Séjour en Corse du dimanche 15 mai au dimanche 22 mai 2022

Débarquement à 8h à Bastia le lundi 15 mai, après avoir passé du temps sur le pont à repérer le Cap Corse à droite, les îles italiennes de Capraia en face du cap Corse et Elbe en face Bastia... .

Premier arrêt à Erbalunga, à 10 km de Bastia, où nous parcourons les ruelles et descendons jusqu'à la mer pour voir la tour génoise.

Deuxième arrêt à la plage de Pietracorbara afin de suivre le sentier botanique du Castellare qui fait 3 km et 125m de dénivelé : belle approche des plantes du maquis avant de pique-niquer sur la page. 

Arrivée à notre hébergement au camping Aria Marina.

Départ 9h du camping le lundi 15 mai pour Macinaggio, marina « branchée » du cap. 

Sentier des douaniers en commun à partir de Tamarone en passant par la plage des Iles. Nous sommes face aux 3 iles Finocchiarola (fenouil en Corse) réserve naturelle avec accès interdit pour protéger le goéland d’Audouin qui s’y reproduit. Après une petite montée et un panorama grandiose, alignement des 4 tours : Finocchiarola, Santa Maria, Agnelù et Giraglia. Nous descendons dans le maquis vers la tour Santa Maria, construite au XVIe siècle par les génois pour se protéger des pirates barbaresques. La tour a été éventrée par les canons anglais de Nelson en 1783, consolidée en 2000 par le conservatoire du littoral.

Nous poursuivons jusqu’à la Cala Genovese et la Cala Francese où les eaux saumâtres et douces se mêlent à l’embouchure des ruisseaux, une lagune derrière la Cala Francese

Le retour se fait jusqu’à Tamarone par une piste plus facile, dans le maquis et les prairies à vaches. Nous passons à la chapelle Santa Maria qui fut peut être l’un des premiers bastions de l’évangélisation de la Corse, de cela il ne reste rien. Des graffitis datant de 1880 à nos jours sont consolidés et conservés. La restauration de la chapelle date de 2014. Derrière la chapelle, nous avons remarqué les pistachiers lentisques centenaires autour du puits où autrefois les marins venaient chercher l’eau douce, tarie aujourd’hui. 

Sentier des douaniers Maccinaggio

Galactites tomentosa capitule 

Ail des îles - Allium communtatum

Bartsia trixago

Cotonnière naine - Filago pygmaea

Lonicera implexa

Sérapias en coeur - Serapias cordigera

Sentier botanique 

Ruta angustifolia

Stachys glutinosa

Ophrys bombyliflora

Gladiolus dubius

Pulicaria odorata

 

Souvenir aqueux

                       MARDI 17 MAI

Départ à 9h du camping en direction de Macinaggio par la D80, le but étant Tollare, bout du monde à la pointe du Cap Corse, 27 km du camping.

1. Premier arrêt 5km après Macinaggio : lieu dit Capiajù point de vue de Rogliano, de la table d’orientation, vue sur Tollare notre lieu d’arrivée et Barcaggio sur la droite. Le ruisseau Acqua Tignese, descend dans la vallée en-dessous de nous jusqu’à Barcaggio, au large de Barcaggio l’île de Giraglia réserve naturelle. Du parking, vue sur les éoliennes qui ont remplacé les anciens moulins à vent, il faut dire que le Cap est réputé pour sa bonne ventilation !
2. Deuxième arrêt au Col Saint Nicolas à 4 km de là avec sa petite chapelle en ruine colonisée par les cyclamens et les fougères dans un bois de beaux chênes verts, et en face une ancienne carrière de serpentine (marbre vert à Maurin, Verde Stella au cap corse) exploitée de 1936 à 1940 cette roche est verte ou noire avec des incrustations dorées, elle est de la famille de minéraux du groupe des silicates.

Nous avons vu l’ortie atrovirens, endémique de Corse.

Il y avait 14 moulins dans le cap sur 19 en Corse, le vent dépasse couramment les 100km ici, les éoliennes sont en haut de la colline derrière la chapelle

3. Troisième arrêt au col de La Serra à 3 km de la carrière, vue sur les anciens moulins et les anciennes terrasses de culture qui étaient cultivées avant l’ère industrielle et les incendies ; On y trouvait : vignes, noyers, châtaigniers, cédrats, oliviers, câpriers. Suite aux incendies, le maquis a reconquis les vergers, l’activité est maintenant dominée par l’élevage. Petite montée de 15 minutes jusqu’au moulin Mattei avec panneaux qui évoquent la vie des habitants d’ici. Le moulin, détruit par la foudre en 1834 a été restauré et transformé en vitrine publicitaire pour l’apéritif Mattei Cap Corse par François Mattei en 1930. Actuellement propriété du conservatoire du littoral qui lui a donné de nouvelles ailes en 2021 il devient un bureau de tourisme en été.

De la haut la vue est époustouflante, au sud Saint Florent, les montagnes enneigées du Niolù : Monte Cinto 2 706 m, Asco 1 500m,Paglia Orba 2 523 m, au Nord les iles de Giraglia, Gorgona et Capraia.

De la statue de Sainte Dévote, du sentier qui part sur la gauche nous avons une vue magnifique sur la mer  et le port de Centuri en contre-bas. Le Libecciu souffle fort ici ! En partant sur le sentier à droite de la statue, très belle vue sur l’île de la Giraglia, « a Zerlaia » en Corse. Ce nom vient des poissons que l’on y trouve en quantité : les zerris , jarrets en français.

Ces jarrets étaient péchés prés de l’île de Giraglia, ces poissons bleus étaient étêtés, frits et marinés dans le vinaigre (à l’escabèche) les couches de poissons alternant avec des feuilles de myrte. Les tonnelets de scabecciu ont longtemps constitué le premier produit d’exportation du Cap Corse. Les patrons capcorsins entreposaient leurs marchandises dans de magazzinis, plus particulièrement les tonnelets de scabecciu appréciés en Provence et en Toscane. L’âge d’or du scabecciu s’éteint en 1920 avec la concurrence de la boite en fer blanc

                MERCREDI 18 MAI

Sentier des douaniers au départ de Barcaggio  (24 km du camping)

Départ 9h par la D80 au nord, Macinaggio , Boticella,

Nous partons à pied par le pont de bois, gattiliers, saules, Aulne glutineux, jonc des tonneliers, 

Sur la plage A Cala, nous avons fait un crochet par la lagune en passant à droite des ganivelles derrière le snack, observation des oiseaux migrateurs venus se reposer dans ce havre de paix.

En suivant l’itinéraire le long de la plage, immortelles, forêt de genévriers de Phénicie. La dune de Barcaggio est hautement protégée, elle est prolongée par deux crêtes dunaires qui s’achèvent par une dune fixée, royaume du genévrier de Phénicie. On arrive à la Cala de la tour d’Agnelù, falaises de schistes et petit ruisseau qui arrive ici à la mer.

Nous sommes à 2,7 km de Barcaggio ; pique nique dans la Cala ou à la tour.

Petite grimpette pour monter jusqu’à la tour, sa porte actuelle traverse l’ancienne citerne, l’accès se faisait par une ouverture située au-dessus du cordon. Depuis la tour d’Agnelo, on aperçoit  la baie de Capandola ; ce site naturel revient de loin : dans les années 70, un projet y prévoyait la construction d’un ensemble touristique (15 000 lits) et d’un port de plaisance. Devant l’opposition de la population et des élus, le projet fut abandonné, le conservatoire du littoral a acquis le site pour assurer sa préservation avec une mise en valeur active du patrimoine et à une économie (tourisme, agriculture, pêche) respectueuse des sites, de la nature, et de l’esprit des lieux. Ceux qui veulent aller plus loin peuvent continuer le sentier et monter à la cime di à Campana, descente escarpée et raide. Nous faisons ensuite le tour par un sentier intérieur au milieu du maquis (environ 1h 30) nous rejoignons le sentier du départ sur la plage, et nous revenons au parking par le pont de bois.

JEUDI 19 MAI

Journée libre

VENDREDI 20 MAI

Merci à Catherine, Jeannine et Marie-Thérèse pour les photos. Elles sont sans aucun doute dans le désordre, mais elles donnent j'espère une idée générale du séjour.

Si vous lisez ces lignes, si vous avez envie de remettre les photos dans l'ordre, si avez envie de faire un petit compte rendu de votre voyage en Corse, c'est avec plaisir que je l'insèrerai dans cet article.