Nous sommes des botanistes amateurs.
Si vous remarquez des erreurs, toujours possibles, dans la détermination de nos plantes, merci de nous le signaler en commentaire
Feuilles alternes, pétiolées, à limbe ovale de 4-7 cm, entières, arrondies au sommet, mates, vert un peu glauque, nervures saillantes face inférieure.
Odorantes au froissement, contiennent une essence aromatique, seraient vénéneuses pour les moutons, peu d’études sur les propriétés médicinales.
Fleurs très petites, jaunâtres, en grandes panicules terminales lâches, les rares fleurs fertiles donnent de petits fruits secs vert luisant à maturité ; les pédoncules des nombreuses fleurs avortés s’allongent considérablement en se hérissant de longs poils et font de la panicule une grosse houppe plumeuse dressée.
Le Fustet (de l’arabe fustug variété de pistachier) habite les collines calcaires du Sud-Est méditerranéen, toujours en stations chaudes et ensoleillées. Ce méditerranéo-montagnard est un des compagnons arbustif du chêne pubescent jusqu’à 1200m dans les Alpes du sud, il se plaît sur les pentes rocailleuses sèches jusque dans les fissures des rochers ;
Déjà remarquable en été par ses panaches mousseux qui en font des présentoirs de barbe à papa ou de perruques, le Fustet, fidèle aux principes pompeux de sa race mais doué d’un génie particulier, se vêt à l’automne d’un feuillage les plus chamarré qu’on puisse admirer sous nos climats. Il sait alors inventer, du jaune de Naples au carmin violacé, une variété indescriptible de jaunes, d’orangés, de roses et de rouges à faire pâlir une palette de peintre !
Le bois assez dur, prend un beau poli, il contient, surtout dans les racines, une matière colorante jaune orangée, la fustine, souvent utilisé pour la teinture des laines et des cuirs. Il donnait lieu à une petite industrie, jadis, dans les montagnes de Provence.
Cornouillers
Famille des Cornacées environ 45 espèces dans l’hémisphère nord, dont 2 espèces en France, comment les reconnaitre ?
1 -Arbrisseau, rarement arbuste, jusqu’à 4-5 m, très drageonnant Feuilles : veines intercalaires joignant les nervures principales peu nombreuses, distantes, bien translucides, limbe mou, devenant pourpre ou brun-rouge à l’automne
Fleurs : blanches en corymbes terminaux en mai /juin après les feuilles Fruits : petits (5mm) globuleux, noirs et luisants à maturité, amers, non comestibles
Cornouiller sanguin, Cornus sanguinea
2 -Arbuste atteignant 5-8 m, jeunes pousses vertes, quadrangulaires Feuilles : veines intercalaires nombreuses, surtout vers les bords, fines et peu translucides, limbe assez ferme, lisse ; muni de petites touffes de poils blancs aux aisselles, devenant jaunâtre à l’automne.
Fleurs : jaunes, très petites, en ombelle dans un involucre de 4 grandes bractées, paraissant bien avant les feuilles en mars
Fruits de 1 cm, oblong, rouge écarlate, acidulés, sucrés, solitaires ou par 2. Cornouiller mâle, Cornus mas
Cornouiller mâle, nom d’origine controversée ; viendrait du latin corna
« corne » allusion à la dureté du bois.
Absent de Bretagne, des Ardennes, de Corse, très rare dans le Massif Central. Il est surtout abondant dans l’Est et le Sud-Est collinéen.
La jolie cornouille rubiconde, chair de groseille sur un noyau d’olive à 4 facettes, est un de nos meilleurs fruits sauvages, confite, c’est aussi bien une friandise qu’un médicament astringent et source de vitamines .
Le cornouiller mâle est un des bois les plus durs, les plus homogènes, les plus lourds de nos contrées. Utilisé pour les manches d’outils, les dents d’engrenage, les barreaux de chaise.
Pique-nique, entourés de sumac fustets
Merci à Françoise, Guy pour les photos, à Hélène pour les textes, à Catherine pour la relecture
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