Photo d'Hélène |
Nous étions une douzaine à monter vers les crêtes du Luberon,
sous une chaleur estivale!!!
Photo d'Hélène |
Thymus vulgaris Thym commun
« Ferigoule »
Du
Grec this = je parfume
De
l’égyptien tham = exhaler une odeur
Feuilles
blanchâtres à la face inférieure avec les marges révolutées pou
lutter contre la sècheresse.
Pousse
dans les garrigues, rocailles, coteaux arides.
On
en extrait une huile essentielle qui va fluctuer en fonction de
l’environnement, exposition, humidité, altitude, biotope. Selon la
situation
on peut trouver 7 races chimiques différentes (chémotype), dont 6
sont présentes dans les garrigues du sud de la France
HE
à thymol la plus courante
HE
à thuyanol sol plus ou moins humide
HE
à carvacrol : chaleur et sècheresse
HE
à geraniol en montagne, climat rude
HE
à linalol dans toutes les aires du thym
HE à terpineol sol plus ou moins humide
HE à terpineol sol plus ou moins humide
Et une seulement en Espagne :
HE
à cineole
C’est
pourquoi lorsqu’on cueille du thym dans la colline, on peut
apprécier la grande diversité olfactive de cette plante.
Le
thym émet des sécrétions toxiques qui inhibent les graines des
graminées.
Il
était utilisé pour embaumer les morts chez les égyptiens, comme la
lavande. On raconte que l’on n’avait pas pu procéder à la
réduction du corps d’un coupeur de lavande.
Par
une belle journée ensoleillée, couper les sommités fleuries au
ciseaux ou au couteau au début de la floraison sans abimer la
plante, ne jamais couper les parties ligneuses. Faire sécher la
plante entière sans l’effeuiller pour ne pas perdre les essences
volatiles, à l’ombre et au chaud, quand la plante est cassantes,
la stoker à l’abris de la lumière et de la chaleur dans des
boites en carton ou des bocaux de verre teinté. Ne pas garder plus
d’un an
D’après
Thierry Thévenin
Usages
médicinaux :
Massages
avec du thym grillé à la poêle mélangé à de l’huile d’olive
pour les foulures, les entorses, torticolis, sciatiques
HE
de thym a thymol : Rôle d’antiseptique intestinal
HE
de thym a carvacrol : Rôle d’antiviral et antifongique
pulmonaire
Propriétés
antioxydantes.
Recettes :
Vinaigre
des 4 voleurs
(lotion antiseptique)
Une
branchette de sauge officinale
Une
de romarin
Une
de verveine
Une
de thym
A
faire macérer dans du vinaigre de vin blanc pendant une semaine
Un
truc intéressant :
Stimulant
intellectuel, le thym pris en infusion donnera de l’inspiration et
aidera à la concentration des idées, d’autant plus si l’on
garde une poignée au fond de la poche.
Infusion
solaire :
Remplir
une bouteille à large goulot de sommités fleuries sans tasser.
Recouvrir les fleurs d’eau de source, ajouter une c. à soupe de
sucre par litre (facultatif) boucher, remuer légèrement et laisser
infuser en plein soleil pendant une journée. Filtrer et conserver
cette boisson désaltérante et parfumée au frais. Vous pouvez la
boire dans les 2 jours suivants (même recette pour les fleurs de
romarin, de sarriette, de menthe, de tilleul)
D’après
Gilbert Fabiani
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Satureja montana
sarriette vivace
LAMIACÉES
Pebre d’ase = poivre d’âne
Feuilles
bordées de cils très courts, ponctuées de glandes à essence,
comme imprimées dans le limbe. Ses feuilles portent à leur aisselle
un petit bouquet de feuilles miniatures.
Sur
la sarriette, depuis des siècles, il court des bruits déshonnêtes.
Les étymologistes bien pensants rattachent son nom au latin
« satura » ragout, farce.
Il
est plus vraisemblable d’y voir un dérivé du grec « satyrion »
qui évoque un satyre.
Cette
plante éveille l’appétit de luxure pouvoir précieux dans une
flore d’Europe avare en aphrodisiaques.
Le
nom provençal pebre d’ase pourrait bien évoquer cet aspect là
sur un mode ironique : l’âne, placide habituellement sait
manifester à l’occasion un fort tempérament.
C’est
une luxurieuse qui cache bien son jeu jusqu'à ce qu’on mette un de
ses brins à la bouche, on s’interroge alors sur une possible
duplicité, la sensation de brulure qui accompagne la puissance de
l’arôme nous dit aussitôt que cette cousine du thym n’en a
nullement la bonhomie.
Cette
saveur brûlante, qui justifie l’allusion au poivre, tient à la
présence d’une huile essentielle très irritante dangereuse à
l’intérieur et sur les muqueuses.
Cette
huile essentielle est puissamment bactéricide et antifongique.
Source :
Pierre Lieutaghi
Photo d'Hélène |
Photo d'Hélène |
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Sideritis provincialis
Crapaudine de Provence
LAMIACÉE
Thé des garrigues
Fleurs
en verticille, corolle jaunâtre à lèvre supérieure plus pâle que
les inférieures.
Feuilles
claires, velues, dentées, opposées, de saveur agréable.
Cette
plante pousse sur sol calcaire, elle préfère les coteaux et les
bois aérés
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Dorycnium pentaphyllum
populaire « Badasse »
FABACÉES
Sous
arbrisseau de 20 à 4à cm.
Fleurs
petites, blanches, à carène pourpre.
Feuilles
à 3 folioles très étroites + 2 stipules très semblables aux
feuilles insérées sur un même point.
Photo d'Hélène |
Plante
très mellifère qui fait le lien entre la floraison du thym et celle
de la lavande.
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Lonicera xylosteum
Camérisier des haies
CAPRIFOLIACÉES
Arbrisseau
buissonnant (non grimpant)
Feuilles
caduques, moles et densément velues
Fleurs
blanches jaunâtres par 2
Baies
rouges par 2
Écorce
grisâtre, se détache précocement en fines lanières
longitudinales.
On
le trouve en altitude à partir de 600m
Plante
hautement toxique, 2 ou 3 baies peuvent tuer un enfant, 30 un adulte.
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Viburnum lantana
Viorne lantane
ADOXACÉES
Atatier, tatino,
Du
latin lento = je ploie, pour la souplesse et l’extrême solidité
des rameaux de ce bel arbrisseau. Nul espoir de parvenir à les
couper sans couteau. C’est pourquoi ses rameaux sont utilisés en
vannerie, liens très solides, éclisses, anses de panier.
Ses
bourgeons sont particuliers, formés de 2 petites feuilles sans
écailles.
Ses
fruits sont verts, puis rouges, puis noirs, souvent l’on rencontre
les 3 couleurs ensembles, suspects, à ne pas consommer !
Photo d'Hélène |
Photo de Jean Paul |
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Cistus albidus
Ciste cotonneux
CISTACÉES
« messugo »
En
période de pénurie de tabac on a fumé les feuilles de ciste
cotonneux (guerre de 39/45)
En
Crète, dans les années 40 on conduisait encore dans les cistaies
des troupeaux de chèvres dont le pelage, où adhérait la résine
poisseuse, était ensuite peigné pour l’en détacher.
Ce
baume au parfum ambré l’une des senteurs les plus capiteuses de la
flore méditerranéenne reste usité en parfumerie, les peuplements
de l’Estérel sont encore demandés à cette fin.
D’après
Pierre Lieutaghi
Photo de Nadine |
Photo d'Hélène |
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Prunus mahaleb
Cerisier de Sainte Lucie
ROSACÉES
Bois odorant
Arbuste
originaire du Moyen Orient, présent dans toute l’Europe
occidentale, autour de la Méditerranée et en Asie centrale. Il
pousse dans les bois clairs, les garrigues, sur sol calcaire
Bois
jaune clair à grain très fin très dense, utilisé en menuiserie
pour des petits objets réclamant un bois très dur. Le nom de « Bois
de Sainte Lucie » trouve son origine d’un couvent des
Minimes, Sainte-Lucie-du-Mont, situé sur les hauteurs de Sampigny
(Meuse) où s’est développé au XVIIe siècle, un artisanat
d’objets religieux fabriqués dans le bois de ce Prunus abondant
dans cette région.
Feuilles
vert foncé, dentées, arrondies, pointues au sommet, luisantes.
Fleurs
blanches en corymbes. Odeur d’amande, peut parfumer les crèmes
Fruits
ovoïdes verts puis rouges puis noirs, luisants, de la taille d’un
pois, saveur amère, un peu sucrée. Ils s’utilisent en confiture
ou pour faire une liqueur médicinale appelée « petafouere »
dans les hautes Alpes, pour soigner les maux de ventre, diarrhée et
gaz.
Photo d'Hélène |
Photo d'Hélène |
Photo de Jean Paul |
L’épice
appelée « mahaleb » utilisée au Maroc et au Moyen
Orient est obtenue avec les amandes du noyau séchées. On les trouve
entières sous forme de graines sèches de teinte jaune, ou écrasées
sous forme de poudre blanchâtre.
Le
mahaleb contient de l’acide cyanhydrique, qui à forte dose peut
devenir toxique. A utiliser avec parcimonie en cuisine.
En
parfumerie on emploie l’amande distillée, l’HE obtenue est
utilisée pour son odeur d’amande (savons, cosmétiques)
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Pique-nique à l'ombre des pins
Photo de Nadine |
Ail des ours de Claire et de Nadine - Photo de Nadine |
Gâteau de Claire |
Histoire des plantes contée par Hélène - Photo de Nadine |
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Astragale de Montpellier
Photo de Jean Paul |
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Epervière
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Photo de Nadine |
Vue sur Saint Michel l'Observatoire |
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Céphalanthère à longues feuilles
Orchidée
cephalanthera longifolia
Photo de Nadine |
Photo de Jean Paul |
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Ascalaphes
Photo d'Hélène |
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Orobanches
Plante parasite
Photo d'Hélène |
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Pin noir d'Autriche
Photo de Jean Paul |
Photo de Jean Paul |
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Cuscute
Plante parasite
Photo de Nadine |
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QUELQUES FLEURS JAUNES RENCONTREES SUR LA CRETE DE LA GROUPATASSIERE
Coronilla et les Hippocrepis sont deux genres très proches l’un de l’autre, ils font tout deux partie de la famille des fabacées, dans laquelle les fruits sont des gousses et les
fleurs ont une corolle à 5 pétales : un étendard, deux ailes et une carène.
Les coronilles sont des plantes vivaces (excepté C. scorpioides), parfois des arbustes, à feuilles imparipennées comportant de 5 à 25 folioles. Les fleurs sont jaunes, formant des ombelles simples. La carène se termine par un bec pointu. Les gousses sont soit compressées, formant des petits segments, soit très échancrées. Le nom Coronille
vient de la forme en couronne de l’inflorescence.
Les Hippocrepis ont aussi des feuilles imparipennées à 5-15 folioles, carène en bec, mais la gousse est généralement recourbée, formant même comme un fer à cheval dans
l’espèce Hippocrepis comosa. C’est cette particularité qui explique le mot hippocrepis, mot à mot : chaussure de cheval
Photo de Jean Paul |
Arbrisseau pouvant dépasser 1m de haut, se reconnaît à ses fleurs grandes (15mm), jaunes, curieusement « ajourées » (écart en triangle entre l’étendard et la carène), groupées par 2 à 4 sur de fins pédoncules. Le fruit est une gousse longue et fine, cylindrique, à segments peu marqués.
Hippocrepis comosa
Hippocrepis chevelu, fer à cheval
Petite plante vivace à souche ligneuse de 8 à 30 cm de haut, poussant surtout sur sol rocailleux et calcaire. Les feuilles portent de 9 à 15 folioles ovales étroites, parfois presque linéaires. L’inflorescence est une sorte d’ombelle à 5-12 fleurs jaunes à étendard parfois strié de brun-rouge. Les fruits sont élégamment ondulés.
Sous arbrisseau vivace glabre à souche ligneuse dépassant rarement 20cm. Folioles épaisses très glauques munies d’une bordure cartilagineuse, les inférieures stimulant des stipules. Nombreuses fleurs jaune d’or groupées en couronne au sommet des tiges et à gousses pendantes.
La coronille que nous n’avons pas vue à la Groupatassière
mais qui est aussi fleurie en ce moment
De la même famille des Fabacées, mais d’un genre différent à ne pas confondre avec Hippocrepis emerus. Vue sur la crète de la Groupatassière.
Arbrisseau de 1 à 2m de haut , à feuilles des rameaux florifères dépourvues de pétiole (sessiles), les trois folioles, courtes et ovales, étant insérées directement contre la tige, mais attention, les feuilles des rameaux stériles sont pétiolées, ce qui peut entrainer quelques hésitations pour le reconnaître surtout lorsqu’il est défleuri. Les gousses sont plates, différence avec Hippocrepis emerus qui lui ressemble mais dont les gousses sont cylindriques.
Une autre Coronille un peu spéciale car les fleurs ne sont pas disposées en couronne :
C’est une curieuse plante annuelle plutôt basse (10 à 30cm) , à 3 folioles larges, glabres et très glauques, inégales, la médiane beaucoup plus grande que les inférieures qui ressemblent à des stipules, à fleurs jaunes et à gousses fines bosselées et arquées en forme de queue de scorpion.
Finalement Jean Paul a bien fait de ramasser du thym, il a bien été utilisé !
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