Nous sommes des botanistes amateurs. Si vous remarquez des erreurs, toujours possibles, dans la détermination de nos plantes,
merci de nous le signaler en commentaire |
Malgré le temps instable, une nature boudeuse, les jambes nous démangeaient, il fallait aller voir! Nous étions presque 30 à nous réunir à 10h sur le petit parking sous la chapelle de Vaugines, dans le Sud Luberon, mieux exposé et un peu plus avancé.
Nous avons échappé aux giboulées de mars et avons bénéficié d'un très beau temps
BRIN D'HERBE,
c'est un véritable esprit d'équipe!
Pour cette première sortie :
Le repérage du parcours par Monique et Gérard
Les explications et textes d'Hélène
Le Gui
Viscum album
Famille des LORANTHACÉES
Le gui vit au crochet des arbres, il n’a pas de racines, mais des suçoirs à sève. Il n’est pas complètement parasite, car il possède des feuilles vertes qui peuvent fabriquer les sucres dont il a besoin (par la photosynthèse : créer de l’énergie sous forme de glucides à partir de l’énergie lumineuse provenant du soleil, cette énergie est captée grâce à un pigment coloré, la chlorophylle )
1-Comment est il arrivé sur cet arbre ?
Les boules de gui portent des fleurs soit mâles soit femelles.
Le pollen est transporté par le vent, si les touffes mâles et femelles sont sur le même arbre ou pas très loin, pas de problème, mais si la touffe femelle est seule ?
Le pollen est transporté par le vent, si les touffes mâles et femelles sont sur le même arbre ou pas très loin, pas de problème, mais si la touffe femelle est seule ?
La solution : bourdons, mouches et abeilles qui, au printemps sucent tout ce qu’il y a de bon sur les plantes. En visitant l’étrange fleur mâle , ils se couvrent de pollen et ne tardent pas à se poser sur une fleur femelle pour se délecter de son nectar, et y laisse le pollen en s’y frottant, les fleurs sont fécondées ! Nous sommes en avril, Mais chez le gui tout est lent !
En juin la fleur ressemble à une mini potiche, en août elle devient un petit œuf de passereau et en octobre un petit pois extra fin vert clair et en décembre le fruit est blanc, transparent, il a une pelure épaisse, translucide qui contient une substance transparente, collante, visqueuse, gluante plus que tout : la viscine produit exclusif du gui.
Au milieu le noyau de la baie, un gros pépin rond, et aplati. A l’intérieur de ce pépin, un embryon de 2 mm, très dur et résistant aux coups et aux acides, avec l’embryon, ses provisions de voyage .
2-En janvier le fruit est mûr, comment se semer en l’air ?
Pas d’ailes comme les érables, pas de parachute comme les saules, trop lourd pour le souffle du vent !
Bonne idée, se faire semer par les oiseaux ! Encore faut-il les attirer !
FAUVETTE A TÊTE NOIRE : Photo internet (www.ecosociosystemes.fr) |
La fauvette à tête noire avec son béret noir vissé sur sa tête jusqu’aux yeux, se nourrit d’insectes et de fruits en été, en hiver elle doit soit migrer en Espagne ou au Magreb soit se contenter du gui ! Elle enlève les noyaux et les colle sur la branche, et consomme les baies par séries de 6 environ. Des centaines de petits chewing gum verts sont collés sur les branches à 10 à 15 mètres aux environs .
la graine se colle |
germination du gui |
Cette façon de faire a un inconvénient, c’est que l’arbre risque d’être trop envahi, car si les touffes de gui sont trop nombreuses, elles peuvent tuer l’arbre, ce n’est pas le but du gui qui en a besoin.
GRIVE DRAINE : Photo internet : solene.ledantec.free.fr |
GRIVE MUSICIENNE : photo internet, fotooizo.free.fr |
GRIVE MAUVIS - http://www.grives.net/grive_mauvis.html |
GRIVE LICORNE ou CHA-CHA - http://www.oiseaux.net/oiseaux/grive.litorne.html |
La grive draine appelée la mangeuse de gui. Le diamètre de son intestin lui permet d’avaler la baie entière, elle en avale même 8 ou 9 à la fois, ensuite elle s’envole ou reste sur place pour digérer. La baie est digérée en une 1/2 heure , mais la graine résiste aux acides de la digestion, la grive expulse une longue fiente collante, translucide, dans laquelle sont incluses 8 ou 9 graines (chapelet) Si la grive est perchée, il y a des chances que le chapelet s’accroche à une branche et que des graines germent ! D’autres espèces de grives sèment le gui de la
même façon ; la grive musicienne, la grives mauvis, la grive litorne appelée chacha
même façon ; la grive musicienne, la grives mauvis, la grive litorne appelée chacha
3- Est ce le bon arbre ?
Il existe en France 3 écotypes de gui dont les différences sont difficiles à voir à l’œil nu sans leur hôte, l’un est lié aux feuillus ( 120 espèces dont : peuplier, pommier, robinier, sorbier, amandier, saule, aubépine) sous espèce album, le second aux sapins (abies) sous espèce abietis, et le troisième aux pins, surtout pins sylvestre :sous espèce austriacum
Il existe des arbres réfractaires au gui, en premier lieu le Hêtre et l’épicéa puis dans une moindre mesure : le chêne, le châtaignier, noisetier, aulne, bouleau
Il existe des arbres réfractaires au gui, en premier lieu le Hêtre et l’épicéa puis dans une moindre mesure : le chêne, le châtaignier, noisetier, aulne, bouleau
Certains pourraient « vacciner » leurs voisins par les racines : l’épicéa et le hêtre vaccineraient le pin ; le chêne, le châtaignier et le hêtre, tous trois riches en tanin sont réfractaires. Il y aurait seulement 15 chênes porte-gui en France (sessile et pédonculé) Le gui de chêne était très recherché pour ses vertus médicinales .
4- Rôle de la mésange bleue
MÉSANGE BLEUE : philippe.hillion1.free.fr |
Ventre beige, ailes, queue, et calotte bleue outre-mer, dos algue marine, sourcil et joue blancs, masque noir sur les yeux, excellent acrobate, bec très dur qui casse les graines de gui qu’elle trouve collées sur l’écorce des arbres et ainsi cassées, elle les digère et diminue ainsi la prolifération du gui (8 à 9 graines sur 10 collées sur l’écorce sont mangées par les mésanges)
5- Germination
En avril, lorsque la température atteint 10°, si la graine est bien exposée au soleil, bien au sec, il en sort un espèce de périscope renflé au bout comme une grosse antenne d’escargot, cette protubérance verte pousse tout droit, puis se plie lentement, se coude et finit par toucher l’écorce, il s’aplatit et prend la forme d’un entonnoir renversé qui sera le cône de fixation, le bout de la trompe secrète une colle secrète de qualité supérieure qui la colle. Ce mouvement dure plusieurs semaines, 1à semaines pour que le germe atteigne l’écorce (vers juillet)
En août il ne se passe rien, vacances
De septembre à décembre, on ne voit rien si ce n’est la pastille verte qui diminue de volume, toutes les réserves des cotylédons ont été utilisées à former le cône suçoir qui cherche à atteindre le fleuve de sève brute qui circule sous l’écorce , si il n’y arrive pas, le cône meurt. L’arbre ne peut pas trop se défendre, c’est un clou végétal qui s’y enfonce !
En août il ne se passe rien, vacances
De septembre à décembre, on ne voit rien si ce n’est la pastille verte qui diminue de volume, toutes les réserves des cotylédons ont été utilisées à former le cône suçoir qui cherche à atteindre le fleuve de sève brute qui circule sous l’écorce , si il n’y arrive pas, le cône meurt. L’arbre ne peut pas trop se défendre, c’est un clou végétal qui s’y enfonce !
6- Évolution
En avril, une fois le fleuve atteint au niveau du cambium (sève brute montante venant de la terre avec eau et sels minéraux) , bébé gui fait ses 2 premières feuilles : un an après avoir atterri sur l’écorce, c’est le triomphe du profiteur !
Le suçoir arrive contre du bois dur, il ne peut plus avancer, il va s’accroitre à reculons au fur et à mesure que le bois s’épaissit. Le gui greffe ses propres artères sur celles de l’arbre et récupère ainsi la sève brute qui le ravitaille au passage, il n’a plus aucun souci pour son approvisionnement en eau potable et en sels minéraux. Pour le reste, la fabrication du bois, des sucres et autres ingrédients nécessaires à sa vie, il possède désormais ses propres feuilles vertes qui vont assurer pour lui la photosynthèse comme tout autre végétal. Le gui n’est
donc pas un parasite à part entière
Le gui pousse dans tous les sens : haut, bas, côtés, il n’obéit pas au géotropisme.
Chaque article des rameaux représente un an, les feuilles passent l’hiver, restent au printemps à la sortie des nouvelles et tombent l’été.
Lorsque le suçoir s’installe sur l’écorce, l’arbre réagit en développant des cellules qui empêchent le gui de s’installer et qui font à la longue une tumeur autour du suçoir ;
Le gui réagit en ralentissant la prolifération des cellules du bois en utilisant ses sécrétions cytotoxiques, pour cette propriété, le gui est utilisé pour aider à maitriser la prolifération des cellules dans certains cancers
Le suçoir arrive contre du bois dur, il ne peut plus avancer, il va s’accroitre à reculons au fur et à mesure que le bois s’épaissit. Le gui greffe ses propres artères sur celles de l’arbre et récupère ainsi la sève brute qui le ravitaille au passage, il n’a plus aucun souci pour son approvisionnement en eau potable et en sels minéraux. Pour le reste, la fabrication du bois, des sucres et autres ingrédients nécessaires à sa vie, il possède désormais ses propres feuilles vertes qui vont assurer pour lui la photosynthèse comme tout autre végétal. Le gui n’est
donc pas un parasite à part entière
Le gui pousse dans tous les sens : haut, bas, côtés, il n’obéit pas au géotropisme.
Chaque article des rameaux représente un an, les feuilles passent l’hiver, restent au printemps à la sortie des nouvelles et tombent l’été.
Lorsque le suçoir s’installe sur l’écorce, l’arbre réagit en développant des cellules qui empêchent le gui de s’installer et qui font à la longue une tumeur autour du suçoir ;
Le gui réagit en ralentissant la prolifération des cellules du bois en utilisant ses sécrétions cytotoxiques, pour cette propriété, le gui est utilisé pour aider à maitriser la prolifération des cellules dans certains cancers
7-Toxicité
L’emploi à doses excessives est dangereux, contre indiqué dans certaines affections cardiaques, la toxicité est variable selon les espèces parasitées, toxicité plus forte en hiver
8-Intoxication
Syndrome digestif : nausées, vomissements, diarrhée, douleurs abdominales, déshydratation; Une absorption de plus de 10 baies justifie une hospitalisation.
Des dermatoses de contact ont été observées avec le gui
Des dermatoses de contact ont été observées avec le gui
9- Les Gaulois et le gui
Le gui était un arbrisseau sacré du chêne, non pas parce qu’il était rare, mais parce que le chêne était lui même sacré, nos ancêtres trouvaient qu’il symbolisait la lumière et la force du soleil. La grande fête gauloise du gui avait lieu au 6ème jour de la lune qui succède au
solstice d’hiver (alentours du 1er janvier) Jours courts, nuits angoissantes, froid, soleil plus bas dans le ciel, et si le printemps ne revenait pas ? On va voir le gui qui reste toujours vert, en pleine forme avec ses fruits en hiver, sur un chêne sec et mort en apparence ! Le druide coupe le gui avec une serpe d’or, il doit être accueilli au vol dans un drap blanc. Si il touche terre, tous ses pouvoirs surnaturels disparaissent dans la terre. Pour les gaulois, c’est une plante magique écartant les démons, rendant les guerriers invincibles ; hélas la belle fête du gui a disparu.
solstice d’hiver (alentours du 1er janvier) Jours courts, nuits angoissantes, froid, soleil plus bas dans le ciel, et si le printemps ne revenait pas ? On va voir le gui qui reste toujours vert, en pleine forme avec ses fruits en hiver, sur un chêne sec et mort en apparence ! Le druide coupe le gui avec une serpe d’or, il doit être accueilli au vol dans un drap blanc. Si il touche terre, tous ses pouvoirs surnaturels disparaissent dans la terre. Pour les gaulois, c’est une plante magique écartant les démons, rendant les guerriers invincibles ; hélas la belle fête du gui a disparu.
Dessin de Jeannine |
Les explications et schémas de Catherine
La barlie de Robert
Himantoglossum robertianum (Barlia robertiana)
Famille des orchidacées
Explications
sur le parking... et sur le blog!
Catherine nous conseille un site très intéressant, présentant des livres numériques consultables sur le lien suivant :
http://www.arbres-lozere.fr/index.html
dont le vocabulaire illustré
(éléments de botanique descriptive des végétaux vasculaires) de Maurice Reille
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Les salades sauvages
Des
conseils aux cueilleurs de salades sauvages (dangers et précautions)
ont été donnés dans l'article du Lundi 2 mars 2015 à Puyvert
Cliquez sur le lien suivant pour accéder à l'article :
Crepis boursifolia / Salade sans nom |
Crepis sancta |
Crepis sancta - Crépide de Nimes |
Crepis fétide |
Sonchus asper |
Sonchus oleacenus - Laiteron potager |
COUSTELINE - Reichardia picroides |
Laitue Saint Joseph, doucette des champs, Lactuca sativa |
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Vus dans le ruisseau :
Le cresson - Nasturnium officinale
et
La doucette d'eau : Epilobium parvifolium
Cresson - Nasturnium officinale |
Doucette d'eau : Epilobium parvifolium |
Cueillie près du ruisseau :
L’Ortie - Urtica dioica
Famille des Urticacées
Voir l'article sur les orties en cliquant sur le lien suivant (sortie à Céreste)
http://assobrindherbenature.blogspot.fr/2015/04/sortie-du-lundi-13-avril-2015-cereste.html
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Champ de roquettes blanches (fausse roquette)
Diplotaxis erucoides
e |
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Le nombril de Vénus - Umbilicus rupestris
visité par les premières coccinelles...
Photo de Bernadette |
et ... dégusté à l'apéritif
Une assiettes de nombrils de Vénus à la tapenade,
une assiette de baies de cade
Photo de Bernadette |
Les desserts, nombreux et délicieux, apportés
par les uns et les autres
Des photos des desserts seront prises à la prochaine sortie!OoOoOoOoOoOoOoOoOoO
Dessin de Jeannine |
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Astragale de Montpellier
Astragalus monspessulanus
dessin de Jeannine |
C'est lors de la sortie à Puyloubiers que nous avions comparé la bourse à pasteur et le tabouret
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