Amarante
réfléchie
Amaranthus
retroflexus
Famille
des Amaranthacées
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Photo d'Hélène |
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Graines d'amarante - Photo de Jean Paul |
Légume
sauvage très goûteux et nourrissant , à utiliser comme les épinards.
L'amarante
s'est fait connaître du grand public lors de l'apparition, en
Géorgie (États-Unis),
d'une population résistante à l'herbicide
Roundup.
La plante s'y est adaptée et s'est multipliée dans les champs
traités avec l'herbicide Roundup par
une plus grande capacité de résistance.
Cliquez
sur ce lien pour en savoir plus sur l’amarante :
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Photo d'Hélène |
Blanquette
de veau à l’amarante cuisinée par Dominique Chaumentin
pour l’AG
de Brin d’herbe en septembre 2014
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Armoise
annuelle
Artemisia
annua
Famille
des Astéracées
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Photo d'Hélène |
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Photo de Jean Paul |
Les
feuilles de l’armoise annuelle sont très divisées, de couleur
vert clair, et l’odeur est très forte quand on les froisse entre
les doigts.
L'armoise
annuelle est utilisée par les herboristes chinois
depuis longtemps dans le traitement de nombreuses maladies, telles
que des dermatites ou
bien encore contre la malaria depuis
l'antiquité. En effet, la plante contient de l'artémisinine,
qui s'est révélée efficace à titre curatif, et non préventif,
contre des formes graves de paludisme.
De
plus, on vient de se rendre compte de sa stupéfiante efficacité
contre le cancer du poumon et du sein. À condition d'y ajouter du
fer.
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Héliotrope
d’Europe
Heliotropium
europaeum
Famille
des Boraginacées
Plante
annuelle toxique assez répandue dans les friches et les cultures.
Fleurs blanches ou rosées, groupées en hampe scorpioïdes.
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Pierres et galets intéressants dans le lit de la Durance :
LES
VARIOLITES
«Je
suis une roche née au fond de l'océan, il y a très longtemps, à
une époque où de grands volcans y répandaient leurs laves. Au
contact de l'eau de mer, la lave se refroidissait très vite.
Apparaissaient alors de petites pustules rondes constituées de
minéraux silicatés blanchâtres, ou vert pâle qui m'ont donné
l'aspect que j'ai aujourd'hui: une roche vert-sombre parsemée de
taches claires rappelant les sinistres boutons de la variole, d'où
ce nom de variolite.
J'aurais
pu rester longtemps au fond de mon océan, mais au moment de la
formation des Alpes, j'ai été transportée en altitude, tout
là-haut, non loin de Briançon, au sud du col de Montgenèvre, dans
le massif du Chenaillet. Depuis, la pluie, la neige, le gel m'ont
attaquée et transformée en blocs de plus en plus petits, roulés,
polis, puis transportés au fil du temps par les cours d'eau dans la
Crau, au sud de Salon et, plus loin vers l'ouest, jusqu'après
Maguelone, là où l'on peut me retrouver aujourd'hui, dans des
alluvions de l'ancienne Durance».
Le
trajet a été long, au cours du temps et à travers l'espace, qui a
conduit cette roche exceptionnelle depuis les sommets des Alpes
briançonnaises jusqu'à la région de Montpellier. Le trajet a été
aussi aventureux puisque, pour de multiples raisons, on peut trouver
cette roche dans des lieux inattendus. C'est ainsi qu'on retrouve des
variolites sur les plages Gaston Deferre à Marseille. En effet, ces
plages artificielles doivent être régulièrement «rechargées»
avec des galets que les services d'entretien de la ville vont
chercher dans la Crau toute proche...
-Les études de terrain
menées par le SEREST, Hugues BERTON et
d’autres
passionnés chercheurs ou pas en ethnologie
nous révèlent qu'aujourd'hui encore les variolites sont utilisées.
Souvent
héritées
avec la ferme de fils aîné en fils aîné, les séries (sorte de
trousse médicale traditionnelle constituée de haches polies,
d'anneaux de verre gallo-romains, de simples galets de rivière, ou
de pierre trouée mais toujours de variolites) étaient très
précieuses.
Dans le massif du Mézenc, ces pierres, toujours employées, avaient
une telle valeur que lors d'un héritage elles valaient le prix d'un
champ.
Le secret qui entoure
souvent leur utilisation n'est levé que par la patience et la
confiance suscitées par l’interlocuteur.
Pas un berger du midi ne
se déplaçait sans une variolite dans sa poche, ou suspendue au cou
d'une brebis ou de plusieurs béliers conducteurs de troupeaux (les
plus importants). Parfois comme sonnaille, parfois plongée dans
l'abreuvoir ou une lavogne, mais aussi enterrée à l'entrée de la
bergerie ou incluse pour certaines dans les murs de construction. Les
bergers en Provence, en Languedoc et dans les Cévennes, employaient
ces pierres pour protéger et guérir les moutons menacés ou
atteints de la clavelée (picota en langue d’Oc), et pour les
protéger des morsures de serpents ; Ils les appelaient « pierre
à la picote » ou « pierre à venin ».
En recoupant rites
actuels, tradition orale et livres anciens on peut dire sans crainte
de se tromper que les variolites ont aussi servi pour des thérapies
sur les humains.
Les
pierres à
venin du
Velay et d'ailleurs, utilisées par des guérisseurs, des colporteurs
ou par le chef de famille, servaient lors de morsure de serpent,
d'infertilité mais aussi lors des menaces d'épidémie de variole.
Une des utilisations
fréquentes était de les faire tremper plusieurs jours dans un
récipient d’eau, puis d'appliquer ou de faire boire le liquide
devenu thérapeutique.
Elles n’ont jamais fait de mal à
quiconque et toutes les fois où le mal est parti cela a servi leur
réputation. Depuis le néolithique, les variolites semblent avoir eu
une réputation de pierres de protection.
Pour plus de détails
voir les livres de Hugues Berton du SEREST (Société d’études et
de recherche des survivances traditionnelles) dont ce texte est
inspiré.
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Photo d'Hélène |
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Photo d'Hélène |
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Photo d'Hélène |
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Photo d'Hélène |
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Photo de Nadine |
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Photo de Bernadette |