Drupes d'Osiris Alba sucées! le long d'une haie de chénopode blanc (photo d'Hélène) |
Rouvet blanc
Osyris alba
Famille des santalacées
Photo de Jean Paul |
Plante
parasite des racines du chêne blanc, à l’allure de petit genêt
vert sombre, presque sans feuilles, aux fleurs jaunes minuscules à 3
pétales, d’odeur miellée, aux fruits charnus sphériques,
vermillon. Ce sous arbrisseau de la famille du santal constitue
souvent des peuplements étendus.
L’artisanat
paysan en faisait des balais à nettoyer les cours et les aires. Les
abeilles visitent activement ses fleurs. Les fruits insipides, sans
toxicité manifeste, n’en demeurent pas moins suspects.
D’après
Pierre Lieutaghi « Jardins du chêne blanc »
Photo d'Hélène |
Photo d'Hélène |
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Pour la reprise de Brin d'herbe, nous étions une petite trentaine au bord de la Durance à la Roque d'Anthéron, avec un temps superbe, une vue magnifique sur le village de Lauris
Lauris - photo de Bernadette |
Lauris, où il est possible de visiter le jardin conservatoire des plantes tinctoriales
Nous sommes passés le long de champs d'artichauts cultivés et de vergers de pommiers à l'état d'abandon
Photo de Bernadette |
Photo de Bernadette |
Photo de Bernadette |
Photo de Bernadette |
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Photo de Jean Paul |
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Ronce
Rubus fruticosus
Famille des rosacées
Chaque
petit globule charnu (surmonté des restes du style) est une petite
drupe pourvue d’un noyau qui contient une seule graine. Ce sont des
drupes, fruits à noyaux comme les prunes, cerises, cornouilles,
pistachier, osiris, etc.
Usages :
Les
feuilles sont comestibles en jeunes pousses (dans la soupe) ou
séchées en thé (fermentées) ou en tisane pour soigner les
éruptions cutanées. En gargarisme pour un mal de gorge naissant.
Elles contiennent des tanins et de la vitamine C. Au printemps on
peut sucer les jeunes tiges tendres pour calmer un mal de gorge.
Les
fruits ou mûres ou encore mûrons contiennent des vitamines B et C. Consommés crus ou
cuits, en tartes, sirops, gelées, confitures. Alcool pour kir :
crème de mûre
Les
tiges sont des liens naturels recherchés pour leur longueur et leur
solidité.
Photo de Béatrix |
o de |
Photo de Bernadette - Anse fixée au panier par des tiges de ronces (panier de Claude) |
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La Cardère sauvage
Dipsacus fullonum
Elle est aussi appelée Cabaret des oiseauxPhoto de Jean Paul |
Photo de Bernadette |
Photo de Béatrix |
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Canne de Provence
Arundo donax
Famille des poacées ( ex graminées)
Origine
: introduite probablement dès l’époque romaine depuis l’Asie ;
cultivée depuis plusieurs millénaires pour de nombreux usages.
Usages
: cannisse, panier, tuteurs, pêche, combustible, calame, anches
musicales (saxophones, clarinettes et hautbois) pour lesquelles une
grande part de la production mondiale est réalisée à Cogolin dans
le Var…
Médecine :
Arundo donax est utilisé en homéopathie sous forme de granules ou
de teinture mère à partir du rhizome .
Indications :
allergies au pollen, aux acariens , rhinite saisonnière,
Conjonctivite
allergique.
Photo de Jean Paul |
Photo de Bernadette |
Photo de Bernadette |
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Roseau phragmite
Phragmites australis
Famille des poacées
Origine
du nom :
Roseau :
de l’ancien français « ros » plante aquatique
Phragmites
= clôture en Grec
Australis
= du sud en latin
Graminée
haute à longs rhizomes traçants, ornée de beaux plumeaux argentés
que l’on trouve un peu partout dans le monde dans les milieux
humides
Utilisations :
-Roseau
à balais ou « sagne » en Camargue, exploité par les
sagniers en Camargue pour les toitures des cabanes de gardians et
encore actuellement vendues en Europe pour des toitures.
-Les
indiens d’Amérique consommaient le rhizome, écrasé, malaxé dans
l’eau et décanté pour récupérer l’amidon utilisé pour
bouillies et galettes.
-Les
très jeunes pousses tendres peuvent être mangées crues ou cuites.
-Il
arrive qu’une gomme sucrée exsude des tiges, un bonbon apprécié
des indiens.
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Verge d’or
Solidago virgaurea
Famille des astéracées
Solidago :
je rends entier, je consolide (les blessures)
Virgaurea :
branche flexible d’or du latin virga et aureum
Plante vivace pouvant atteindre 80cm de haut, tiges rouges violacées, feuilles alternes. Les capitules sont formés de fleurs ligulées rayonnantes en périphérie et de fleurs en tube au centre
Usages :
Médicinal :
connu pour ses propriétés diurétiques et astringentes. Il est
aussi un vulnéraire traditionnel (solidago) ce qui est normal pour
une plante astringente.
Tinctorial :
Les solidagos sont utilisés en teinture, elles donnent une couleur
jaune assez belle et assez solide.
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La lampourde d’Orient
Xanthium orientale
Famille des Astéracées
Photo d'Hélène |
Photo de Jean Paul |
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Roquette blanche ou fausse roquette
Diplotaxis erucoides
Famille des brassicacées
Photo d'Hélène |
Plante annuelle
surtout présente au nord du bassin méditerranéen, appréciant les
sols argileux, de préférence calcaires, qui se développe notamment
parmi les vignes et les vergers, mais aussi sur les terrains vagues
autrefois cultivés. Elle peut fleurir presque toute l'année, mais
se remarque surtout en hiver, formant souvent des tapis blancs
Comestible
crue ou cuite, au goût de moutarde
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Pourpier
Portulaca oleracea
Aliment
peu énergétique, très riche en oligo-élèments : potassium,
magnesium et calcium
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Chenopode blanc
Chenopodium album
Famille des chénopodiacées
L'ensemble
de la plante est pruineux à
fortement farineux, laissant une texture sableuse sur les doigts.
On
peut consommer les feuilles et les extrémités des tiges, cuites
comme celles de ses proches cousins, les épinards.
Si la plante porte des graines, les enlever avant consommation. Les
jeunes feuilles sont très riches en protéines,
en vitamines A et C, ainsi qu'en calcium.
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Morelle noire
Solanum nigrum
Famille des solanacées
Photo de Jean Paul |
Photo d'Hélène |
Comme
beaucoup de Solanacées,
la morelle noire est une plante aux fruits toxiques, contenant de
la solanine,
non détruite par la cuisson. Son
ingestion peut provoquer de graves intoxications, menant à la mort
si l'on dépasse la dizaine de baies. Elle
est toutefois beaucoup moins toxique que d'autres plantes de la même
famille, comme la belladone
Jadis,
la Solanum
nigrum,
était considérée comme une plante
magique associée
à la magie
noire.
Selon la légende, les sorcières transformaient la plante en onguent dont elles se recouvraient le corps pour aller rencontrer le diable.
Selon la légende, les sorcières transformaient la plante en onguent dont elles se recouvraient le corps pour aller rencontrer le diable.
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Amarante réfléchie
Amaranthus retroflexus
Famille des Amaranthacées
Photo d'Hélène |
Graines d'amarante - Photo de Jean Paul |
Légume
sauvage très goûteux et nourrissant , à utiliser comme les épinards.
L'amarante
s'est fait connaître du grand public lors de l'apparition, en
Géorgie (États-Unis),
d'une population résistante à l'herbicide
Roundup.
La plante s'y est adaptée et s'est multipliée dans les champs
traités avec l'herbicide Roundup par
une plus grande capacité de résistance.
Cliquez
sur ce lien pour en savoir plus sur l’amarante :
Photo d'Hélène |
Blanquette
de veau à l’amarante cuisinée par Dominique Chaumentin
pour l’AG de Brin d’herbe en septembre 2014
pour l’AG de Brin d’herbe en septembre 2014
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Armoise annuelle
Artemisia annua
Famille des Astéracées
Photo d'Hélène |
Photo de Jean Paul |
Les
feuilles de l’armoise annuelle sont très divisées, de couleur
vert clair, et l’odeur est très forte quand on les froisse entre
les doigts.
L'armoise
annuelle est utilisée par les herboristes chinois
depuis longtemps dans le traitement de nombreuses maladies, telles
que des dermatites ou
bien encore contre la malaria depuis
l'antiquité. En effet, la plante contient de l'artémisinine,
qui s'est révélée efficace à titre curatif, et non préventif,
contre des formes graves de paludisme.
De
plus, on vient de se rendre compte de sa stupéfiante efficacité
contre le cancer du poumon et du sein. À condition d'y ajouter du
fer.
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Héliotrope d’Europe
Heliotropium europaeum
Famille des Boraginacées
Plante
annuelle toxique assez répandue dans les friches et les cultures.
Fleurs blanches ou rosées, groupées en hampe scorpioïdes.
Pierres et galets intéressants dans le lit de la Durance :
LES
VARIOLITES
«Je
suis une roche née au fond de l'océan, il y a très longtemps, à
une époque où de grands volcans y répandaient leurs laves. Au
contact de l'eau de mer, la lave se refroidissait très vite.
Apparaissaient alors de petites pustules rondes constituées de
minéraux silicatés blanchâtres, ou vert pâle qui m'ont donné
l'aspect que j'ai aujourd'hui: une roche vert-sombre parsemée de
taches claires rappelant les sinistres boutons de la variole, d'où
ce nom de variolite.
J'aurais
pu rester longtemps au fond de mon océan, mais au moment de la
formation des Alpes, j'ai été transportée en altitude, tout
là-haut, non loin de Briançon, au sud du col de Montgenèvre, dans
le massif du Chenaillet. Depuis, la pluie, la neige, le gel m'ont
attaquée et transformée en blocs de plus en plus petits, roulés,
polis, puis transportés au fil du temps par les cours d'eau dans la
Crau, au sud de Salon et, plus loin vers l'ouest, jusqu'après
Maguelone, là où l'on peut me retrouver aujourd'hui, dans des
alluvions de l'ancienne Durance».
Le
trajet a été long, au cours du temps et à travers l'espace, qui a
conduit cette roche exceptionnelle depuis les sommets des Alpes
briançonnaises jusqu'à la région de Montpellier. Le trajet a été
aussi aventureux puisque, pour de multiples raisons, on peut trouver
cette roche dans des lieux inattendus. C'est ainsi qu'on retrouve des
variolites sur les plages Gaston Deferre à Marseille. En effet, ces
plages artificielles doivent être régulièrement «rechargées»
avec des galets que les services d'entretien de la ville vont
chercher dans la Crau toute proche...
-Les études de terrain
menées par le SEREST, Hugues BERTON et
d’autres
passionnés chercheurs ou pas en ethnologie
nous révèlent qu'aujourd'hui encore les variolites sont utilisées.
Souvent
héritées
avec la ferme de fils aîné en fils aîné, les séries (sorte de
trousse médicale traditionnelle constituée de haches polies,
d'anneaux de verre gallo-romains, de simples galets de rivière, ou
de pierre trouée mais toujours de variolites) étaient très
précieuses.
Dans le massif du Mézenc, ces pierres, toujours employées, avaient
une telle valeur que lors d'un héritage elles valaient le prix d'un
champ.
Le secret qui entoure
souvent leur utilisation n'est levé que par la patience et la
confiance suscitées par l’interlocuteur.
Pas un berger du midi ne
se déplaçait sans une variolite dans sa poche, ou suspendue au cou
d'une brebis ou de plusieurs béliers conducteurs de troupeaux (les
plus importants). Parfois comme sonnaille, parfois plongée dans
l'abreuvoir ou une lavogne, mais aussi enterrée à l'entrée de la
bergerie ou incluse pour certaines dans les murs de construction. Les
bergers en Provence, en Languedoc et dans les Cévennes, employaient
ces pierres pour protéger et guérir les moutons menacés ou
atteints de la clavelée (picota en langue d’Oc), et pour les
protéger des morsures de serpents ; Ils les appelaient « pierre
à la picote » ou « pierre à venin ».
En recoupant rites
actuels, tradition orale et livres anciens on peut dire sans crainte
de se tromper que les variolites ont aussi servi pour des thérapies
sur les humains.
Les
pierres à
venin du
Velay et d'ailleurs, utilisées par des guérisseurs, des colporteurs
ou par le chef de famille, servaient lors de morsure de serpent,
d'infertilité mais aussi lors des menaces d'épidémie de variole.
Une des utilisations
fréquentes était de les faire tremper plusieurs jours dans un
récipient d’eau, puis d'appliquer ou de faire boire le liquide
devenu thérapeutique.
Elles n’ont jamais fait de mal à
quiconque et toutes les fois où le mal est parti cela a servi leur
réputation. Depuis le néolithique, les variolites semblent avoir eu
une réputation de pierres de protection.
Pour plus de détails
voir les livres de Hugues Berton du SEREST (Société d’études et
de recherche des survivances traditionnelles) dont ce texte est
inspiré.
Photo d'Hélène |
Photo d'Hélène |
Photo d'Hélène |
Photo d'Hélène |
Photo de Nadine |
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