et dédicacé le livre qu'il a écrit sur ses ancêtres. 
De 1630 à 1880 les Vallier, fondeurs itinérants, ont fabriqué des cloches dans le Briançonnais et dans tout l'arc alpin. Les Vallier, comme les Barbe, sont issus de Plampinet. 






Lundi matin, chaque voiture s'organise, établit son programme...



Nous nous quittons devant ce superbe paysage.

Merci à Geneviève, Nadine(s) pour l'organisation d'un séjour sans les chefs
à Isabelle et Jeannine pour les photos ... et sa recette en photos  (voir ci-dessous)

Cueillir les épine-vinettes avec un gant pour éviter que les épines ne nous piquent .


Trier les baies




Faire cuire les épine-vinettes
Après quelques minutes de cuisson (les baies s'écrasant facilement), Claude les laisse toute une nuit avant de terminer la cuisson. 


Une fois cuites, passer les baies au presse-purée


Passer cette purée, et le jus resté dans la marmie, au chinois (ou dans une mousseline), afin d'éliminer les petits grains.
Mesurer le jus obtenu, ajouter le sucre (1,2 kg de sucre pour 1,5 kg de jus), 
de la poudre de vanille

L'épine-vinette est très riche en pectine, le sucre classique convient parfaitement


Faire bouillir quelques minutes... vous connaissez le moyen de vérifier que votre confiture est "'prise":  mettez la dans une cuillère puis versez dans une assiette. Si au moment ou la confiture se pose dans l'assiette, celle-ci s'accroche et si fige, c'est qu'elle est prête.


Mise en pots... 
voici le nombre de pots que Jeannine a obtenus avec 1,5 kg d'épine-vinette



et les pots de Geneviève pour terminer;.. 


Jeannine a pris une photo des épine-vinette en fleurs au cours de l'été :
































































1 commentaire:

  1. Le compte-rendu est très bien, complet et agrémenté de jolies photos. Je me suis regalée de vous accompagner. Geneviève

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