Nous sommes des botanistes amateurs.
Si vous remarquez des erreurs, toujours possibles, dans la détermination de nos plantes, merci de nous le signaler en commentaire
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La falaise est connue par les botanistes pour sa population de Genévriers de Phénicie Juniperus phoenicea, une des plus importantes de France .....
Genévrier de Phénicie - Juniperus phoenica
Genévrier rouge , Cade endourmi
Genévrier de Phénicie Juniperus phoenica
« Cade endourmi » en provençal en opposition avec son cousin le cade qui pique !
Feuilles en écailles qui ne piquent pas, sauf quand il est très jeune, il a gardé ce caractère ancestral certainement pour se protéger de la dent des herbivores dans sa jeunesse.
C’est un arbuste des lapiaz et falaises calcaires où il taraude le rocher pour y faire pénétrer ses racines, il est capable de prendre pied sur des rochers verticaux.
Il pousse aussi sur les dunes maritimes. De très vieux sujets existent dans le bois des Rièges en Camargue, mais ils sont actuellement menacés par l’excès de sel de l’étang du Vaccarès.
C’est une espèce monoïque, quelquefois dioïque
Les fleurs femelles des galbules sur un court pédoncule, mûres à l’automne suivant.
Les galbules, légèrement toxiques, sont rouges, ce qui a donné son nom d’espèce à l’arbuste, phoenica veut dire rouge, mais a été mal traduit et l’erreur est restée en français, on devrait dire genévrier rouge.
L’écorce ressemble à celle des autres genévriers, elle s’exfolie en bandes longitudinales
IL existe des genévriers rouges millénaires dans les gorges du Verdon et de l’Ardèche, le plus vieux a 1140 ans. Ces arbres ont échappé aux perturbations liées aux activités humaines, seraient ils les arbres les plus vieux d’Europe ?
Ils ont des conditions de vie extrêmes :
-verticalité, substrat compact
- croissance très lente, exiguïté pour les racines
-Sectorisation des vaisseaux de sève, pour assurer la continuité en cas de mort d’une branche
- Ils sont ressemés par le merle, les grives et les fouines
NERPRUN ALATERNE
Rhamnus
alaternus
Famille des Rhamnacées
Arbrisseau monoïque, feuilles alternes, ovales
à arrondies, vert foncé, très coriaces, à marge cartilagineuse étroite et
translucide, entières à fortement dentées, longues de 2 à 6 cm, 4 à 6 paires de
nervures latérales, saillantes en dessus passant de l’une à l’autre en arceau ;
fleurs en glomérules axillaires ; fruit petit, rougeâtre, noir à maturité.
Son port est dressé (1 à 5m) parfois nain, couché, tortueux.
Il accompagne le chêne vert.
Le Nerprun est tout à fait exclu
de la médecine moderne bien qu’il ait été très utilisé aux temps anciens comme
purgatif, astringent, anti inflammatoire de la bouche et de la gorge.
Son bois est très lourd, au
grain très fin, d’odeur fétide, mais très peu utilisé car les alaternes de
forte taille sont rares.
En trempant de la laine dans une
décoction de feuilles et de rameaux frais hachés, bouillis 1h30, on obtient un
beau jaune souci qui résiste au vinaigre et au savon.
Nous avons sur la photo une fleur du pied mâle d'alaterne. On voit les 5 étamines et les sépales rabattus.
Nous avons sur la photo une fleur du pied mâle d'alaterne. On voit les 5 étamines et les sépales rabattus.
Pour le Nerprun des teinturiers
ou le Nerprun des rochers
Rhamnus infectoria ou Rhamnus saxatilis
Ce sont les fruits qui sont
tinctoriaux : leur suc, exprimé avant la maturité, renferme une matière
tinctoriale jaune. En Avignon au temps de la discrimination raciale à l’époque
des papes (XIVème siècle) les juifs étaient obligés de s’en servir pour teindre
leurs vêtements. Les fruits ont gardé le nom de « graines d’Avignon »
Lamier amplexicaule
Lamium amplexicaule
Lamiacées
Petit Saxifrage à trois doigts à cause de sa feuille
(Saxifraga tridactylites)
SAXIFRAGACÉES
Chêne kermès
Très répandu en région
méditerranéenne sur sol calcaire
compact, on le trouve rarement au dessus de 400m. C’est un arbrisseau buissonnant
ne dépassant pas 1,5m de hauteur. Ses feuilles de 1 à 4 cm, épineuses, glabres, vert clair dessus et dessous
Dans le parler méridional
il est appelé garric construit sur le radical carra « pierre »
Garrigue désigne une lande maigre et pierreuse très ensoleillée.
Il est capable de reverdir
en quelques mois des collines brûlées, sa souche très tenace lui tient lieu
d’assurance contre les incendies.
Rendu célèbre par un
insecte, une cochenille parasite, le Kirmiz des persans (Kermès) qui vit sur
ses rameaux, elle renferme une matière colorante rouge vif, jadis employée à la
teinture des étoffes précieuses jusqu’
au XVIIIème siècle .La récolte de cette graine de vermillon par les femmes et
les enfants, rapportait un joli pécule, mais obligeait à se laisser pousser les
ongles pour arriver à détacher l’insecte des rameaux.
En baptisant le Kermès Quercus coccifera « chêne qui porte la cochenille »,
Linné a perpétué la mémoire de cette petite industrie des garrigues.
Actuellement cette
cochenille est très rare, elle a pratiquement disparu. On ne doit pas la
confondre avec des galles rouges courantes certaines années sur les feuilles.
Chêne vert La Yeuse
Quercus ilex
La chênaie d’Yeuse est le fond de paysage le mieux caractérisé,
une certaine monotonie un peu grise, à la fois maigre et compacte.
En France, il dépasse
rarement 20m de haut et 5m de circonférence sauf quelques exceptions, à
Valensole un chêne vert de 500 ans de 6m de circonférence, à Saint Martin la
Brasque où réside celle que nous connaissons le chêne vert du mas de l’étang a
des dimensions exceptionnelles.
En hiver le chêne vert et
ses accompagnants : nerprun alaterne, chêne kermès, filaires, fragon,
Viorne tin, asperge, genévriers, etc. verdissent le paysage et avertissent le
voyageur qu’il approche de la méditerranée .
Les feuilles coriaces,
d’un vert foncé plus ou moins lustré en dessus, sont couvertes en dessous d’un
feutrage dense et fin, blanc ou gris verdâtre pâle. Feuilles très variables de
taille (2 à 7 cm) et surtout de forme : rondes, lancéolées, dentées ou
épineuses (jeunes surtout) au bordures lisses. Un même arbre pouvant présenter
des types de feuilles différentes sur le même rameau.
Les feuilles vivent deux
ans, des nouvelles arrivent au printemps et l’arbre reste feuillu en
permanence. Ces feuilles grâce au feutrage de leur revers, transpirent le moins
d’eau possible, elles assurent leur fonction au moindre redoux.
La racine pivotante permet
de s’implanter sur des sols compacts dans la moindre fissure . L’Yeuse
fréquente les affleurements de roches massives, les falaises et les vires
ensoleillées, (semis fait par les corvidés)
Les glands sont consommables
après détoxication : torréfaction ou mieux : ébullition en plusieurs
eaux
Germandrée petit chêne
Teucrium chamaedrys
Famille des lamiacées
Ainsi nommé en français à
cause de la forme de sa feuille ressemblant à une feuille de chêne pubescent.
Plante largement utilisée
en médecine populaire en tisane (6 brins pour un litre d’eau) un verre tous les matins pendant 7 jours pour
une cure dépurative à la fin de l’hiver (Cure détox actuel)
Elle est très difficile à
boire car très amère ; certaines personnes deviennent « acros »
au goût amer, un paysan en est mort car » il avait trop bu de
tisane » déclarait sa femme. En effet à fortes doses cette plante est
hépatotoxique.
Plus récemment, un labo a
trouvé à cette plante un effet sur le métabolisme des lipides ; certaines
femmes ont avalé ces gélules de germandrée petit chêne en quantité et plusieurs
cas d’hépatite toxiques ont été constatés. Depuis la plante est retirée de la
vente libre .
Sauriez-vous reconnaître les brassicacées suivantes??
Pour les brassicacées:
1-Tabouret perfolié Thlaspi perfoliatum
2-Cardamine hirsute Cardamine hirsuta
3-Hutsinsie des pierres Hornungia petrae
4-Drave printanière Draba verna