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vendredi 1 avril 2016

Sortie du Lundi 4 avril 2016 à Céreste


Nous sommes des botanistes amateurs. Si vous remarquez des erreurs, toujours possibles, dans la détermination de nos plantes, 
merci de nous le signaler en commentaire 


Avis aux photographes : si vous avez des photos de plantes non illustrées sur cet article, merci de me les envoyer! 


Céreste - Boucle de Carluc













BOUQUET DE BRINS D'HERBE ET DE NARCISSES


Connaissance du groupe : Pourriez-vous prénommer toutes les brins d'herbe de la photo?J'attends vos réponses en commentaire



PRIEURE DE CARLUC





Cet ancien monastère XIIe siècle fut une commanderie templière, puis un simple prieuré rattaché à l'abbaye de Montmajour au XIIIe siècle. Le site abrite une nécropole rupestre du XIIe siècle et les vestiges de 3 églises dans un cadre verdoyant et boisé.

http://www.luberon-apt.fr/index.php/fr/decouvrir/patrimoine/prieure-de-carluc/item/prieure-de-carluc

http://www.cereste.fr/index.php/prieure-de-carluc/le-prieure-de-carluc.html







Hélène nous a proposé un jeu de piste avant la sortie,  j'ai gardé le texte qu'elle a écrit et vous propose de trouver ce que représentent les photos suivantes : 

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Photo de Jeannine


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Fleurs de l'érable de Montpellier








Jeu de piste  Brin d’herbe le 4 avril 2016 à Céreste boucle de Carluc

Texte d'Hélène



Le printemps tarde, les plantes boudent, l’hiver est toujours là ; certes toujours doux mais encore présent. Malgré cet état des choses, si vous observez bien, aujourd’hui vous pourrez repérer de quoi vous soigner, vous nourrir, aromatiser vos plats, fabriquer des vanneries diverses et même faire de la botanique !

En attendant la fin de la balade près des voitures pour faire une belle cueillette d’orties et de narcisses des poètes, ouvrez vos yeux,  participez au jeu de piste, les merveilles sont partout 

Vous découvrirez la feuille discrète de la silène enflée ; un peu charnue, glauque et bordée de cils courts,  au goût est doux et sucré ;l es feuilles de la campanule raiponce qui vous cache sa racine délicieuse, celles des petites pâquerettes craquantes et douces.







Vous verrez des crepis, surtout le sancta en pleine floraison partout, le vesicaria un peu trop monté pour le consommer et peu être le bursifolia  et son petit cornet. La laitue Saint Joseph ne mérite plus son nom de doucette, elle commence sa vie de boussole et bientôt de plante épineuse ! les scorzonères et tragopogons se préparent à fleurir, les feuilles commencent à durcir. La bourse à pasteur vous montrera ses bourses plates à tout va et le tabouret ses fruits en forme de tabourets de tracteur ; la cardamine fleurit aussi, les pissenlits nous font encore des boutons  craquants et délicieux au vinaigre façon câpres, leurs feuilles se consomment toute l’année à condition que la rosette soit jeune et tendre, la fleur fait les délicieuses cramaillotes, une simple salade double la sécrétion biliaire et améliore le fonctionnement du foie.. L’alliaire parfumera vos salades à l’ail sans en avoir les inconvénients. Vous pourrez aussi rencontrer la pimprenelle, ciselée fraîche sur vos plats préférés donnera un petit goût de noix verte ou de concombre et vous fera profiter de ses bienfaits.






Pour les soupes, gratins, tourtes et omelettes,  cherchez les rosettes de coquelicots, la stellaire au bon goût des champs, vous trouverez partout le plantain lancéolé pour préparer de délicieuses tourtes au goût de champignon ! Les graines de plantain, riches en mucilage servent à préparer des collyres ; une feuille fraîche de plantain écrasée n’a pas son pareil pour soulager une piqure de guêpe, d’abeille ou d’ortie en frictionnant vigoureusement sur la brûlure. Les petits brocolis sauvages, boutons du passerage : Lepidium draba, légèrement piquants, pourront être hachés menu et mélangés à du beurre ramolli à raison de 2 parts de beurre pour 1 de plante, à remettre au frais et à utiliser au cours du repas pour profiter du tonus de la plante, ses feuilles, au goût poivré sont comestibles. Elle a été longtemps utilisée en lieu et place de l’épice noire, exotique et autrefois très chère. Vous trouverez des orties aux multiples recettes  et la tanaisie au goût si particulier. Une vesce, vicia narbonensis vous fera penser à la fève de nos jardins, ses jeunes pousses peuvent être mangées comme légume.














La sarriette toute jeunette refait ses feuilles aromatisées au poivre, pour parfumer fromages, viandes ou légumes. Vous verrez quelques cônes de genévrier commun déjà mûrs, les plans mâles fleurissent. Le thym est très présent dans le bois de chênes, il fleurira le moi prochain. Sentez l’herbe au saucisson, Teucrium pollium elle peut aromatiser vos légumes d’été.

Pour vous soigner, les bourgeons de ronce sucés ou en gargarisme enrayeront les maux de gorge naissants. 

Pas de photo de bourgeons de ronce mais... une photo de la galle de la ronce...





Les prêles dont vous verrez les pousses fertiles précédant les autres tiges vertes qui apparaissent au moment de la Saint Jean, sont de précieuses reminéralisantes, on peut les consommer crues en cuisine et sèches en tisane. La prêle rameuse a longtemps servi de tampon à récurer la vaisselle, et sert toujours à polir les objets précieux !








Les deux belles photos de début d'article sont bien des détails de la prêle!!!!







La pariétaire qui pousse sur tous nos vieux murs et sur les rochers, est un excellent diurétique mais aussi émolliente et adoucissante, pour améliorer la sécrétion urinaire boire 1l d’infusion de pariétaire dans la journée. Elle peut aider à éliminer les calculs urinaires, elle était autrefois utilisée pour récurer les objets en faïence ou en verre, en effet elle fait preuve de propriétés abrasives grâce a sa forte teneur en minéraux : oxalate de calcium, silice, soufre, etc.…  La pariétaire est de la famille des urticacées comme l’ortie, mais ses poils ne sont pas urticants, par contre son pollen est une des sources d’allergie les plus importantes du midi, attention aussi pour les insuffisants rénaux. 
Elle était utilisée comme dépuratif par nos ancêtres, une petite cuillère de son suc était donnée aux nouveaux nés à leur naissance pour les aider à évacuer le méconium   "l’herbe à la carafe"  nettoyait toutes les tuyauteries !
L’ortie vous permettra une forme assurée à raison d’un bol de tisane chaque matin : une cuillère à soupe de feuilles sèches par tasse d’eau bouillante laissée infusée 15 minutes, filtrée et miellée.


Le lamier tacheté famille des lamiacées, a des propriétés astringentes, antihémorragiques, anti diarrhéiques, dépuratives et résolutives. Toute la plante est utilisée en médecine traditionnelle, mais c’est la fleur qui est la plus recherchée : la plante bouillie pendant deux heures à feu doux donne une préparation gélatineuse, particulièrement rafraîchissante, qui soigne brûlures et échauffements des pieds.






Lamier tacheté 

Lamier amplexicole 


Lamier pourpre

Vous rencontrerez aussi l’herbe aux perles, en ce moment ce sont ses graines blanches comme des perles que l’on remarque : grémil des champs. C’est en se fondant sur l’analogie entre ses graines très dures et la pierre que les anciens ont découvert la faculté de l’herbe aux perles à dissoudre les calculs rénaux






Le chardon béni Centaurea benedicta  Les usages médicinaux des principes amers du chardon béni
sont connus depuis des siècles tant en médecine ayurvédique (Inde) qu’en herboristerie européenne. On a de tout temps tiré de la plante des boissons ou des potions amères destinées à stimuler l’appétit. La célèbre liqueur Bénédictine renferme d’ailleurs, entre autres plantes, du chardon béni. Théoriquement, comme la plante stimule la sécrétion des sucs gastriques (acides), elle pourrait diminuer l’effet des médicaments qui limitent leur production (antagonistes des récepteurs H2 de l'histamine, inhibiteurs de la pompe à protons, etc.).



Le chardon Marie



Le Marrube blanc : Marubium vulgare est un Expectorant ; fluidifiant des sécrétions bronchiques ; antitussif ; anti-infectieux ; stomachique ; diurétique ; tonique ; cholagogue ; cardiotonique ; fébrifuge. Traite les rhumes, les gorges irritées, la toux, les bronchites ; soulage la douleur ; stimule l'appétit, apaise les troubles digestifs, les gaz et les ballonnements. L'action du marrube blanc pourrait renforcer celles des plantes ou des compléments hypoglycémiants.




L’Armoise : Artemisia vulgaris  Les premières utilisations de l'armoise remontent à l'Antiquité. Cette plante herbacée, originaire des régions tempérées comme l'Europe, l'Amérique du Nord et l'Asie, a été à l'époque associée à la femme et à ses problèmes de santé. C'est la raison pour laquelle on l'a baptisée Artémise, terme dérivé du nom de la déesse Artémis. Ses propriétés médicinales sont en effet similaires aux actions bénéfiques apportées par cette divinité grecque, comme la facilitation de l'accouchement, le soulagement des femmes ayant des règles douloureuses et la régularisation du cycle menstruel. En Orient, dans certains pays asiatiques comme la Chine, cette plante est utilisée en moxibustion pour apaiser les douleurs et cautériser les lésions. De nos jours, cette médication est surtout recommandée pour stimuler l'appétit, guérir les différentes affections touchant l'appareil respiratoire et l'appareil digestif, ainsi que pour favoriser la circulation veineuse.


En cherchant bien, vous trouverez le petit chêne :Teucrium chamaedrys  Plante très amère utilisée en tisane (6 brins pour un litre d’eau) en cures de 7 à 9 jours pour "renouveler le sang" à la fin de l’hiver. Elle est difficile à boire car très amère, certaines personnes deviennent « accros » au goût amer, c’est ce qui est arrivé au mari d’une paysanne : il en est mort dit-elle car il a trop bu de tisane ! A fortes doses cette plante est hépatotoxique ; récemment un labo a trouvé que la plante avait une action sur le métabolisme des lipides, il a mis en vente des gélules de germandrée petit chêne, certaines personnes en ont avalé de grande quantité pour maigrir plus vite, la conséquence a été plusieurs cas d ‘hépatites aigues. Depuis la plante est retirée de la vente libre.


Petit chêne

Petit chêne 

Les feuilles de bardane, présente dans les prés fumés ou fréquentés par les troupeaux, elle est comme l’ortie une plante  nitrophile qui apprécie l’azote, c’est souvent la racine qui est utilisée, en tisane elle élimine les toxines au niveau du foie et des reins dans l’acné, l’eczéma et autres problèmes de peau. C’est une plante bisannuelle, formant une touffe la première année, et une hampe couverte de teignes crochues la seconde, avant l’heure elle invente le « Velcro » dont un copieur génial s’inspira, ses fruits à crochets s’agrippent à la laine, aux poils ou aux vêtements et transportent ainsi ses graines.




Vous verrez de loin les jolies fleurs bleues du bugle au bord de la piste : Ajuga reptans de la famille des lamiacées dont la corolle ne possède qu’une lèvre inférieure à 3 lobes. Elle est réputée soigner les plaies et soulager les affections respiratoires, s’utilise en infusion de plante entière et en gargarismes.







La chélidoine : chelidonium majus aime les vieux murs, elle abonde près des ruines de Carluc c’est une anti-verrues : coupez une tige de chélidoine, déposez sur la verrue le suc orangé, renouvelez aussi souvent que possible jusqu’au dessèchement de la verrue,.  Si vous la rabattez souvent, elle fera des feuilles presque toute l’année et vous aurez du latex, sinon son suc peut être remplacé par celui des euphorbes, mais attention  à ne l’appliquer uniquement sur la partie  à traiter, jamais sur les muqueuses ou les yeux.
Les fumeterres sont souvent présentes dans les jardins, c’est un de nos meilleurs dépuratifs indigènes ; il faut faire sécher les fleurs délicatement, l’infusion est tonique, dépurative et cholagogue. Les fumeterres sont des plantes si vaporeuses, qu’on dit qu’elles sont nées d’une fumée venue de la terre. Mais il se peut aussi que ces plantes doivent leur nom à leur saveur qui rappelle celle de la fumée.









Le lierre : Hedera helix Le lierre est une des plantes les plus généreuse qui soit, garant d’une biodiversité élevée. 
En usage interne le lierre est toxique, on ne l’utilise qu’en externe : la décoction s’emploie en enveloppements humides chauds pour la cellulite, les rhumatismes, la sciatiques, les névralgies. Les feuilles fraîches trempées pendant 2 jours dans le vinaigre de vin ou le citron sont broyées et appliquées sur les cors et durillons pour les ramollir et les détacher.
Pour faire du produit vaisselle : Faire bouillir 100gr de lierre dans 2l d’eau plusieurs minutes, presser, le jus obtenu sert pour la vaisselle ou pour laver le linge noir car il ne laisse pas de traces contrairement à la lessive de cendre que vous utilisez certainement !
La saponaire dont les jeunes feuilles sortent en ce moment est égale ment utilisée en remplacement du savon, il suffit de la faire tremper dans de l’eau quelques heures et on a du savon liquide !
Pour teindre vos vêtements en rouge vous pouvez utiliser la racine de garance voyageuse Rubia peregrina , mais il vous faudra en récolter une grande quantité, même si elle est abondante, mieux vaut rechercher les rejets de la garance tinctoriale cultivée dans notre région au siècle dernier, et qui repousse ça et là.

Le frêne à feuilles étroites, est très présent près des ruisseaux, il est de la famille des oléacées comme l’olivier, le lilas, le troène, le filaire et le jasmin. Il se trouve partout en France sous 3 espèces différents : excelsior, angustifolia et ornus, dans le midi c’est Fraxinus angustifolia , quelquefois ornus (à Apt mais pas à Céreste) En ce moment il n’a pas encore mis ses feuilles composées d’un nombre impair de folioles, il déjà fleuri, les fleurs sont un peu fanées on peut le reconnaître à ses bourgeons caractéristiques bruns rougeâtres ressemblants à des têtes d’insectes et peut être aux fruits secs de l’année dernière : ils se présentent assemblés en grappes pendantes, ressemblent un peu à des planches de surf miniatures.
Ses feuilles et ses fruits passent pour un remède de longue vie : diurétiques, sudorifiques, antirhumatismales et un peu laxatives, leur infusion nous aide à garder souplesse et légèreté. Il faut les ramasser en été ni trop tendres ni trop âgées pendant une période chaude, alors que leur face inférieure est souvent un peu collante et sucrée pour préparer  « la frênette » boisson fermentée, hygiénique, désaltérante qui possède les vertus de l’infusion.


A proximité des frênes près du ruisseau (à sec) de Carluc, vous admirerez un chêne vert : Quercus ilex remarquable par sa taille importante pour cette espèce



Vous pourrez déguster les fruits de ormes champêtres au goût de petits pois frais, dans le terrain sec après le plan d’eau vous les verrez « subérisés «  pour s’adapter à l’environnement





Au début de la balade vers la belle ferme de la Combe Joubert remarquez les tapis de la toute petite Sherardia arvensis de la famille des rubiacées comme la garance et les gaillets que vous rencontrerez aussi.

Vous pourrez apprendre à reconnaître les rosettes d’Astragale de Montpellier, d’Anthyllis vulnéraire, de Globularia bisnagarica, de Aspalthium bituminosum l’herbe au bitume, le long du sentier creusé dans la roche par endroits

Portez attention aux plantes toxiques  rencontrées : les colchiques, violemment toxiques, les narcisses dont le bulbe très toxique a pu être confondu avec un ail avant la floraison, le séneçon vulgaire toxique pour le bétail et pour l’homme il renferme des hétérosides hépatotoxiques, c’est le cas aussi du séneçon jacobée et du séneçon cinéraire, la Ficaire est moins toxique et moins irritante que ses cousines renoncules ou bouton d’or, une salade entière de feuilles de ficaire serait dangereuse, mais mélangée avec d’autres végétaux et en petite quantité, la plante est inoffensive. La Bryone, ( Bryonia cretica) appelée « navet du diable » est entièrement toxique, en particulier les fruits et la racine  violemment émétique, purgative et irritante, voire vésicante, elle a été employée comme abortif . Le Muscari neglectum comme les autres muscari n’est pas toxique, le bulbe est d’ailleurs consommé en Italie (conservé au vinaigre)

















Si vous avez la fibre de la vannerie vous remarquerez de l’osier jaune dans le caniveau, des ronces partout souvent maltraitées par le feux ou les machines méchantes coupantes, le scirpe jonc (scirpoides holoschoenus) au bord des talus, si il n’y a pas d’eau il y en a eu, du spartier un peu court mais utile en vannerie spiralée, des troènes devant être taillés pour être intéressants, un jonc qui pourrait être Juncus inflexus au bord du plan d’eau, des noisetiers riches en rejets à gauche du chemin après le plan d’eau, des galles de chêne pour les amateurs mais je crois qu’elles sont devenues dure s en cette saison. Vers la fin de la boucle vous verrez de grandes herbes sèches qui pourraient bien être le Carex acutiformis « l’herbe à chaises » qui commence juste à repousser. Vous verrez aussi des montagnes de petites ronces rampantes que les vanniers appellent « roumie » je ne sais pas quel nom lui donne les botanistes, mais elle me semble intéressante par sa régularité et sa longueur, faut il encore la récolter !

Et tout ce que vous verrez de beau que je n’ai pas vu ou que je ne connais pas !


Galle du chêne en forme de casque de lancier







Pézizes







Hutchinsie des rochers - Hornungia petrae 

avec ses feuiles




Géranium dissectum 

Géranium molle 

Géranium dissectum 

Géranium dissectum 

Erodium ciconium 



Erodium cicutarium 

Gesse 

Gesse 


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